La communauté internationale a réaffirmé lors de la Conférence de Paris l’objectif incontournable de limiter la hausse des températures en-dessous de 2°C, voire en-dessous de 1,5°C. En tant qu’acteur confirmé dans la lutte contre le changement climatique, nous nous engageons à produire une électricité toujours moins carbonée et à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
La neutralité carbone en 2050
Début 2018, le groupe EDF prend l’engagement de réduire, à échéance 2030, de 40 % ses émissions directes* de CO2 par rapport à 2017. Il se fixe l’objectif de les faire passer de 51 millions de tonnes à 30 millions de tonnes en 2030..
En février 2020, il prend l’engagement d’atteindre la neutralité carbone en 2050 et rejoint l'initiative "Business Ambition for 1.5 degrees: our only future", qui regroupe aujourd'hui plus de 300 entreprises engagées à être neutres en CO2 d'ici 2050 pour contribuer à limiter l'augmentation de la température mondiale à 1,5°C par rapport à la période pré-industrielle.
De même, un nouveau critère climat a été introduit en 2020 dans le calcul du bonus des dirigeants d’EDF SA. Le critère climat retenu est celui de l’intensité carbone de la production d’électricité et de chaleur du Groupe, c’est-à-dire les émissions directes des centrales de production, rapportées au nombre de kWh d’électricité ou chaleur produits, par rapport à la trajectoire fixée par le Groupe pour atteindre la cible 2030(2). Ceci complète le critère déjà en place sur la disponibilité du parc nucléaire. En effet, concernant les dirigeants(1), 10% de la part variable de leur rémunération (qui représente jusqu’à 40% de leur salaire) est indexée sur la disponibilité du parc nucléaire, et donc sur le contenu carbone de l’électricité produite, celle-ci ne générant pas d’émissions directes de CO2.
En décembre 2020, il obtient la certification par Science Based Targets(3) d'une trajectoire renforcée de réduction d'émissions de CO2 bien en-dessous des 2°C, et met en place une gouvernance dédiée avec deux Référents Climat au Comité Exécutif et au Conseil d’administration, en lien avec les meilleures pratiques recommandées par la Taskforce on Climate related Financial Disclosure (TCFD). Les objectifs de réduction d'émissions de CO2 que le groupe EDF s'était fixés début 2020, couvrant à la fois ses émissions directes (scope 1) et ses émissions indirectes (scope 2 et 3), ont été certifiés par Science Based Targets comme s'inscrivant dans une trajectoire "Well Below 2°C", selon une méthodologie spécifiquement développée pour le secteur électrique.
Pour le Groupe, cela implique concrètement de :
- réduire de 50 % (base 2017) ses émissions de CO2 directes et indirectes (scope 1 et 2), intégrant les émissions des actifs de production non consolidés et les émissions associées à l'électricité achetée pour être vendue à des clients finaux ;
- réduire de 28 % (base 2019) les émissions de CO2 associées à la combustion du gaz vendu à des clients finaux (scope 3).
Cette trajectoire correspond à un niveau absolu d'émissions directes de gaz à effet de serre de 25 MtCO2 d'ici 2030, soit une intensité carbone d'environ 35 gCO2/kWh en 2030.
* Émissions directes, hors analyse du cycle de vie des moyens de production et des combustibles.
