Réglementations et politique de l'énergie
Une banque africaine de l'énergie pour lutter contre la « pauvreté énergétique »
La banque africaine de l'énergie, un projet annoncé en mai 2022 par l'Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO) et la banque africaine d'import-export (Afreximbank), devrait être opérationnelle d’ici mi-2024. « Nous avons fini les négociations sur le traité d'établissement de la banque, la charte de la banque et l'agrément du pays hôte du siège de la banque », explique Omar Farouk Ibrahim, secrétaire général de l'APPO. « Il reste à présent que les pays membres ratifient le traité, car la banque sera supranationale, une institution financièrement indépendante et la ratification par les pays est la seule manière d'avoir ce genre d'institution », précise-t-il. Cette banque doit permettre de mettre fin à la pauvreté énergétique en Afrique. Huit pays sont actuellement en lice pour accueillir son siège : l'Algérie, le Bénin, le Nigeria, l'Égypte, la Côte d'Ivoire, l'Afrique du Sud et le Ghana. Le choix sera fait par consensus d'ici fin mars 2024, lors d’une réunion de la coordination du projet.
afrique.latribune.fr - Publié le 15/11/2023Economies d'énergie et émissions carbone
Étude de l’EPFZ : le reboisement des forêts pourrait permettre de capter plus de CO2
Une étude dirigée par l'École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) suggère que la restauration et le reboisement des surfaces forestières pourraient permettre de séquestrer jusqu'à 226 gigatonnes de carbone supplémentaires, soit plus de six fois les émissions mondiales de CO2 en 2022. L'équipe internationale de chercheurs a utilisé des données satellites et des mesures du sol pour arriver à ces conclusions. Cependant, les chercheurs ont également déclaré que la capacité de stockage de carbone des forêts de la planète est de 328 gigatonnes de CO2, mais que 102 gigatonnes de ce total se trouvent sur des terres actuellement utilisées pour l'agriculture ou densément peuplées. Ils estiment qu'environ 61% du potentiel de stockage du carbone pourrait être atteint par la restauration des terres dégradées et le reste par le reboisement. Malgré ce potentiel, les chercheurs soulignent que d'autres mesures sont toutefois nécessaires pour réduire les émissions de CO2.
rts.ch - Publié le 13/11/2023Energies renouvelables
Énergies renouvelables en Chine : des perspectives positives pour 2024
Selon une étude de Carbon Brief, la Chine devrait voir ses émissions de CO2 diminuer d'ici 2024 grâce à un investissement massif et rapide dans les énergies renouvelables. L’auteur du rapport, Lauri Myllyvirta, analyste au Centre de recherche sur l'énergie et la propreté de l'air, précise que les nouvelles installations programmées pour 2023 devraient produire environ 423 TWh par an, soit l'équivalent de la consommation électrique totale de la France. D’après lui, l’augmentation des capacités renouvelables, associée à la hausse attendue de la production hydroélectrique, fera probablement baisser la production d'électricité à partir de combustibles fossiles et les émissions de CO2 en 2024. « Le rythme du développement des énergies à faibles émissions de carbone est désormais suffisant non seulement pour fournir, mais aussi pour dépasser l’augmentation annuelle moyenne de la demande d’électricité totale de la Chine », estime-t-il. En 2021, Pékin s’est engagé à faire baisser ses émissions de CO2 avant 2030, et à atteindre la neutralité carbone d'ici 2060.
