Il y a 60 ans, le groupe EDF décidait d'étendre ses recherches en ouvrant les portes d'EDF Lab les Renardières. Les domaines d'études y sont depuis toujours très variés : efficacité énergétique dans l’industrie, les bâtiments et les territoires, amélioration de la sûreté et de la performance du parc de production, fiabilité et avenir des réseaux électriques… Et si on remontait le temps ?
À l'origine du site...
Dès sa création, EDF crée plusieurs sites de recherches, à Clamart/Fontenay-aux-Roses et sur l’île de Chatou – où est déjà installée le laboratoire national d’hydraulique. Parmi ces recherches, les essais de haute puissance visent à donner au réseau la possibilité de transporter l’énergie du centre de production au particulier sur de longues distances, demandant ainsi un transport sous très haute tension. Il est projeté de créer une ligne de 1MV.
À la fin des années 50, le projet est cependant contraint. Le centre de recherche de Chatou ne peut accueillir d’autres halls d’essais. Le centre de Fontenay-aux-Roses ne peut non plus recevoir les équipements par faute de place et de puissance suffisante, car la population riveraine du site perçoit des fluctuations importantes sur le réseau.
EDF se tourne alors vers les terres libres et peu chères, à proximité de la voie SNCF Paris-Lyon et proches du poste électrique du Chesnoy entre les communes d’Ecuelle et de Moret-sur-Loing.
Ces terres non occupées en majorité, peuvent accueillir un nouveau centre de recherche. La DATAR (Délégation à l’Aménagement du Territoire et à l’Action Régionale) ne s’y oppose pas si une partie des essais du centre de Clamart/Fontenay-aux-Roses s’installent sur le futur site.
EDF se voit accorder la construction du site des Renardières dès 1960. C’est aux cabinets d’architectes Jean Le Couteur associé à un autre architecte, Herbé, qui décède pendant la réalisation du projet et à Jean Prouvé, que sont confiés les plans du nouveau centre de recherche de EDF.
Le premier se charge notamment de la Pagode d’accueil. Le deuxième, des laboratoires et de la plupart des halls d’essais.
La construction du site commence en 1961 et les premiers essais ont lieu en 1964.
Le site en quelques chiffres
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85hectares
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15km de voieries
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Plus de 40laboratoires
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1institut international
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700postes de travail
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80 000m3 d’eau potable par an
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90 %des déchets du site recyclés sur place
Les grandes dates
Depuis 1964, le site EDF Lab les Renardières n'a jamais cessé de proposer des innovations grâce à l'expertise des chercheurs et aux moyens d'essais pour certains uniques au monde.
C'est ici, que les essais, à la Station d'Essais à Moyenne Tension dès 1965 puis dans les années 70 au laboratoire à très haute tension de 400 kV, ont permis de définir le réseau électrique français d'aujourd'hui.
C'est ici, que dès 1972, les chercheurs ont travaillé sur les véhicules électriques avec la création de pistes de tests et de développement de cette technologie.
C'est ici, en 1985 que la première boucle Cumulus a été inaugurée, permettant de tester la robinetterie en centrale nucléaire.
C'est ici, qu'en 1989 qu'ont été réalisés des essais de foudre sur une maquette d'Ariane 5.
C'est ici, que fut installé en 2010 le microscope électronique TITAN, alors le plus puissant du monde.
C'est ici, en 2012 qu'ont débuté les premiers travaux de recherche sur la pompe à chaleur haute performance au service d'une industrie décarbonée dont le premier démonstrateur industriel Transpac a été inauguré en 2024 avec Dalkia : une première mondiale.
C'est ici, en 2013 que Concept Grid, un moyen d'essais unique au monde, a vu le jour permettant de valider en conditions réelles le fonctionnement des réseaux électriques intelligents.
C'est ici, en 2015 que les chercheurs de la R&D d'EDF débutaient les essais du premier container de batteries Li-ion du groupe EDF.
C'est ici, que la maquette à l'échelle 1/3 des réacteurs nucléaires, VERCORS, a été construit en 2016, permettant de réaliser des études sur le vieillissement des matériaux cimentaires important pour la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires.
C'est ici, qu'en 2019, que de la luzerne a poussé sous des panneaux solaires sur le site et que la R&D lançait les études sur l'agrivoltaïsme et qu'en même temps ouvraient les portes du laboratoire de Fabrication et Réparation des Composants Métalliques (FRCM) avec notamment l'installation Cold Spray, un procédé innovant de fabrication additive.
C'est ici, en 2021 que la plateforme de tests d'électrolyseurs a été lancée afin de réaliser des essais permettant la décarbonation de la mobilité lourde.
C'est ici en 2024 qu'on été effectué des travaux d'extension du laboratoire PV-Lab pour accueillir des panneaux photovoltaïque de grande taille
Beaucoup d'autres dates ont marqué l'histoire du site des Renardières qui a toujours su s'adapter aux attentes du secteur de l'énergie et des clients internes et externes.