EDF souhaite contribuer au débat européen en détaillant un scénario optimisé d’atteinte de la neutralité carbone en 2050, sur la base d’une analyse technico-économique.

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Powering Carbon Neutrality by 2050: EDF’s Net Zero scenario unveiled

[Exclusively in English version]

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Pour parvenir à l’objectif de neutralité carbone en 2050, une nette accélération de la réduction des émissions de gaz à effet de serre est nécessaire. La transformation nécessaire exigera des efforts de tous les acteurs et aura un coût, d’où l’importance de faire des choix adéquats pour minimiser le coût de la transition. Or pour réduire de manière efficace les émissions, il faut transformer en profondeur la demande énergétique de notre économie, en réduisant la demande finale en énergie et en minimisant l’utilisation des énergies fossiles.

Aux côtés des actions d’efficacité énergétique et de sobriété individuelle et structurelle, l’électrification des usages, notamment dans son utilisation directe, est le levier le plus efficace pour réduire nos consommations énergétiques et décarboner notre économie.

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Ensuite, pour répondre au besoin restant d’énergie, 3 vecteurs énergétiques devront être mobilisés :

  • Les électrons joueront un rôle croissant dans la demande énergétique, avec deux priorités d’actions : la massification de l’électrification des usages dans le transport et le bâtiment ainsi que l’accompagnement de l’électrification pour les usages dans l’industrie.
  • Les bioénergies sont précieuses pour décarboner le mix énergétique, mais leur gisement est limité, donc réservées aux usages sans alternatives décarbonées.
  • Les molécules décarbonées auront un rôle à jouer dans le mix énergétique décarboné à long terme, mais leur utilisation doit rester parcimonieuse en raison de leurs coûts élevés et leurs faibles performances énergétiques.
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Dans ce scénario optimisé, le mix de production d’électricité est diversifié, avec en premier lieu les énergies renouvelables y compris l’hydraulique, la production nucléaire, et le thermique décarboné. 

Ce mix tire parti de la complémentarité entre les énergies renouvelables intermittentes et les sources pilotables comme le nucléaire, l’hydraulique et le thermique décarboné. La mutation du secteur électrique vers ce mix décarboné impliquera aussi une forte transformation des réseaux de transport et de distribution d’électricité, nécessitant des investissements significatifs. Investir dans les infrastructures est une priorité.

Le système électrique de demain aura également besoin d’une plus grande flexibilité et d’une meilleure capacité de stockage, avec une série de solutions du côté  de la production, comme le nucléaire et l’hydraulique (dont le stockage par pompage), les batteries, ainsi que du côté de la demande, comme la recharge intelligente ou les effacements.

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L’électrification des usages est la priorité pour engager l’Europe sur la voie de la neutralité carbone. Notre analyse illustre qu’un retard dans l’électrification des usages compromettrait sérieusement la trajectoire vers la neutralité carbone et retarderait la décarbonation de 10 ans.

Il est donc impératif de promouvoir une électrification efficace et de maintenir un prix robuste du CO₂ pour éviter de compromettre les objectifs climatiques et la compétitivité économique de l’Europe.

Ce scénario optimisé permet d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, avec une étape intermédiaire de réduction de 55 % de baisse des émissions d’ici 2030. Les actions et leviers prioritaires pour atteindre -80 % d’émissions de CO₂ en 2040 devraient être significativement renforcés et complétés pour atteindre -90 % avec un cadre réglementaire clair et robuste, s’appuyant sur :

  • Une stratégie très ambitieuse pour l’électrification de l’UE.
  • Un prix  explicite du carbone suffisamment élevé et donnant une réelle visibilité de long terme.
  • La neutralité technologique y compris pour l’accès aux financements.
  • L’accélération de l’innovation dans les technologies de rupture (y compris les technologies de captage  et de stockage du CO₂).
  • Un soutien aux chaines de valeur industrielles européennes préservant la compétitivité de l’industrie et plus largement de l’économie.
  • Et enfin une attention particulière portée à la répartition des coûts et aux effets de la transition sur le niveau de vie des ménages européens, notamment les plus vulnérables.

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