
Avec une durée de vie moyenne de 20 ans, les premiers panneaux solaires installés en 2000 arrivent en fin de vie. Si le nombre de panneaux installés avant 2005 est faible, la question de leur recyclage devrait s’imposer dans les années à venir. Dans ce cadre, Veolia vient d’inaugurer la première usine de recyclage de panneaux solaires de France dans les Bouches-du-Rhône, alors qu’en 2017, 700 tonnes de panneaux usagés ont déjà été collectés en France. La collecte devrait s’élever à 1 600 tonnes en 2018 selon l’association PV Cycle, avant de dépasser les 30 000 tonnes d’ici dix ans. Cette hausse s’explique par le boom du photovoltaïque entre 2005 et 2010, où la puissance installée française était passée de 3 MW à 878 MW en cinq ans. Jusqu’à présent, les panneaux usagés étaient envoyés en Belgique, grâce à une structure de collecte des déchets photovoltaïques dans les pays de l’Union européenne, initiée en 2007 par PV Cycle. 90 % de la collecte est assurée par l’association, qui la finance par les fabricants et importateurs de panneaux. Un panneau solaire peut être quasiment entièrement recyclé, puisqu’il est composé de verre à 75 %, de plastique, d’aluminium, ou encore de cuivre, tous recyclables. Le silicium, qui est généralement utilisé pour la fabrication de la cellule photovoltaïque, peut être réutilisé jusqu’à quatre fois.