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Chaque mois, dans le cadre de la transparence, la centrale nucléaire de Gravelines publie les évènements significatifs déclarés à l'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection. Ci-dessous, les évènements déclarés en mai 2025.

Évènements de sûreté de niveau 1

La centrale de Gravelines a déclaré un événement significatif pour la sûreté de niveau 1, le 14 mai 2025. Il a été mis en ligne à disposition du public sur le site internet edf/Gravelines.

Évènements de sûreté de niveau 0

Le 12 avril, l’unité de production N°3 est en production. A 20h33, le circuit de traitement de l’eau de refroidissement (CTE) s’arrête de manière fortuite. A 22h09, un défaut d’isolement dans un tableau de controle commande apparaît en salle de commande. Le diagnostic sur place révèle un écoulement d’eau dans un local electrique de la station de pompage N°3, provenant d’une réserve tampon d’eau du circuit CTE. C’est cet écoulement et l’humidité engendrée dans le local qui a causé le défaut d’isolement et l'indisponibilité du tableau électrique. Après isolement de l'écoulement d'eau et nettoyage du local, le tableau électrique est déclaré à nouveau disponible le 13 avril à 9h30. Cet écart, s’il n’a pas eu de conséquence sur la sureté des installations, l’environnement et la santé des salariés, a toutefois été déclaré à l’ASNR le 23 avril au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.  

Le 17 avril 2025, l'unité de production n°2 est à l'arrêt pour visite partielle. Une tuyauterie de refoulement du circuit d'injection de sécurité est indisponible alors que le chantier de fermeture de la cuve du réacteur est en cours. L'équipe d'exploitation de l'unité de production découvre, après analyse à postériori, que cette tuyauterie était indisponible pendant la réalisation du chantier. Cependant, nos règles d'exploitation indiquent que celle-ci doit être disponible en circulation lors de la fermeture de la cuve. Cet écart n'a pas eu de conséquence sur la sûreté de l'installation, ni sur l'environnement. Il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 30 avril 2025, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.

Le 18 avril, un emballage métallique est levé de 0 m à 20 m. Cette manutention a été réalisée en pensant que l’emballage était vide (3,5 t) alors qu’il était plein (25 t). Le matériel transporté est utilisé en zone nucléaire, il est donc contaminé.
La vérification du contenu n'ayant pas été faite, cela a entrainé une manutention non conforme et risquée. 
Cet écart à nos règles d’exploitation n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement. Il a été déclaré le 7 mai 2025 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) au niveau 0, en dessous de l’échelle INES. 

Le 6 mai, l'unité N°1 est en production. A 9h30, une activité de maintenance débute. Elle consiste à raccorder des câbles en lien avec l'alimentation en eau des générateurs de vapeur (circuit ARE). L'alimentation électrique d'une vanne gérant le débit d'eau alimentaire du Générateur N°2 est accidentellement déconnectée, entrainant sa fermeture et déclenchant un Arrêt Automatique Réacteur (AAR) à 12h02, conformément aux dispositifs de sûreté et de protection du réacteur. Cet écart n'a pas eu d'impact sur la sûreté de l'installation, la sécurité du personnel ou l'environnement. Il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 7 mai, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.

Le 12 mai 2025, l’unité de production n°1 est en fonctionnement. Alors qu’un essai périodique est réalisé sur le circuit EAS*, une alarme apparait, indiquant l’indisponibilité d’un matériel électrique requis dans l’état actuel du réacteur. L’apparition de cette alarme n’est pas liée à l’essai périodique en cours, mais la procédure est d’entamer, en toute sûreté, l’arrêt du réacteur.  Les équipes réalisent en parallèle un diagnostic et font le basculement vers une autre armoire électrique. Le matériel est à nouveau disponible et le repli du réacteur est alors arrêté.
Cet écart n'a pas eu d'impact sur la sûreté de l'installation, la sécurité du personnel ou l'environnement. Il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 14 mai, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.
*Le circuit EAS un des trois circuits de sauvegarde qui permettrait de refroidir et de faire baisser la pression à l'intérieur de l’enceinte du bâtiment réacteur, en cas de rupture du circuit primaire

Le 8 mai 2025, l'unité de production n°4 est en fonctionnement. Un intervenant réalise un essai sur un ventilateur après une visite technique. Après analyse de cet essai, un équilibrage du matériel est nécessaire pour assurer son bon fonctionnement.
Le 13 mai à 15h56, lors de cet équilibrage, un débit anormalement bas rend le système d’extraction du circuit indisponible. 18 minutes plus tard, les débits sont conformes et le matériel de nouveau disponible.
L’indisponibilité temporaire du système d’extraction du circuit n’a pas eu d'impact sur la sûreté de l'installation, la sécurité du personnel ou l'environnement. Il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 16 mai 2025, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.

Le 19 mai 2024, alors que le réacteur n°4 était en arrêt pour rechargement de son combustible, un intervenant signale une difficulté à manœuvrer une vanne. Une demande de traitement est émise pour résoudre ce problème.
Le lendemain matin, après une opération de graissage, la vanne est manipulée par l’équipe technique. Peu après, une alarme signale un débit anormal sur le circuit de mesure du boremètre. L’équipe sur place réagit rapidement en lançant un diagnostic.
L’alarme disparaît quelques minutes plus tard. L’analyse confirme que le débit est revenu à la normale et que la qualité chimique du circuit primaire est conforme. L’origine du défaut est identifiée : les manœuvres sur la vanne ont perturbé durant 9 minutes le système de mesure.
Cet évènement a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 23 mai 2025, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES

Le 13 mai 2025, l'unité de production N°6, à l'arrêt pour Visite Partielle, est en phase de redémarrage. L'obtention de bilans d'air non-satisfaisants amène le site à lancer un démarrage successif de trois pompes dans le but de réaliser un éventage dynamique du circuit primaire. Le 14 mai 2025, immédiatement après le déroulement de cette activité, la pression du circuit primaire diminue rapidement du fait de la présence d'une quantité d'air. L'arrêt immédiat des deux pompes primaires permet alors de faire revenir la pression du circuit primaire à la valeur requise rapidement. A la suite de vérifications approfondies, l'absence de toute dégradation matérielle a été établie et les trois pompes primaires ont été redémarrées sans anomalie le 16 mai 2025. 
Un fonctionnement prolongé des pompes primaires à une faible valeur de pression du circuit primaire est préjudiciable à la tenue du joint de leur arbre. Cet évènement a été déclaré à l'Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 19 mai 2025 au niveau 0 en-dessous de l'échelle INES.

Le 22 mai 2025, l’unité de production n°4 est à l’arrêt pour maintenance. Dans le cadre du déchargement du combustible, une opération de lignage est réalisée afin de transférer de l’eau entre deux compartiments au sein du bâtiment combustible. En fin de manœuvre, lors de la remise en configuration de l’installation, l’opérateur place une vanne dans une position non conforme vis-à-vis de l’état du réacteur. Rapidement détectée, l'anomalie est corrigée 15 minutes plus tard. L’ouverture de cette vanne constitue un écart à nos règles d’exploitation, déclaré à l’ASNR le 26 mai 2025, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES. Cet événement n’a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations, sur l’environnement, ni sur la santé des intervenants.