Chaque mois, dans le cadre de la transparence, la centrale nucléaire de Gravelines publie les évènements significatifs déclarés à l'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection. Ci-dessous, les évènements déclarés en décembre 2025.
Évènements de sûreté de niveau 1
La centrale de Gravelines a déclaré un événement significatif pour la sûreté de niveau 1, le 3 décembre 2025. Il a été mis en ligne à disposition du public sur le site internet edf/Gravelines.
La centrale de Gravelines a déclaré un événement significatif pour la sûreté de niveau 1, le 11 décembre 2025. Il a été mis en ligne à disposition du public sur le site internet edf/Gravelines.
Évènements de sûreté de niveau 0
Le 19 août 2025, l’unité de production n°6 est en production. Un essai périodique est réalisé afin de contrôler l’absence de soude dans une bâche du circuit de refroidissement. Lors de cette activité, un intervenant ouvre une vanne située entre la piscine de désactivation du bâtiment combustible et la bâche contrôlée, alors que l’essai nécessite qu’elle soit fermée.
Quelques minutes plus tard, les équipes en salle de commande remarquent que le niveau d’eau de la bâche augmente et que celui de la piscine diminue, passant en dessous du niveau des 19,30m, redevable d’un événement. L’intervenant procède immédiatement à la fermeture de la vanne pour arrêter la vidange et un appoint est réalisé afin de permettre à la piscine de desactivation de retrouver un niveau supérieur à 19,30m.
Le 13 novembre, dans le cadre d’un réexamen de la situation rencontrée en août, il est conclu que la vidange de la piscine de désactivation constitue un écart à nos règles d’exploitation. Il a été déclaré le 19 novembre 2025 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) au niveau 0 de l’échelle INES, soit en dessous du seuil de classement.
Le 1er février, l’unité de production n°2 est mise à l’arrêt de manière programmée pour effectuer une visite partielle de ses installations. Le programme de maintenance à réaliser pendant cet arrêt comprend notamment la dépose des sondes de température relatives à la pompe EAS*. Une fois les travaux de maintenance effectués, les sondes sont reposées. La requalification de la pompe est conforme. Le 13 aout 2025, l’unité de production n°2 est de nouveau en fonctionnement et à disposition du réseau électrique national. Le 12 novembre 2025, lors d’un essai périodique, un opérateur détecte l’absence de réaction de la sonde manipulée lors de la phase d’arrêt de production (pas de montée de température). L’analyse montre qu’elle est probablement défaillante depuis sa repose en avril dernier. Cette défaillance ne permet pas de respecter la périodicité des contrôles prévue par les règles générales d’exploitation (RGE).
La pompe est alors déclarée indisponible. Elle est remplacée le 14 novembre 2025 et les essais réalisés confirment son bon fonctionnement. Cet écart à nos règles générales d’exploitation n’a eu aucun impact sur la sûreté des installations et la sécurité des personnes. Il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 21 novembre 2025, au niveau 0 de l’échelle INES.
Le 6 novembre 2025, les unités de production n°2 et n°4 étaient en fonctionnement. Une opération de reprise des réglages des seuils d’alarme des chaînes de mesure de radioprotection (KRT) devait être réalisée sur ces deux unités. Après concertation, les équipes Conduite et Sûreté ont décidé de considérer les chaînes KRT comme indisponibles pendant l’intervention. Le même jour, le service Automatisme du site a procédé au réglage.
Le 12 novembre 2025, après analyse du référentiel, il est apparu que les chaînes KRT auraient dû rester disponibles lors de la reprise des réglages. Cet écart n’a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations ni sur l’environnement, mais il a été déclaré le 21 novembre 2025 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) au niveau 0 de l’échelle INES, soit en dessous du seuil de classement.
Le 16 août 2025, les équipes procèdent au remplacement préventif des joints des portes des sas d'accès aux bâtiments réacteur, qui permettent d’y entrer et sortir en toute sûreté et radioprotection. Le 11 novembre 2025, l’unité de production n°1 est à l’arrêt pour visite partielle. Le gardien d’un sas détecte un défaut sur le joint de la porte, situé près de la charnière. Après vérification, l’étanchéité de la porte n’est pas remise en cause par l’expert du matériel.
