Quand il s’agit de sauver des vies, chaque minute compte. En particulier, les toutes premières, celles que les sauveteurs appellent les "golden minutes". Fabien Farge et David et Anthony Gavend, les trois co-fondateurs de Helper Drone, l’ont bien compris ! Originaires des Landes, ils savent mieux que quiconque que les courants marins peuvent être redoutables si l’on n’agit pas rapidement. Ils ont donc imaginé un drone pour assister les professionnels du secours en mer. Et pas n’importe quel drone ! Conçu spécialement pour résister aux conditions climatiques extrêmes, aux vents violents et à la houle, cet objet volant parfaitement identifié repère les personnes en danger et dépose une bouée autogonflable à proximité. Il envoie ensuite des informations de navigation aux sauveteurs pour aider à retrouver rapidement les victimes. Une caméra haute qualité permet également de contrôler à distance l’état des personnes à secourir.
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Les Prix EDF Pulse nous offre reconnaissance et visibilité, c’est l’un des plus beaux concours de ces dernières années.
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Testé durant deux étés sur les plages landaises, Helper Drone a déjà fait ses preuves en contribuant à sauver 6 vies. Et ce n’est qu’un début : le Grand Jury des Prix EDF Pulse 2018 a décidé de récompenser cette solution d’une grande utilité, et totalement maîtrisée, dans la catégorie « Smart Health & Self ». Il y a fort à parier que ce nouvel allié des sauveteurs relèvera d’ici quelques temps son prochain défi : apporter du matériel médical partout en mer (sur les plateformes pétrolières, dans la marine marchande ou croisiériste…), mais aussi sur la terre ferme (en cas d’accidents de la route, d’incendies, de risques sur un site industriel…). Ainsi, Helper Drone pourrait bien devenir le premier maillon de la chaîne des secours !
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370 K€
levés
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6
vies déjà sauvées en 2 étés
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5
brevets déposés


L'équipe
Cette équipe « made in Landes » réunit des expertises en médecine d’urgence, en architecture logiciel, en IoT ou encore en électronique pour atteindre un objectif commun : prendre plus rapidement en charge les victimes grâce aux nouvelles technologies.
4 questions à Helper Drone
Comment vous est venue l’idée de cette start-up ?
L'idée vient de Fabien, co-fondateur de Helper Drone, qui officie en tant que médecin urgentiste sur les plages landaise depuis 15 ans. C'est en jouant sur la plage avec un drone qu'on venait de lui offrir (à l'époque, il ne savait pas que la réglementation le lui interdisait) qu’il a eu l’idée de survoler les vagues plutôt que de les traverser pour ainsi gagner de précieuse minutes.
Une bonne nouvelle récente ?
L’été dernier, en 2017, dans le cadre de la surveillance de la baignade sur les plages de Biscarrosse et Lacanau, une étude scientifique a été menée par l’hôpital de la Timone et le Samu 40, avec pour sujet le drone Helper, et pour objectif de montrer le gain en terme de rapidité d’intervention par rapport aux moyens de secours existant. Les résultats de l’étude sont très positifs, et nous avons appris il y a quelques jours qu’elle allait être publiée dans l’une des trois plus grandes revues scientifiques spécialisées dans la médecine d’urgence. C’est pour nous la preuve de la crédibilité de notre drone et cela nous apporte une grande visibilité.
La chose la plus inattendue que votre start-up vous ait amené à faire ?
Total étant très intéressé par notre solution pour ses installations Offshores, nous avons été la première entreprise au monde à être autorisée à faire voler un drone sur une plateforme pétrolière. Au-delà de l’environnement totalement (sans jeu de mots) incroyable, ce fût un vrai défi technique et une semaine pleine d’enseignement qui nous a permis de mieux comprendre et mieux nous adapter au marché maritime.
En quoi votre projet révolutionne-t-il votre catégorie ?
Notre force, c’est notre équipe. Composée pour moitié d’ingénieur et pour moitié de médecin, elle nous a permis de proposer une solution technologique innovante au service de l’humain le tout en étant parfaitement intégrée à la chaîne de sauvetage. En l’espace de deux ans, cela nous a conduits au dépôt de 5 brevets, et, alors qu’il n’y avait pas eu d’évolution technique depuis 10 ans dans le cadre du sauvetage côtier, au sauvetage de 6 vies rien que sur la commune de Biscarrosse.