Après la réalisation des essais dynamiques à 60 % de puissance, l’EPR de Flamanville entame sa dernière phase de démarrage. Objectif : atteindre 100 % de puissance nucléaire en toute sûreté d’ici la fin de l’automne.
Ces dernières semaines, l’EPR de Flamanville a franchi des jalons clés dans la réalisation d’essais d’ampleur qui simulent des scénarios exceptionnels pour tester la réactivité et la robustesse de l’installation. Arrêt manuel du réacteur, déclenchement de la turbine, îlotage – fonctionnement isolé du réseau électrique –, variations rapides de puissance… Autant de situations préparées sur simulateur, analysées, puis exécutées en conditions réelles.
Ces essais sont parmi les plus exigeants du programme de démarrage. Ils mobilisent des dizaines de métiers : opérateurs en salle de commande, ingénieurs sûreté, équipes essais, partenaires industriels. Leur objectif est clair : garantir que l’EPR réagit comme prévu et que tous les automatismes jouent leur rôle.
Le démarrage d’un EPR est un processus unique et complexe. Près de 1 500 critères de sûreté sont vérifiés, des matériels sont mis en service pour la première fois, et chaque palier permet d’affiner les réglages. Cette rigueur est indispensable pour assurer un premier cycle de production fiable et sûr.
Aujourd’hui, l’EPR franchit un cap. Il entame la dernière phase d’essai pour atteindre progressivement 100 % de puissance nucléaire avec un palier marqué à 80 % qui nécessitera une autorisation de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) pour aller au-delà.
Cette étape marque bien plus qu’un jalon technique : elle ouvre la voie à la production durable d’électricité bas carbone pour des millions de foyers. Une fierté pour les équipes mobilisées et un symbole fort de la transition énergétique.