Le 19 novembre, le gardien du même sas détecte un nouveau défaut sur le joint de la porte du sas, près de la poignée, à l’opposé du défaut détecté le 11 novembre. Un remplacement du joint est alors réalisé et l'étanchéité de cette porte garantie.
L’inétanchéité d’une porte du bâtiment réacteur constitue un écart à nos règles d’exploitation. Il a été déclaré le 27 novembre 2025 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) au niveau 0 de l’échelle INES, soit en dessous du seuil de classement.
Le 29 novembre 2025, l’unité de production n°3 était en cours de redémarrage à la suite de sa visite partielle. Les contrôles avant reclassement du bâtiment réacteur, réalisés après les travaux de maintenance, avaient été soldés. L’équipe de conduite a alors constaté une alarme concernant l’isolement d’un sas d’entrée dans le bâtiment réacteur. Après vérification, il est apparu que la porte inférieure n’était pas verrouillée et donc inétanche. Le volant a été manœuvré par la Conduite et la porte verrouillée dans les plus brefs délais.
Cet écart n’a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations ni sur l’environnement, mais il a été déclaré le 3 décembre 2025 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) au niveau 0 de l’échelle INES, soit en dessous du seuil de classement.
Au mois de mai 2025, une équipe d'intervention réalise une modification technique sur les vannes GCTa (contournement turbine à l’atmosphère, servant à évacuer la vapeur produite par les générateurs de vapeur) pour prolonger leur autonomie.
Les travaux sont terminés et validés fin septembre, puis les essais sont conformes en octobre.
Le 1er novembre 2025, l’unité de production n°1 est à l’arrêt pour maintenance. Un intervenant relève une pression à 170 bar, sous le seuil requis fixé par les spécifications techniques d’exploitation à 180 bar. Un contrôle puis des travaux sont ensuite réalisés et l’installation est de nouveau conforme le 1er décembre 2025.
S’il n’y a pas eu de conséquence réelle sur la sûreté de l'installation, la sécurité du personnel ou l'environnement, le non-respect temporaire du critère de de pression minimale (180 bar) requis dans le cadre des spécifications techniques d'exploitation, ont conduit le site de Gravelines à déclarer cet évènement le 8 décembre 2025 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) au niveau 0, soit en dessous du seuil de l’échelle INES.
Évènements de radioprotection de niveau 0
Le 20 octobre 2025, dans le cadre d'un chantier de maintenance, une benne vide destinée à recueillir des déchets non radioactifs est mise en place. Le 13 novembre 2025, à 15h20, après avoir été remplie, la benne passe devant un portique interne site de contrôle de radioactivité. Le portique se déclenche. La benne est immédiatement mise de côté en attente d’expertise. Le 14 novembre 2025, les premières investigations révèlent la présence d'une contamination dans un sac éventré contenant de la boue, sac qui ne provient pas du chantier initial. À ce jour, les recherches n’ont pas permis d’identifier l’origine de celle-ci.
Cette contamination constitue un écart aux règles de gestion des déchets. L’événement n’a eu aucune conséquence sur la santé des intervenants et a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire le 18 novembre 2025, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.
Le mercredi 26 novembre 2025, trois agents effectuent une visite terrain en zone contrôlée.
Lors de leur passage, et conformément aux règles de radioprotection, chacun s’équipe d’un dosimètre opérationnel – un appareil mesurant en temps réel l’exposition aux rayonnements.
Après avoir terminé leur visite en zone contrôlée, deux des trois agents font le constat que leur dosimètre est resté sur « OFF » et font immédiatement remonter l’information.
Des vérifications ultérieures ont confirmé que la dose reçue lors de leur passage en zone contrôlée était très faible : 0,001 mSv, soit bien en dessous des limites règlementaires et sans impact pour la santé
Cet événement n’a eu aucun impact sur la santé des intervenants. Il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 1er décembre, au niveau 0 en dessous de l’échelle INES