Protéger l'homme et l'environnement
Les centrales nucléaires entraînent, comme la plupart des activités industrielles, une production d’eaux et de gaz usés qui sont collectés, triés, traités et rejetés dans le respect de la réglementation en vigueur. Des efforts importants sont engagés pour réduire leur volume et leur impact.
Chaque année, un rapport environnemental est édité par chaque centrale. Il est remis entre autres à l’ASN, aux pouvoirs publics ainsi qu'aux membres des Commissions Locales d'Information (CLI). Les pouvoirs publics, notamment les services des Ministères de la Santé et de l’Industrie, contrôlent l’ensemble de ces analyses.
Une surveillance permanente de l'environnement
EDF réalise des mesures et prélèvements quotidiens dans l’air, l’eau, la faune et la flore autour des centrales. Ces contrôles ont pour objectif de vérifier le respect des limites fixées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en matière de rejets. Les résultats de ces analyses ainsi que d’autres données telles que la température des eaux sont publiés mensuellement sur le site edf.fr et sur le site du Réseau National de Mesure de la radioactivité de l'environnement (RNM).
Recherche d’amélioration continue de la performance environnementale
Chaque centrale nucléaire dispose d’un système de management de l’environnement certifié ISO 14001. La maîtrise par l’exploitant des événements susceptibles d’avoir un impact sur l’environnement repose sur une application stricte des règles de prévention (bonne gestion des effluents, de leur traitement, de leur entreposage, de leur contrôle avant rejet…).
La gestion optimisée des effluents vise à :
- réduire à la source la production d’effluents, notamment par le recyclage ;
- réduire les rejets de substances radioactives au moyen de traitements appropriés ;
- optimiser la production de déchets et valoriser les déchets conventionnels qui peuvent l’être.
Une approche positive de la biodiversité
Les centrales nucléaires entraînent, comme la plupart des activités industrielles, une production d’eaux et de gaz usés qui sont collectés, triés, traités et rejetés dans le respect de la réglementation en vigueur. Des efforts importants sont engagés pour réduire leur volume et leur impact.
Transcription
Biodiversité & Nucléaire : Agir pour préserver la biodiversité du Rhône
Les 4 centrales nucléaires présentes le long du Rhône, qui produisent 1/4 de l'électricité dont la France a besoin, ont développé des actions concrètes pour prendre soin des écosystèmes aquatiques et terrestres qui les entourent et ainsi renaturer le Rhône.
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Pour vous permettre d'accéder à l'information, nous vous proposons de consulter la vidéo Biodiversité & Nucléaire : Agir pour préserver la biodiversité du Rhône dans un nouvel onglet.
Biodiversité & Nucléaire : Agir pour préserver la biodiversité du Rhône
Jean-Bernrd Lévy (ancien Président-directeur général du groupe EDF) : EDF vient de prendre de nouveaux engagements en France et à l'international. Sur un sujet qui est pour moi tout aussi important que la lutte contre le changement climatique, c'est le sujet de la biodiversité. Nous devons préserver les écosystèmes naturels.
Cécile Laugier (Directrice Environnement et Prospective - Direction Production Nucléaire - EDF) : Les centrales nucléaires sont des installations qui pour leur fonctionnement, interagissent avec l'environnement. Compactes et économiques en foncier, ces sites sont implantés sur des espaces naturels, le plus souvent riche en biodiversité, qu'il convient de connaître, de protéger et de développer lorsque cela est possible. Le long du Rhône, fleuve vivant, 14 réacteurs nucléaires en exploitation gérés par EDF produisent un quart de l'électricité dont la France a besoin, en ayant à cœur de prendre soin des écosystèmes aquatique et terrestre qui les entourent.
Sur ces sites EDF a développé, avec les acteurs du territoire, une démarche volontariste de préservation et de développement de la biodiversité qui va au-delà des requis réglementaires et qui s'inscrit dans cette démarche globale de renaturation du fleuve Rhône.
Damien Grima (Chargé de projets - Conservatoire des Espaces Naturels - Rhône-Alpes): La caractéristique du site de la Valbonne, c'est vraiment l'envergure de sa prairie sèche, 1 200 hectares de pelouses sèches. Ce qui a permis la classification du site en zone Natura 2000, reconnue au niveau européen. L'autre spécificité, c'est qu'on a également des zones humides.
Maria Papadopoulos (Ingénieur Environnement - Biodiversité - Division de l'ingénierie du Parc et de l'Environnement - EDF) : Le projet de restauration des lônes du Rhône, a fait sens pour le site nucléaire, car son activité industrielle dépend principalement du bon fonctionnement des milieux aquatiques.