(1) Il s'agit des dirigeants des entités de production en France (EDF SA) et au Royaume-Uni (EDF in the UK).
(2) L’intensité carbone était de 55 gCO2/kWh en 2019 et la cible est fixée à 35 g CO2/kWh en 2030
(3) SBTi promeut une méthodologie d’évaluation et de suivi des réductions des émissions de gaz à effet de serre, en lien avec les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat.
Émissions de CO2 du groupe EDF
Au regard de la production du Groupe, ses émissions de CO2* sont très inférieures à celles des autres producteurs d’électricité, et sont en baisse régulière. Passées en 2015 sous la barre des 100 g/kWh produit*, les émissions spécifiques de carbone du groupe EDF en 2019 s’établissent à 55 g/kWh produit. Soit 8 fois moins que la moyenne mondiale du secteur et 5 fois moins que la moyenne européenne du secteur(1).
* Émissions directes, hors analyse du cycle de vie des moyens de production et des combustibles.
(1) Source : Agence internationale de l’énergie (AIE), septembre 2019 ("Emission factor")
La diminution des émissions directes de gaz à effet de serre du Groupe entre 2018 et 2019 est principalement liée à la fermeture de la centrale française à fioul de Cordemais 3, à l’arrêt de la centrale à charbon de Cottam au Royaume-Uni, ainsi qu’à des circonstances favorables : un hiver doux (janvier / février et novembre / décembre 2019) qui a permis un faible recours aux centrales charbon pour le bouclage de l’équilibre offre-demande.
Émissions de CO2 d'EDF
En France continentale, le mix énergétique d’EDF affiche également une réduction de ses émissions de carbone, qui s’élèvent pour 2019 à 13 g/ kWh, 17 fois moins que la moyenne européenne du secteur.
Une politique industrielle engagée qui a produit ses résultats
En France continentale, de 1990 à 2016, EDF a diminué par trois ses émissions de CO2, qui sont passées de 24 millions de tonnes à 8,3 Mt, et s'élèvent à 5,4 millions de tonnes en 2019.
Pour y parvenir, EDF a fait évoluer son parc de production et a, en particulier, fermé 10 tranches à charbon, une source d’énergie très émettrice de CO2. Son parc de production en comporte encore trois (2 à la centrale de Cordemais, une à la centrale du Havre), qui ne représentent plus que 1 % de ses volumes d’électricité produits dans l’hexagone.
Ce programme de fermeture a été particulièrement important sur la période 2012 – 2016, avec le remplacement des unités à charbon par des centrales à gaz plus modernes et moins émettrices de gaz à effet de serre, qui aura permis de diminuer de plus d’un tiers les émissions de CO2 du parc thermique.
Au Royaume Uni, après l’arrêt de la centrale de Cottam, EDF Energy exploite encore près de 2 GW de centrales à charbon, indispensables aujourd’hui à l’équilibre offre/demande du pays. Ces centrales devraient être fermées d’ici 2025, suivant les décisions du gouvernement britannique.
Le Groupe a lancé en 2015 une revue stratégique de l’ensemble de ses actifs charbon dans le monde et de ses activités de commercialisation de combustible fossile. Il se fixe aujourd’hui l’objectif de ne plus produire d’électricité à base de charbon d’ici 2030, toutes zones géographiques confondues.
Découvrez la cartographie des activités du groupe EDF en 2019 :

