Tout le monde (ou presque) le sait : en tant que source d’énergie bas carbone, l’hydrogène a un potentiel fou dans les villes du futur. Et pourtant, son usage est encore très limité. En cause : sa forme gazeuse, qui le rend difficile à transporter et à stocker. Loin de se contenter de cette fatalité, Vincent Lôme et Pierre-Emmanuel Casanova sont sur les bancs de l’université quand ils font une découverte qui va permettre de lever cette barrière : en transportant l’hydrogène avec un vecteur liquide, on peut le déployer plus facilement (et sur de longues distances !), on s’affranchit des dangers liés au gaz et on se débarrasse des bonbonnes de stockage sous haute pression. Ainsi, après 10 ans de R&D, ils créent HySiLabs, une technologie de rupture qui répond pleinement aux enjeux de la transition énergétique.
![]()
EDF Pulse c’est une belle reconnaissance d’un grand groupe leader dans l’énergie et de belles perspectives à venir.
![]()
C’est cette innovation majeure que le Grand Jury a souhaité récompenser lors de la 5e édition des Prix EDF Pulse en 2018. Couronné dans la catégorie « Smart City », HySiLabs marque un tournant décisif pour que l’hydrogène prenne son envol. Associé à une pile à combustible, il pourrait ainsi servir de « carburant » respectueux de l’environnement pour les véhicules et vélos électriques, ou encore fournir de la chaleur et de l’électricité aux écoquartiers dans les villes de demain. Et ce n’est pas qu’un rêve : suite à une levée de fonds de 2 millions d’euros en mai 2018, le process d’HySiLabs devrait prochainement être industrialisé et commercialisé auprès de grands acteurs de l’énergie et de la mobilité. En somme, une affaire de liquide plutôt solide pour développer les énergies vertes !
-
2 M€
levés en mai 2018
-
7x
7 fois plus d’hydrogène transporté avec un vecteur liquide
-
10s
seulement pour libérer l’hydrogène à la demande


L'équipe
Formée de talents spécialistes des énergies renouvelables, de la mécanique, de la chimie ou encore de la propriété intellectuelle, l’équipe prévoit de passer de 5 à 8 collaborateurs et de déposer une dizaine de brevets prochainement.
4 questions à HySiLabs
Comment vous est venue l’idée de cette start-up ?
Mon associé, Vincent, et moi-même sommes passionnés par l'innovation et les énergies de demain. Lors d’une collaboration scientifique Vincent a eu l’occasion de collaborer avec une équipe de recherche qui avait découvert de manière fortuite un liquide inédit permettant de transporter de l’hydrogène. Convaincus que cette technologie de rupture allait jouer un véritable rôle dans le déploiement de solutions plus respectueuses de l’environnement nous avons décidé de créer HySiLabs pour amener cette rupture technologique de vecteur liquide à hydrogène sur le marché.
Une bonne nouvelle récente ?
Pour débloquer les derniers verrous technologiques et renforcer notre équipe (8 recrutements prévus en 2018), nous venons de boucler une levée de fonds de 2 millions d’euros ! A nous de jouer maintenant pour révolutionner le monde du transport d’hydrogène et plus largement la valorisation des énergies vertes.
La chose la plus inattendue que votre start-up vous ait amené à faire ?
Pour rechercher des partenaires nous avons parcouru l'Europe et même l'Asie avec un budget tellement petit que nous dormions chez l'habitant pour économiser et payer la participation aux différents salons. Une expérience unique et enrichissante !
En quoi votre projet révolutionne-t-il votre catégorie ?
L’hydrogène est aujourd’hui envisagé comme un élément clé de la transition énergétique, mais son utilisation reste limitée en raison de ses exigences et ses besoins spécifiques en termes de stockage et de transport. L’innovation d’HySiLabs répond pleinement à cette problématique grâce à son vecteur liquide chargé en H2. Cette innovation présente des avantages considérables en termes de sécurité et efficacité pour le déploiement de solutions hydrogène dans les villes du futur. Ces caractéristiques uniques font de HySiLabs un acteur clé de la Smart City en facilitant l'adoption de solutions bas carbone et contribuer ainsi à réduire les émissions de CO2 liées au transport et à l’industrie de 70 Mt/an.