Damien Grima : L'objectif du programme, c'est de restaurer ces lônes. Concrètement on va creuser pour pouvoir remonter le niveau d'eau et augmenter la circulation et d'un point de vue naturaliste, couper tous les ligneux et toutes les espèces invasives qui se sont développées au fur et à mesure pour vraiment fluidifier la circulation hydrologique entre toutes les lônes.
Antoine Vassalo (Directeur de la Division de l'Ingénierie du Parc de l'Environnement - EDF) : EDF mobilise toute son expertise interne pour définir avec les associations, les scientifiques, les élus locaux, les actions les plus adaptées aux territoires, les biologistes, hydrobiologistes, écologues qui travaillent au sein de notre ingénierie, sont sur le terrain au quotidien avec nos partenaires, pour faire en sorte que ces initiatives se traduisent par de vrais gains pour la biodiversité.
Yves Prat-Mairet (Conservateur adjoint - Conservatoire des Espaces Naturels Isère) : Ici, on est sur un site qui a été très fortement remanié par les aménagements parce qu'on est à proximité du Rhône et le Rhône a suivi des aménagements lourds au cours des 200 dernières années. On était ici sur un ancien méandre du Rhône et la biodiversité qui était à cet endroit commençait à s'étioler. Avec le partenariat qu'on a mis en place, on peut mettre en place une gestion comparable à celle de la réserve naturelle.
Les zones humides sont des sites qui sont en train de disparaître, à inviter assez fort à cause de l'artificialisation des sols, en France et dans le monde. Ce sont des sites qui vont en abriter une faune et une flore qu'on ne trouvera pas ailleurs. Ici, un petit ilôt de biodiversité qui est dans un état de conservation moyen, mais qui a un gros potentiel et on va essayer, pour nous ici, de maximiser la biodiversité à cet endroit là. C'est un ruisseau très intéressant puisqu'il abrite la dernière population d'Agrion de Mercure qu'on a dans le secteur.
Nicolas Delecroix (Directeur de la centrale nucléaire de Saint-Alban - EDF) : Nous produisons une énergie très bas carbone et donc nous contribuerons pleinement à préserver la planète en limitant les effets de serre et la production de CO2. A ce petit trou-là, biodiversité, préservation de la planète, c'est absolument compatible.
Anne-Isabelle Colomer (Responsable ancrage territorial de la centrale de Cruas-Meysse - EDF) : Nous sommes en train avec la LPO de construire un sentier pédagogique. On travaille à observer la nature, observer comment elle est évolue.
Vivien Chartendrault (Directeur territorial Drôme-Ardèche LPO - Auvergne-Rhône-Alpes) : Ce lieu est né de la volonté d'EDF de parler biodiversité et de donner à chacun de ces visiteurs la possibilité de se connecter à la nature, de s'inspirer de cette connaissance pour ramener chez eux des idées aussi pour agir, agir au plus près de chez soi, c'est la clé aujourd'hui.
Boris Misiak (Chef de projet coordination éducation à la nature LPO - Auvergne-Rhône-Alpes) Nous intervenons ici pour valoriser la biodiversité du site qui est présente déjà et favoriser également une nouvelle dynamique de biodiversité notamment par la création de cette mare. Parce qu'elle est située en plein milieu ouvert, la fonctionnalité arrive très rapidement, en espace d'un mois de création, on a déjà des libellules, des grenouilles, des notonectes qui sont des insectes aquatiques.
Jérémie Hahn (Ecologue chargé d'affaires - Bureau d'études en biodiversité - TEREO) : C'est une ancienne gravière qui a été renaturée en partie dans le cadre de mesures compensatoires d'EDF. L'impact positif concret qu'on peut déjà observer, c'est que la végétation a bien réagi aux aménagements, à la renaturation. Par rapport aux espèces protégées qui étaient impactées, on en retrouve déjà une grande partie, le bilan est plutôt positif.
Olivier Delzons (Chef de rojet -Museum national d'Histoire naturelle) : Ce site à la particularité d'être suivi grâce à l'analyse de qualité écologique, qui est une méthode que nous avons développée en notamment avec EDF. C'est une méthode standardisée qui permet d'évaluer la biodiversité à l'échelle d'un site dans sa globalité.
Antoine Vassalo (Directeur de la Division de l'Ingénierie du Parc de l'Environnement - EDF) : Notre enjeux est de faire en sorte que notre production nucléaire d'électricité puisse se faire en respectant et en préservant la biodiversité.
