EDF, leader du smart charging à l’horizon 2020 en Europe
Le véhicule électrique est signe de progrès : technologique, environnemental et sociétal. Grâce au smart charging (ou charge intelligente), il sera un élément incontournable du développement des énergies renouvelables et du système électrique.
Convaincu que l’essor de la mobilité électrique passera par des solutions de charges intelligentes et accessibles partout et à tous, le groupe EDF fait du développement des infrastructures de charge et de leur pilotage un axe fort de son Plan Mobilité Électrique, lancé en octobre 2018.
En outre, EDF considère que le smart charging représente un véritable atout pour l’utilisateur et le système électrique avec une dimension économique bénéfique pour l’ensemble des acteurs.
Le smart charging, c’est quoi ?
Smart charging (ou charge intelligente) est un terme générique qui désigne toutes les technologies visant à optimiser la charge voire la décharge d’un véhicule électrique, en gérant la puissance de recharge du véhicule de façon efficace, flexible et économique.
Ce vocable englobe une somme de fonctions de pilotage, de la plus simple à la plus sophistiquée en termes de bénéfices pour les utilisateurs, pour le réseau électrique et plus globalement pour la transition énergétique.
A l’heure actuelle, le pilotage des véhicules électriques se fait majoritairement en contrôlant le moment et la vitesse de la charge, depuis le réseau électrique vers le véhicule. On parle alors de « V1G » car l’électricité est pilotée de manière unidirectionnelle du réseau au véhicule.
L’énergie accumulée dans les batteries des véhicules électriques peut aussi servir à réalimenter un bâtiment ou le réseau quand ces derniers en ont besoin. On parle alors de Vehicle To Grid (ou « V2G ») car l’énergie peut aller dans les 2 sens. Le véhicule devient alors un composant du réseau électrique.
La technologie « V2G », encore naissante et très prometteuse, intéresse de nombreux acteurs du secteur, dont le groupe EDF.
A partir de quand considère-t-on que la charge devient « intelligente » ?
La charge est intelligente à partir du moment où elle interagit et s’adapte à son environnement électrique : consommation du bâtiment, production des énergies renouvelables locales, interaction avec les besoins du réseau électrique. Il est alors nécessaire que la borne et/ou le véhicule soient en mesure de communiquer et de réagir à des ordres de pilotage. En effet, de nombreux modes de pilotage sont possibles, depuis le simple report de la charge sur signal tarifaire de type heures pleines/heures creuses jusqu’au pilotage dynamique de la charge, voire de la décharge.
Pour EDF, quels sont les enjeux du smart charging ?
En tant qu’énergéticien bas carbone, exploitant un parc de production basé sur un mix énergétique à 97 % sans émission de CO2 en France(1) , le groupe EDF est convaincu que la mobilité durable sera électrique.
A ce titre, le smart charging, combiné à la fourniture d’un « carburant » électrique non carboné et au réseau de bornes de charge accessible partout et par tous, a un rôle déterminant à jouer dans le développement de l’électromobilité.
A travers le smart charging, le véhicule électrique deviendra rapidement un moyen de flexibilité important et même un réservoir d’énergie. Dans la mesure où un véhicule passe la majorité de son temps en stationnement, l’opérateur de charge peut déclencher la charge des véhicules électriques (lors d’excédents de production solaire ou éolienne par exemple) ou éventuellement décider de puiser dans les batteries l’électricité nécessaire pour répondre aux fortes demandes du système électrique (lors de la pointe de consommation du début de soirée par exemple) ou pour pallier un manque ponctuel de production (lorsque la météo ne permettra pas d’exploiter les énergies renouvelables).
Avec ce système, l’utilisateur peut aussi décider d’un niveau de charge minimum pour répondre à ses besoins et utiliser ainsi son véhicule à tout moment en toute sérénité. Dans le cadre du « V2G », il peut même, sous certaines conditions, gagner de l’argent en chargeant son véhicule.
A travers le smart charging, l’électromobilité constitue ainsi une vraie opportunité pour le développement des énergies renouvelables, pour le système électrique et pour le possesseur d’un véhicule électrique.
(1) Hors analyse du cycle de vie des moyens de production et des combustibles - Périmètre : EDF - Activités de production et commercialisation, hors Corse et Outre-mer. Source : Indicateurs de performance financière et extra-financière, EDF 2018.
Pour le groupe EDF, la nécessité de créer un écosystème global
Les perspectives de développement du véhicule électrique, dans toutes ses composantes, sont motivantes. Et tout particulièrement le smart charging qui ouvre des perspectives très innovantes.
Elles nécessiteront la mobilisation d'un écosystème qui permettra à tous les acteurs du secteur (énergéticiens, agrégateurs, constructeurs automobiles, fabricants de bornes, etc.) d'avancer ensemble sur le sujet. L'essor de la mobilité électrique sera partenarial et passera par la conjugaison de compétences complémentaires pour proposer les meilleures solutions aux clients.
Un grand pas vers le smart charging et le Vehicle to Grid avec la création de Dreev, filiale d’EDF
A l’occasion du 32e Electrical Vehicle Symposium à Lyon du 19 au 22 mai 2019, le groupe EDF a annoncé le lancement de sa filiale Dreev, co-entreprise créée entre EDF Pulse Croissance et la start-up californienne Nuvve. Dreev matérialise l’engagement du Groupe dans le smart charging et la technologie du Vehicle to Grid (« V2G »). Le coeur d’activité de la nouvelle filiale est le développement de solutions « V2G », qui constitue le volet à la fois le plus innovant et le plus prometteur du smart charging. La technologie proposée par Dreev, développée par la start-up Nuvve, a déjà fait ses preuves à travers le monde. Dreev s’adresse déjà aux flottes d’entreprises et aux collectivités et les solutions qu’elle propose seront commercialisées à travers différents canaux, notamment par Izivia, filiale du groupe EDF, spécialisée dans les infrastructures de recharge.

Et si votre voiture électrique vous rapportait de l’argent ?