liberation.fr - Publié le 14/11/2023Tendances et acteurs
Émirats arabes unis : la centrale solaire d’Al Dhafra, l’une des plus grandes au monde
La centrale solaire Al Dhafra, l'une des plus grandes au monde, a été inaugurée le 16 novembre 2023 par les Émirats arabes unis. Cette inauguration survient deux semaines avant la conférence de l'ONU pour le climat (COP28). Les Émirats arabes unis, qui planifient d'accroître leur production de brut de trois à cinq millions de barils par jour d'ici 2027, se sont engagés à tripler leurs énergies renouvelables dans les sept ans à venir. Le projet Al Dhafra est situé à 30 kilomètres au sud d'Abou Dhabi. La centrale est détenue à 60% par les entreprises publiques émiraties TAQA et Masdar, tandis que l’entreprise chinoise Jinko Power Technologie et EDF Renouvelables, filiale du groupe EDF, détiennent conjointement les 40% restants. Avec ses 2 gigawatts (GW) de capacité provenant de panneaux photovoltaïques installés sur une surface de 21 kilomètres carrés, la centrale peut alimenter 160 000 foyers. Bruno Bensasson, PDG d'EDF Renouvelables, affirme que la centrale « va permettre d'éviter des émissions de gaz à effet de serre de l'ordre de 2 millions de tonnes par an », ce qui est comparable à retirer 800 000 voitures de la circulation, selon le président de Jinko Power, Charles Bai. Grâce à sa technologie de pointe, la centrale Al Dhafra offre une efficacité supérieure de 20% par rapport aux centrales solaires classiques, précise Abdulaziz Al-Obaidly, directeur des opérations de Masdar.
connaissancedesenergies.org - Publié le 16/11/2023Nouveau cap en Centrafrique avec la centrale solaire de Danzi
Le 17 novembre 2023, la République centrafricaine a inauguré sa deuxième centrale solaire dans le village de Danzi, à 22 km au nord du pays, huit mois après la mise en service de la centrale solaire de Sakaï, dans le sud. Ces projets s’inscrivent dans la stratégie gouvernementale visant à promouvoir un développement socio-économique durable en faisant de l'électricité le levier principal. « L'inauguration de la centrale solaire photovoltaïque de Danzi témoigne à nouveau notre engagement à diversifier nos sources de production d'électricité, en mettant l'accent sur la valorisation des énormes potentialités hydro-électriques, solaires et en biomasses, qui se résume en trois principales priorités. Une société plus inclusive, une économie plus ouverte à la concurrence et de meilleures capacités pour les populations », a déclaré le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra. La construction de cette deuxième centrale, lancée en 2020, a été financée par la Banque mondiale pour un montant de 19 milliards de francs CFA. Le site, qui accueille sur une superficie de 70 hectares près de 47 000 panneaux solaires, est doté d’une capacité de 25 mégawatts. Il doit permettre d'alimenter en électricité la ville de Bangui et ses environs, où résident plus d'un million de personnes. Avec cette nouvelle installation, la capacité de production d'électricité du pays augmente à 96 MW, contre 72 MW auparavant.
rfi.fr - Publié le 18/11/2023Construction : le nouveau défi de l'impression 3D de structures en béton
Benay Gürsoy, professeur assistant d'architecture et directeur du laboratoire Form and Matter (ForMat) au Stuckeman Center for Design Computing (SCDC), a obtenu une subvention de presque 50 000 dollars du Fonds de Recherche en Conception Collaborative de l’École Stuckeman pour l'année 2023-24. Cette subvention financera son projet d'innovation dans l'impression 3D de structures en béton sur des surfaces indéfinies, dans le but de réduire l'impact environnemental de la construction de logements. Benay Gürsoy dirige cette recherche avec une équipe de chercheurs et d'étudiants en arts, architecture et ingénierie de l'École Stuckeman. Le professeur et son équipe collaborent avec le Additive Construction Lab (AddConLab) et le Control and Autonomous Robotics Lab (CARL) pour numériser et reconstruire numériquement l'environnement de travail du robot avant de l'appliquer à grande échelle. « Le béton est l’un des matériaux de construction les plus utilisés dans le monde et contribue jusqu’à 8% des émissions mondiales de dioxyde de carbone. En imprimant du béton en 3D, nous pouvons réduire le temps de construction et les déchets, ce qui est plus durable que les pratiques conventionnelles. Cependant, le processus d’impression 3D présente des défis critiques qui affectent la stabilité structurelle et la qualité des structures en béton imprimées en 3D », explique Paniz Farrokhsiar, membre du ForMat Lab et du AddConLab.
enerzine.com - Publié le 19/11/2023