La communauté d’agglomération de l’Auxerrois envisage de créer un écosystème hydrogène territorial de grande envergure. Son président, Crescent Marault, en explique les tenants et les aboutissants.
Quelle est votre vision de la place de l’hydrogène dans la stratégie bas carbone de la communauté d’agglomération de l’Auxerrois ?
Crescent Marault - La communauté d’agglomération de l’Auxerrois a opté pour l’installation d’une station de production locale par la technique de l’électrolyse, source d’énergie très concentrée qui ne rejette que de l’eau et ne produit aucune nuisance sonore. Dans la mesure où la communauté a fait le choix des énergies renouvelables pour une mobilité propre sur son territoire, elle s’inscrit donc tout naturellement dans la panoplie des solutions à déployer. Notre ambition autour de l’hydrogène a connu sa première concrétisation en décembre 2019 avec la commande de cinq exemplaires du Businova H2 (bus à hydrogène Safra équipés de piles Symbio) qui seront exploités par Transdev Auxerrois, principalement sur la ligne 1 du réseau Leo.
L’hydrogène est un pilier de notre politique de transition énergétique.
Depuis cette première réalisation, votre projet s’est enrichi…
Crescent Marault - Oui, il s’agit désormais d’établir des partenariats forts entre la communauté d’agglomération de l’Auxerrois et les acteurs de l’industrie et de la mobilité afin de faire émerger de nouveaux projets d’hydrogène. À cette fin, une soixantaine de chefs d’entreprise ont été réunis fin 2020 pour imaginer collectivement les futurs usages de la station. Notre démarche a reçu le soutien de l’ADEME et du programme européen JIVE 2 (Joint Initiative for hydrogen Vehicles across Europe).