La gestion des ressources en eau
L’eau est indispensable au fonctionnement des centrales nucléaires. Elle permet de :
- produire la vapeur qui actionne la turbine ;
- refroidir les installations ;
- constituer des réserves de sécurité ;
- alimenter les circuits de lutte contre les incendies ;
- alimenter les installations sanitaires et les équipements de restauration des salariés.
L’eau destinée au refroidissement des réacteurs nucléaires est prélevée suivant des modalités définies dans les textes réglementaires propres à chaque centrale. Elle est ensuite traitée si nécessaire puis contrôlée avant d’être rejetée en milieu naturel. L’eau est alors plus chaude de quelques dixièmes de degré pour les sites en bord de fleuve (aéro-réfrigérants) et de quelques degrés pour les sites en bord de mer. Tout au long de l’année, des équipes s’assurent que ces changements de température ne présentent aucun impact sur la faune et la flore
Que cette eau soit prélevée en mer, dans un cours d'eau ou en nappe souterraine, son utilisation est réglementée et contrôlée par les pouvoirs publics. Dans un contexte de raréfaction des ressources, nous nous imposons aussi d’optimiser la performance de chaque goutte d’eau utilisée dans nos installations.
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Guide 2020 - Centrales nucléaires et environnement PDF - 13,92 Mo
98 % de l'eau prélevée est restituée à la source.
EDF publie deux études présentant le cumul des impacts environnementaux de ses centrales nucléaires sur les fleuves du Rhône et de la Loire
EDF a réalisé deux études présentant le cumul des incidences environnementales sur le Rhône et sur la Loire résultant de l’ensemble des centrales électronucléaires qui y sont implantées.
Ces études répondent à la décision ASN n°2021DC0706 du 23 février 2021, fixant les prescriptions applicables aux réacteurs de puissance de 900MWe dans le cadre de leur quatrième réexamen périodique.
Le bilan de ces études montre que les rejets liquides provenant de l’exploitation des centrales en bord de Loire et de Rhône n’ont pas d’influence notable, ni sur le milieu aquatique, ni sur les humains, et que les usages de l’eau ne sont pas impactés par le cumul de leurs rejets.
Ce travail a consisté, pour deux années civiles représentatives d’une hydrologie moyenne et d’une hydrologie affectée par un étiage prononcé, à modéliser numériquement l’écoulement de l’eau des deux fleuves sur plusieurs centaines de kilomètres en prenant en compte les débits apportés par leurs principaux affluents, en appliquant à ce modèle numérique les chroniques réelles des rejets thermiques, radioactifs et chimiques de chaque centrale.
Les résultats, disponibles sur un ensemble de points du linéaire des deux fleuves, fournissent pour chaque point une vision globale de l’impact cumulé sur l’environnement aquatique et la population des rejets thermiques, de substances radioactives et chimiques des centrales. Ce travail prend également en compte les données de surveillance de l’environnement en amont et en aval des centrales nucléaires, produites en permanence par les exploitants.
Été 2022 : bilan
L’été 2022 s’est déroulé dans un contexte exceptionnel, plusieurs épisodes de canicule ont été observés avec des débits des cours d’eau très bas et des températures de l’eau qui ont atteint les maximales historiques.
Derrière l’été 2003, l'été 2022 a été le deuxième été le plus chaud mesuré, avec des températures particulièrement élevées dans les régions du sud et de l'ouest du pays, 3 épisodes caniculaires successifs en juin, juillet et août et des écarts de 2 à 2,5 degrés par rapport à la normale.
En dépit de conditions hydrométéorologiques exceptionnelles, la plupart des réacteurs ont pu continuer de produire dans le cadre de leurs décisions réglementaires ASN.
Pour certains sites, afin de maintenir la sécurité du réseau électrique au mois de juillet, et en août pour économiser les réserves de gaz et hydroélectriques en prévision de l’hiver, des modifications temporaires des limites des rejets thermiques ont été sollicitées pour répondre aux besoins de sûreté du gestionnaire de réseau et accordées par l’Autorité de sûreté nucléaire et le ministère de la transition énergétique.
Un suivi environnemental renforcé mis en place qui ne met pas en évidence d’impact particulier sur cette période.
Les résultats disponibles à date ont été analysés au regard de valeurs de référence issues de textes réglementaires ou du retour d’expérience de la surveillance du milieu aquatique. Une comparaison amont-aval a aussi été réalisée. Les effets à long terme sont, quant à eux, analysés à partir des compartiments suivis dans le cadre de la surveillance pérenne en conditions climatiques normales qui permet de détecter les tendances d’évolution des peuplements.
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Note de synthèse du bilan de l'été 2022 PDF - 343,38 Ko
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Bilan été 2022 PDF - 2,02 Mo