
Interrogé vendredi 16 novembre au micro de RTL, Guillaume Pépy, PDG de la SNCF, a annoncé vouloir « sortir du diesel ferroviaire » d’ici « 2030, 2035 ». Selon le directeur du groupe, 3 500 trains, soit 20 % de la flotte de la SNCF, fonctionneraient actuellement au diesel. Pour avancer en ce sens, la SNCF envisagerait l’hybridation de ces trains par l’adjonction d’une batterie, comme cela se fait pour les voitures, mais adaptée à ce type de transport. Siemens et Bombardier proposent d’ores et déjà des trains hybrides fonctionnant en mode électrique sous caténaires et sur batteries lors du passage sur ligne non électrifié. Cela permet également d’éviter toute pollution de l’air lors de la traversée d’un parc naturel ou d’une zone urbaine. « Plus ambitieuse » et plus écologique, une autre solution serait de remplacer le diesel par de l’hydrogène. Guillaume Pépy assure vouloir « s'y engager à fond », évoquant « une vraie solution »,malgré plusieurs problèmes à résoudre : « on va passer commande à l'été (2019) de prototypes, ce sera probablement des prototypes Alstom, et on aura ces prototypes début 2022 en France. [J]'espère plusieurs prototypes parce qu'il y a beaucoup de régions (...) qui sont intéressées. » Depuis septembre, Alstom fait en effet circuler un prototype d’une autonomie de 1 000 kilomètre dans le Nord de l’Allemagne. Le groupe propose d’adapter son système à la chaîne de traction « Made in France » alors que l’Etat souhaite homologuer un premier train à hydrogène d’ici 2022.