Depuis plus de 50 ans, EDF mène des recherches approfondies dans le domaine de la thermie-hydrobiologie. Ce champ d'étude, qui examine l’incidence de l’augmentation de la température de l'eau sur les écosystèmes aquatiques, est indispensable pour anticiper les effets du changement climatique et des rejets thermiques des centrales nucléaires sur ces milieux naturels.
EDF et la thermie-hydrobiologie : un engagement pour les écosystèmes aquatiques
Les recherches en thermie-hydrobiologie chez EDF ont débuté dans les années 1970, en réponse aux préoccupations concernant les rejets thermiques des premières centrales thermiques de production d’électricité. Ces études ont pris une nouvelle dimension avec la canicule de 2003, qui a mis en lumière les effets combinés du réchauffement climatique et des rejets thermiques sur les cours d'eau. Depuis, les recherches n'ont cessé de prendre de l'ampleur, notamment à travers l'étude thermique du Rhône (1999-2014) et les 3 programmes de recherche thermie-hydrobiologie successifs.
Les grands axes de recherche
Dans le cadre des programmes de recherche thermie-hydrobiologie d'EDF, plusieurs axes de travail ont été explorés au fil des années :
- Caractériser quantitativement les changements des communautés aquatiques des fleuves, estuaires et milieux côtiers observés en lien avec les changements environnementaux globaux et locaux
- Investiguer les réponses et adaptations physiologiques et comportementales des organismes aquatiques à l’augmentation de la température de l’eau
- Évaluer les modifications des fonctions assurées par les communautés microbiennes des fleuves associées à l’augmentation de la température de l’eau
- Intégrer les interactions entre la température de l’eau et les autres paramètres de l’environnement (débit, qualité d’eau, habitats, connectivité, …) dans l’analyse des évolutions biologiques observées
- Explorer des stratégies d’adaptation des effets du dérèglement climatique sur les écosystèmes aquatiques, en particulier à travers la revégétalisation des berges des cours d’eau.
L’ensemble des études menées s’inscrivent dans l’objectif d’évaluer la contribution respective du changement climatique et des rejets thermiques des centrales nucléaires dans les évolutions biologiques constatées, tout en fournissant de nouveaux éléments scientifiques qui permettront d’alimenter objectivement les réflexions en cas de situation climatique exceptionnelle.
Les études menées jusqu'à présent montrent que les rejets thermiques ont un impact faible sur la vie biologique comparé aux effets beaucoup plus importants du changement climatique.
Innovations et défis
EDF ne se contente pas de comprendre les impacts du changement climatique, elle développe également des solutions pour atténuer ces effets. Par exemple, la préservation et la restauration des ripisylves, ces formations arborées longeant les cours d'eau, sont étudiées pour leur rôle dans la réduction des températures de l'eau estivales.
Conclusion
Les recherches en thermie-hydrobiologie menées par EDF permettent de mieux comprendre les effets de la température sur les écosystèmes aquatiques et de mettre en perspective les impacts des ouvrages par rapport à ceux du changement climatique.