Alors que les projets nucléaires ne cessent de se développer, EDF missionne sa R&D pour améliorer les connaissances scientifiques relatives à l’impact des nuisances générées par les chantiers et installations industrielles sur la biodiversité.

Une démarche engagée pour limiter les impacts sur la biodiversité

Depuis plus de 10 ans, le groupe EDF travaille pour mieux intégrer les effets des nuisances telles que la lumière, le bruit, les vibrations et les poussières générées par les chantiers et installations industrielles sur la biodiversité.

En complément de travaux menés depuis 2014, sous commandite de la R&D, en partenariat avec le MNHN, pour mieux caractériser ces nuisances, EDF a initié plusieurs démarches pour évaluer, comprendre et limiter les impacts potentiels des chantiers et de l’exploitation industrielle de ses installations sur les écosystèmes :

  • réalisation d’un benchmark des mesures d’évitement, de réduction et de suivi de ces nuisances pour identifier les meilleures pratiques industrielles ;
  • création d’un outil de capitalisation et de suivi des mesures Éviter-Réduire-Compenser pour faciliter l’élaboration des dossiers réglementaires, simplifier et rationaliser les mesures ERC proposées.

En complément de ces actions d’ingénierie, la R&D a été mobilisée en 2025 pour renforcer les connaissances scientifiques disponibles vis à vis de ces enjeux, dans un contexte d’intensification significative du programme industriel du nucléaire.

Une R&D mobilisée pour améliorer les connaissances

Durant toute l’année 2025, Julie Charton Bissetta, ingénieure chercheure du Laboratoire National d’Hydraulique et Environnement de la R&D a travaillé pour réaliser une synthèse bibliographique des connaissances disponibles sur les impacts des nuisances pour la faune et la flore. Ce travail a permis d’identifier et de renseigner un très large éventail d’effets sur la flore terrestre, les amphibiens, les reptiles, les oiseaux, les chiroptères, les mammifères et les insectes) et ainsi d’avoir des connaissances pour préparer au mieux les futurs chantiers tels que la construction de nouvelles tranches nucléaires sur les sites de Penly/Gravelines et Bugey. Ces travaux visent à mieux comprendre la sensibilité des animaux et des plantes exposés et ainsi mettre en place des solutions adaptées pour les chantiers à venir et sur les installations.

L’étude menée révèle une forte hétérogénéité des connaissances selon :

  • le type de nuisance ;
  • le groupe taxonomique (regroupements d'organismes biologiques en fonction de leurs caractéristiques communes) ;
  • les effets observés.

Niveau de connaissances disponibles en 2025

Lumière Bruit Vibrations Poussière
Flore + - - +
Arthropodes + - - -
Reptiles - - - -
Amphibiens ++ - - -
Chiroptères ++ ++ - -
Mammifères (hors chiroptères) +/- + - -
Oiseaux ++ ++ - +
Rapaces nocturnes +/- ++ - +

++ : Nombreuses données bibliographiques, + : quelques données bibliographiques, +/- : rares données bibliographiques, - : défaut de connaissances

Un premier pas pour de nouvelles perspectives en 2026 ?

Pour aller plus loin dans cette démarche de préservation de la biodiversité, dès le début de l’année 2026, les équipes de la R&D approfondiront, en concertation avec l’ingénierie du Groupe, l’étude des impacts de couples nuisance-taxon ou d’espèces d’intérêt pour le Groupe en fonction notamment des chantiers prévus et des enjeux écologiques sur les sites. Des expérimentations de terrain pourront venir compléter à moyen terme les connaissances bibliographiques. Les équipes prévoient également de se rapprocher d’autres organismes de recherche ou d’autres industriels pour échanger sur des axes de recherche complémentaires qui pourraient être étudiés autour de ces sujets.