Développer et moderniser le parc hydroélectrique

EDF cherche à accroître les performances des centrales existantes en investissant fortement dans leur modernisation. EDF a défini un projet industriel visant à gagner en puissance et à améliorer sa qualité d'exploitant. Le Groupe poursuit également des chantiers de développement en France et à l'international.

Gagner en puissance et en disponibilité

La puissance installée de l’hydroélectricité en France métropolitaine est de 25,7 GW (soit 18,4% du parc de production d’électricité). Elle est exploitée à près de 80 % par EDF (20,1 GW).

EDF modernise sans cesse le parc hydraulique dont elle a la concession par remplacement ou « suréquipement », c'est-à-dire l’ajout de nouvelles turbines. Tous les chantiers en cours participent à un double objectif : augmenter la performance et la disponibilité des sites.

Afin de constituer un stock d’énergie disponible à tout moment, EDF dispose de 6 STEP, stations de transfert d’énergie par pompage, représentant 5 GW de capacités installés.

EDF a consacré, en 2021, plus de 476 millions d’euros pour le développement et la maintenance de son parc de production hydraulique pour un fonctionnement optimisé en toute sûreté.

Romanche-Gavet, La Bâthie, La Rance : trois exemples de l’expertise industrielle d’EDF pour améliorer son parc hydroélectrique, premier producteur d’énergie hydraulique en Europe.

Lancé en 2011, le chantier de Romanche-Gavet, près de Grenoble, est le projet de développement le plus important en France. Il consiste dans le remplacement de 6 centrales et 5 barrages par une seule usine souterraine fonctionnant au fil de l'eau, sans bassin de retenue.

Deux groupes de production d'une puissance unitaire de 47 MW y sont installés pour porter la production du site à 560 GWh/an. Le gain, 155 GWh, correspond à la consommation d'une ville de 60 000 habitants. Le projet s'inscrit aussi dans une logique de développement durable, avec la requalification des bâtiments existants et la valorisation de l’écosystème local. L'IHA (International Hydropower Association) a évalué Romanche-Gavet comme un « modèle de durabilité ».

Améliorer l'exploitation hydraulique pour garantir la sûreté des approvisionnements

La modernisation du patrimoine industriel passe aussi par l'amélioration des méthodes d'exploitation et de surveillance, afin de mieux répondre aux brusques variations de demande d'électricité.

En Savoie, le complexe de La Bâthie et ses 3 barrages retiennent plus de 200 millions de m3 d’eau. L'ensemble fait partie des ouvrages stratégiques pour la stabilité du réseau et la sécurité d’approvisionnement en électricité du pays. EDF y investit 50 millions d'euros qui permettront de porter la puissance de la centrale à 600 MW en faisant passer les 6 groupes de production de 92 à 100 MW. En parallèle, un bassin d’amortissement d'une capacité de 48 000 m3 est créé. Captant l'eau rejetée à fort débit lors du fonctionnement de la centrale, il limitera la montée du niveau de l'Isère. La Bâthie pourra ainsi démarrer très rapidement si nécessaire, sans risque pour les usagers de la rivière.

Dernier enjeu industriel hydraulique majeur : le maintien au plus haut niveau de performance de l'usine marémotrice de La Rance, en Ille-et-Vilaine. L'usine produit depuis 50 ans de l'électricité en utilisant la force des marées. Avec le Projet Rance, EDF a engagé sur place un programme d'investissement sur 10 ans, avec notamment :

  • la rénovation des 24 turbo-alternateurs, des vannes et des automatismes de commande de l'usine (ponts-roulants, ascenseurs) ;
  • le remplacement des câbles à très haute tension (245 KV) évacuant l'électricité.

L'objectif est de pérenniser une production d’énergie propre, prévisible et renouvelable pour les prochaines décennies. La Rance continue de produire de l'électricité pendant les travaux.

À La Rance, EDF modernise et fiabilise un outil industriel innovant qui représente à lui-seul 40 % de l’électricité produite en Bretagne.