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La cuve de SUPERPHENIX a été mise en eau fin 2017 afin de neutraliser les résidus de sodium et de faire barrière aux rayonnements pour les intervenants lors du retrait des deux bouchons : le Bouchon Couvercle Cœur et le Petit Bouchon Tournant. Et plus tard du Grand Bouchon Tournant qui sera retiré à partir de 2022. Une vidange progressive de cette eau va être amorcée début 2021 afin de rendre accessible les parties internes de la cuve pour les extraire.

Actuellement la cuve contient 2300 m3 d’eau pour une capacité totale de 5000 m3. Une première vidange de 1000 m3 sera réalisée en février 2021 à raison de 180 m3 par semaine. Une seconde vidange de 1300 m3 est prévue en décembre 2022.

La première vidange permettra d’atteindre le sommier et le faux sommier de la cuve. Ils pourront ainsi être extraits de la cuve avant d’être démantelés dans leur atelier de découpe. Après la seconde vidange les équipes EDF auront accès aux éléments les plus bas de la cuve. Cette étape du démantèlement permettra aussi de retirer les parties latérales des internes de la cuve.

L’eau vidangée sera dirigée vers des réservoirs de stockage pour être traitée conformément aux autorisations de rejet.

Afin de rendre possible cette opération les équipes du site de Creys-Malville ont dû réhabiliter une partie des installations. Les systèmes de canalisation entre les réservoirs de stockage et la station de traitement des effluents ont été remplacés par des tuyauteries doubles enveloppes qui permettent de renforcer la sécurité lors du transfert des liquides.

L’étape suivante a consisté à s’assurer que l’ensemble du système de vidange soit prêt à être utilisé et les équipes d’intervention familiarisées avec son fonctionnement. C’est l’ensemble de ces vérifications qui a permis au site de Creys-Malville d’atteindre le jalon prévu à fin novembre 2020. 

EDF est désormais prêt à vidanger la plus grande cuve nucléaire du monde.  Ce succès est le travail de tous les métiers du site de Creys qui ont contribué à l’atteinte de cet objectif essentiel pour poursuivre le démantèlement de SUPERPHENIX.

La cuve de SUPERPHENIX est 6 fois plus grande que celle d’un REP (24m contre 4m). Elle est encore aujourd’hui la plus grande dans le monde. ​​​​​​​

                       









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C'est un enjeu que l'on rencontre souvent sur le site de Creys-Malville. Après l'arrêt de la centrale et la progression des chantiers de démantèlement, certaines pièces parfois massives perdent leur utilité. Ces pièces sont alors référencées et triées pour être reclassées en déchets. Elles sont ensuite évacuées vers les filières de traitement adaptées.

En 2020, plus de 150 tonnes de matériels ont pu être évacuées vers l'ANDRA après l'acceptation du dossier proposé par le site et nos collègues de la direction projets déconstruction et déchets d'EDF. L'espace gagné nous a permis d'accueillir en 2020 les premiers conteneurs destinés aux internes de cuve de Creys-Malville.

C'est ensemble que l'on a pu tenir cet objectif afin de préparer les prochaines étapes de la déconstruction de Superphénix.

Découvrez les actualités de la centrale EDF de Creys-Malville en téléchargeant le journal externe du second semestre.

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Le réacteur de Creys-Malville avait la particularité d’être refroidi avec un métal liquide : le sodium. Si cet élément est un très bon conducteur de chaleur, il a cependant l’inconvénient d’être très réactif à l’air et à l’eau en s’enflammant. Lors de la déconstruction de SUPERPHENIX une première étape des opérations a donc consisté à vidanger le sodium des circuits et à le rendre inerte par un procédé chimique appelé la carbonatation.

Plus simplement la carbonatation consiste à faire réagir le sodium avec du gaz carbonique et de la vapeur d’eau pour obtenir des carbonates et bicarbonates de sodium qui ne sont pas dangereux au contact de l’air. Aujourd’hui dans le réacteur SUPERPHENIX, il ne reste plus que des résidus de sodium au niveau des circuits secondaires dans les générateurs de vapeur et au niveau des anciens réservoirs de stockage. Ces résidus mobilisent une attention particulière de la part des équipes travaux qui poursuivent leur traitement dès qu’ils sont détectés.  Afin de mener à bien la déconstruction des réservoirs, le sodium doit être éliminé totalement pour éviter tout risque chimique et de départ de feu lors du démantèlement.

La carbonatation des réservoirs de sodium du circuit secondaire est désormais terminée. Ce chantier mené à bien par FRAMATOME et ORANO depuis juillet 2019 s’est achevé en octobre 2020.

Mathieu PONNET, le directeur du site de Creys-Malville, a présenté un panorama des activités et des enjeux du site jeudi 15 octobre dernier devant la CLI publique.