L'eau est utilisée en grande quantité pour produire de l'électricité grâce aux barrages. Elle sert aussi à refroidir certains équipements techniques des centrales thermiques (classiques et nucléaires). Cette ressource essentielle pour la planète doit être protégée contre les pollutions et gérée au mieux pour être utile à tous ses usagers.

Impacts et surveillance

Dans les centrales thermiques à flamme et nucléaires, l'eau sert aux circuits de refroidissement. De ce fait, elle est directement impactée en terme :

  • de prélèvements : les producteurs d’électricité opèrent 57 % des prélèvements d’eau en France, pour la plupart des eaux superficielles, restituées à 97,5 % aux cours d’eau ;
  • de rejets radioactifs (xénon, iode, césium, cobalt, manganèse, tritium, carbone 14...) et chimiques (bore, hydrazine…) ;
  • de température.

Elle est rendue à son milieu naturel sous haute surveillance :

  • la température est contrôlée pour respecter les contraintes réglementaires de températures de l’eau des rivières aux abords des centrales ;
  • l'eau contenant des hydrocarbures est traitée ;
  • les rejets subissent de multiples opérations de surveillance, en particulier en période estivale et de traitement : collecte, tri, filtrage, incinération...

De plus, pour les centrales nucléaires, lorsqu'un fleuve n'a pas un débit suffisant pour prélever de grandes quantités d'eau, des réfrigérants atmosphériques (aéroréfrigérants) prennent le relais de l'eau du fleuve pour refroidir l'eau du circuit grâce à un échange avec l'air de l'atmosphère.

Certaines d'entre elles valorisent leurs rejets d’eau chaude pour des activités agricoles (horticulture, pisciculture, séchage du bois), touristiques (ferme aux crocodiles) ou le chauffage (habitations, piscines).

Usage partagé de l'eau

EDF gère près de 7 milliards de m³ d’eau en France métropolitaine dans ses barrages et lacs de retenues.

La production hydroélectrique et l'alimentation en eau froide des centrales thermiques co-existent avec les multiples autres usages de l'eau :

  • l'irrigation ;
  • la production d'eau potable au quotidien ;
  • la soutien en cas de sécheresse (déstockage de l'eau pour l'agriculture) ou de crue (adaptation des conditions d'exploitation pour limiter les risques d'inondations) ;
  • les loisirs.

Périodiquement, les barrages subissent des opérations d'entretien et des examens techniques de sécurité. Pour en limiter au maximum l'impact environnemental et le coût, des inspections subaquatiques sont privilégiées pour limiter les nuisances liées à une vidange.