Fourniture d’électricité, de gaz et de chaleur
Le groupe EDF fournit de l’électricité et du gaz à près de 39 millions de clients dans le monde : particuliers, marchés d’affaires, collectivités locales. C’est un fournisseur d’énergie majeur sur les marchés clés européens : France, Royaume-Uni, Italie, Belgique.

Accompagner la transition énergétique
Efficacité énergétique, services innovants pour accompagner les nouveaux usages, production d’électricité décentralisée, services urbains, mobilité électrique : le groupe EDF dispose d’un ensemble de sociétés spécialisées qui accompagnent les clients dans leur transition énergétique.

Capacités nettes installées par pays
Le Groupe conduit sa transformation autour d’un mix énergétique qui allie nucléaire et énergies renouvelables. Il veut être un acteur clef du paysage énergétique en France et dans ses pays coeur en Europe, en participant à la décarbonation de l’économie européenne, en cohérence avec les politiques publiques.

Production nette par pays
La performance opérationnelle du Groupe en 2019 est essentiellement marquée par une baisse de la production nucléaire en France et au Royaume-Uni, en raison d’une moindre disponibilité du parc pour cause d’arrêts de tranches prolongés.

Implantations et participations nucléaires
Le groupe EDF est le premier exploitant nucléaire au monde, avec un parc de 58 réacteurs en France et 15 en Grande-Bretagne. Ce parc donne à la France une avance considérable vis-à-vis de ses voisins européens en termes de limitation des émissions de gaz à effet de serre, tout en assurant un coût inférieur de l’électricité.

Production nette renouvelable par pays
Acteur de la transition énergétique, le groupe EDF est, avec plus de 73 TWh produits en 2019, le leader européen des énergies renouvelables, et notamment le premier producteur hydroélectrique de l’Union européenne.

Capacités nettes renouvelables par pays
Premier électricien par sa puissance renouvelable installée en France et dans l’Union européenne, le Groupe confirme son accélération dans les énergies renouvelables dans l’Hexagone : avec la mise en service de près de 200 MW de capacités, 2019 y est une année record en matière d’éolien terrestre.

Émissions nettes de CO₂ par pays et par filiales du groupe
Le groupe EDF est un des premiers électriciens mondiaux non seulement en termes de capacités nettes installées et de production d’électricité, mais aussi en termes de performance carbone, avec une intensité CO2 très basse, de 66 g/kWh produit en 2019* quand les émissions moyennes mondiales, en baisse, se maintiennent néanmoins autour de 485 g/kWh**.








* Émissions directes, hors analyse du cycle de vie (ACV) des moyens de production et des combustibles.
** CO2 Emission Factors, International Energy Agency, 2019 (chiffres 2017).
Un mix original nucléaire / énergies renouvelables
Le groupe EDF dispose de la première capacité hydraulique européenne. C’est aussi le 1er producteur d’électricité d’origine renouvelable en Europe.
Il entend accélérer fortement le développement des énergies renouvelables, notamment l’éolien, le solaire et l’hydraulique, en s’appuyant sur son socle nucléaire. D’ici à 2030, le Groupe souhaite doubler sa capacité de production renouvelable au niveau mondial, en passant de 28 GW à 50 GW.
En France, pour accompagner le développement de l’éolien et du solaire et gérer leur variabilité, EDF a travaillé sur la souplesse de fonctionnement de ses réacteurs nucléaires. Avec pour résultats la possibilité d’une augmentation rapide de la production de certaines centrales nucléaires en cas de chute de la production éolienne et solaire ; ou, inversement, une baisse rapide de la production nucléaire quand l’éolien et le solaire se mettent à produire. Aujourd’hui, les réacteurs du parc nucléaire d’EDF sont capables de moduler environ 80 % de leur puissance en moins de trente minutes. Une spécificité qui ne se rencontre nulle part ailleurs.

Des Green Bonds pour accompagner le développement du Groupe dans les énergies renouvelables
Le Groupe a été précurseur dans l’émission d’obligations vertes (Green Bonds). Depuis 2013 il en a émis quatre, qui ont permis de lever 4,5 Mds d’euros. Elles ont servi au financement de près de 25 projets éoliens et solaires dans le monde, et de plus de 400 opérations de rénovation, modernisation et développement d’ouvrage hydrauliques existants en France. Avec pour résultat, les émissions de 4,5 Mt de CO2 évitées chaque année. Aujourd’hui, le Groupe va plus loin encore dans l’innovation financière et développement durable : il élargit le périmètre d’action de ses prochaines émissions de Green Bonds à des projets d’efficacité énergétique et de biodiversité, en France comme à l’international.

Dans le contexte de transition énergétique, EDF a défini une stratégie qui porte l’ambition du Groupe : être l’électricien performant et responsable, champion de la croissance bas carbone.

Nos Solutions pour le climat sont développées pour aider nos clients, particuliers, entreprises et collectivités locales, à consommer mieux et à réduire leurs émissions de CO2.

À l'occasion de la COP21 qui s' est tenue à Paris en 2015, EDF organisait un cycle de rencontres sur le climat et l'énergie.