En tant que leader européen de la production d’électricité d’origine hydraulique, EDF fait du développement de cette énergie, l’une de ses priorités pour répondre aux besoins et aux enjeux énergétiques de demain.

Ce développement passe par la construction de nouveaux aménagements hydroélectriques mais également par l’optimisation de la performance d’aménagements existants.

Le projet de surpuissance Saussaz-Hermillon (73) en est une belle illustration

Après 5 années d’études et de travaux, grâce aux efforts continus et à une collaboration efficace entre les équipes d’EDF et les entreprises sous-traitantes, le deuxième groupe de production de la centrale d’Hermillon a été rendu à l’exploitation, en ce début de mois de novembre 2022, avant l’arrivée de l’hiver. 

Ce projet, piloté par le Centre d’Ingénierie Hydraulique d’EDF, consiste à décontraindre la vallée de la Maurienne, en augmentant les capacités de débits et de puissances des usines de la Saussaz et d’Hermillon.

Cette augmentation de puissance d’environ 8% (soit une nouvelle puissance de 282 Mégawatts sur les 2 aménagements Saussaz et Hermillon) permettra d’accroitre les capacités de production, notamment en période hivernale. 

Les travaux de 2019 à 2022 sur les 4 groupes de production ont notamment porté sur : 

  • Pour la Centrale de Saussaz : 
    • La reprise des réglages de fonctionnement des 2 turbines Francis. 
  • Pour la Centrale d’Hermillon : 
    • Le remplacement des 2 transformateurs de puissance 225 kV ;
    • La maintenance des 2 alternateurs ; 
    • Le remplacement complet des 2 turbines Francis.

CHIFFRES CLES

  • 4

    groupes de production Francis (2 sur Saussaz et 2 sur Hermillon)

  • 261 à 282
    MW

    Une augmentation de puissance nette

  • Une trentaine

    de salariés EDF impliqués dans ce projet

  • 19
    millions

    d’investissements, dont 7 millions d’investissements faits en local sur les 3 départements Savoie, Haute-Savoie, Isère.

La centrale d’Hermillon, DERNIER MAILLON DE L’AMÉNAGEMENT DE L’ARC EN MAURIENNE

Exploité au XIXe siècle pour son potentiel hydroélectrique, l’Arc a vu ses aménagements hydrauliques entièrement réaménagés pour faire face à la demande croissante d’énergie électrique.

Ainsi, dès 1961, la construction du barrage du Mont-Cenis marque une première phase d’aménagement qui se poursuit sur l’Arc Moyen entre Villarodin et Saint-Jean-de-Maurienne jusqu’en 1979.

Cette nouvelle configuration d’exploitation conduit à la disparition de centrales peu rentables et à la construction de trois nouvelles centrales souterraines : Orelle, La Saussaz II et Hermillon. Ces centrales sont alimentées par 3 galeries successives, d’une longueur totale de 16km, connectées avec les 3 retenues (Freney, Pont des Chèvres et Saint-Martin-la-Porte) qui dérivent les eaux de l’Arc.

Classée d’importance nationale, la centrale d’Hermillon turbine les eaux de l’Arc ainsi que celles des affluents situés entre Saint-Michel-de-Maurienne et la retenue de Saint-Martin-la-Porte, notamment Le Valloirette et la Neuvache.
La conduite des deux groupes de production d’Hermillon s’effectue à partir du centre national de conduite à distance d’EDF basé à Lyon.