La production d'énergie et d'électricité en particulier génère des pollutions atmosphériques et des gaz à effet de serre. Différentes techniques sont utilisées pour réduire ces émissions atmosphériques.

Les impacts

Les centrales thermiques à flamme, qui représentent aujourd'hui une part très importante des installations dans le monde, émettent généralement du dioxyde de soufre (SO2), des oxydes d'azote (NOx), du dioxyde de carbone (CO2) et des poussières.

Les centrales nucléaires rejettent des gaz radioactifs.

Les objectifs

Des engagements européens et internationaux fixent des objectifs de réduction ou de limitation des polluants à l’émission. Et des directives européennes fixent des valeurs limites à ne pas dépasser et des objectifs à atteindre pour les concentrations. Chaque directive est ensuite déclinée au plan national.

Ainsi, depuis 2010, pour se conformer à une directive européenne sur les plafonds d'émission, « National Emission Ceilings » (NEC en anglais), la France doit réduire de 50 % ses émissions de dioxyde de soufre et d'oxydes d'azote.

Les moyens pour diminuer les rejets

Pour diminuer les rejets de polluants, 3 solutions peuvent être adoptées :

  • l’utilisation de combustibles moins polluants et de meilleure qualité. Par exemple du charbon et du fioul contenant moins de soufre ;
  • le lavage des fumées avant qu'elles n'atteignent la cheminée pour les débarrasser du soufre et de l'azote (dénitrification, désulfuration) et des poussières qu'elles contiennent ;
  • des technologies de combustion performantes peu ou pas du tout polluantes.

Ces technologies permettent de réduire la consommation de combustibles et donc les émissions de polluants. Il en existe plusieurs types :

  • le Lit Fluidisé Circulant : en brûlant du charbon grâce à cette technique, les émission de SO2 sont réduites à 95 % et celles de NOx à 70 % ;
  • la gazéification : le charbon ou le pétrole est transformé d'abord en gaz, puis il est filtré et lavé pour le débarrasser des poussières et du soufre, puis brûlé pour produire de l'électricité ;
  • les cycles combinés à gaz qui émettent quatre fois moins d’oxyde d’azote par KWh produit, réduisent les émissions de CO2 et suppriment quasiment le SO2 ;
  • les centrales charbon de dernière génération (supercritiques) qui réduisent de 20 % les émissions de CO2. Elles sont équipées dès la conception d’équipements de dénitrification et de désulfuration, qui réduisent significativement les émissions de SO2, NOx et poussières. Les électriciens européens travaillent avec les industriels et les laboratoires de recherche pour élaborer des technologies susceptibles de capter le CO2 émis, puis de le transporter et de le stocker durablement en toute sécurité. Au niveau européen, une douzaine de démonstrateurs (équipements destinés à démontrer la faisabilité de la technologie) devraient voir le jour. En France, l’Ademe entend également promouvoir plusieurs projets dans le domaine du captage et stockage de CO2 ;
  • l'exploitation des énergies renouvelables comme la biomasse en cogénération.

En fonction de leur origine, les gaz radioactifs émis par les centrales nucléaires sont :

  • stockés dans des réservoirs pendant une durée minimale de 30 jours, à des fins de décroissance radioactive, puis filtrés et rejetés à l'atmosphère ;
  • filtrés et rejetés à l'atmosphère, directement via les cheminées de rejet.

Un contrôle et une comptabilisation en continu de la radioactivité rejetée sont effectués au niveau des cheminées. En cas de dépassement des seuils d’alarme, les rejets sont interrompus.