En cas d’accidents
Plan de sécurité : une organisation bien rodée pour parer à toute éventualité
Depuis leur conception jusqu’à leur déconstruction et tout au long de l’exploitation des centrales, les précautions en matière de sûreté régissent la production d’électricité nucléaire, pour éviter toute incidence sur l’homme et son environnement. Grâce à un dispositif de sûreté en amélioration continue, la probabilité d’accidents nucléaires est minime. EDF et les pouvoirs publics n’en ont pas moins mis en place, conjointement, une organisation complète afin de gérer les situations d’urgence.

Deux plans d’urgence complémentaires pour une réactivité optimale
En cas de crise nucléaire, deux plans d'intervention, étroitement coordonnés, ont été conçus par EDF et les pouvoirs publics. Afin de leur garantir une efficacité maximale, les fonctions et les responsabilités y sont clairement définies :
- le Plan d'Urgence Interne (PUI) concerne les actions à mettre en œuvre sur le site : c’est le directeur de la centrale qui en est responsable, sous le contrôle de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). Dans ce cadre, le personnel d'astreinte est mobilisé pour ramener l’installation dans un état sûr et limiter, au maximum, les conséquences sur les personnes et les biens. Il assure le secours aux blessés si besoin
- le Plan Particulier d'Intervention (PPI) concerne l'ensemble des mesures déployées à l'extérieur du site pour la protection des populations et la surveillance de l'environnement, si le risque de rejets est avéré. Il est déclenché par le Préfet du département d'implantation de la centrale nucléaire. Selon la nature de l'événement et ses évolutions, le Préfet sur conseil de l’ASN peut décider, par anticipation, de prendre trois types de mesures de protection : la mise à l'abri des populations, la prise de comprimés d'iode et/ou l'évacuation. Ces décisions concernent un périmètre défini autour de la centrale et dépendent de la gravité de l’incident. Dans tous les cas, les pouvoirs publics informent en continu le grand public sur la situation
Le déclenchement de ces plans de sécurité entraîne également la mobilisation de l'organisation nationale de crise d'EDF, de l’ASN et de son appui technique, l'Institut pour la Radioprotection et la Sûreté Nucléaire (IRSN).
Crise nucléaire : prévenir par la prise de comprimés d’iode
En cas de rejet radioactif dans l’environnement et si le taux de radioactivité atteint une dose thyroïde prévisible supérieure ou égale à 50 mSv, le Préfet peut déclencher la mesure de prise de comprimé d’iode par la population.
Cette prise de comprimé d’iode permet de protéger la thyroïde en la saturant d’iode stable, empêchant l’iode radioactif de s’y fixer. En cas d’inhalation ou d’ingestion d’iode radioactif, celui-ci est alors simplement éliminé par les voies naturelles.
Les pouvoirs publics mettent ces comprimés à la disposition des populations vivant dans un rayon de 20 km autour des centrales nucléaires. Elles sont invitées à les récupérer en pharmacie, en échange d’un bon nominatif ou d'un justificatif de domicile.
Echelle INES : traduire la gravité d’un évènement nucléaire
Utilisée depuis 1991, l'échelle internationale des événements nucléaires INES (International Nuclear Event Scale) permet de fournir un référentiel commun et compréhensible par tous concernant la gravité d'un incident ou d'un accident nucléaire.
Sur cette échelle, les événements sont hiérarchisés de 0 à 7 en fonction de leur importance et selon trois critères :
- les conséquences à l'extérieur du site nucléaire
- les conséquences à l'intérieur du site
- la dégradation des lignes de défense en profondeur de l'installation
Attention, l’échelle INES n’est pas d’un outil d’évaluation ni de comparaison. Son but est de favoriser le partage de l’information auprès des médias et du grand public, ainsi qu’entre la soixantaine de pays qui l’utilise.