
Si internet était un pays, il serait le sixième consommateur d’énergie mondial. Il pollue autant que l’aviation civile. En France, les data centers représentent 10 % de la consommation d’électricité. Voilà quelques exemples de ce que l’écologie digitale, soit l’incidence du numérique sur l’environnement, – qui ne doit pas être confondue avec l’écologie numérique, concernant les matériaux utilisés dans les appareils électroniques, – doit permettre de prendre en considération. D’après une enquête du cabinet d’études et de conseil Occurrence, cette notion est connue seulement par 27 % des Français, alors même que le digital occupe une place croissante dans les émissions de CO2 et la consommation d’énergie. Avec 3 milliards d’internautes utilisant plus de 9 milliards d’ordinateurs et de smartphones, presque tout le monde est concerné et peut, à son échelle, réduire son incidence. Ainsi, supprimer 30 emails revient à économiser 24h de la consommation d’électricité d’une ampoule. La « pollution dormante », due au stockage d’email dans les data centers, constitue en effet une des principales sources de pollution digitale. De nombreux gestes peuvent être faits au quotidien, et les applications, à l’instar de Cleanfox, permettent d’y remédier. Malgré leur méconnaissance de l’écologie digitale, 77 % des Français attendraient de l’Etat qu’il fasse de la France le leader de l’écologie digitale d’ici 2023.