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Le 3 septembre 2025, les travaux de construction du mur pare houle se sont officiellement achevés, ultime étape du programme de renforcement et de rehausse de la digue de protection de la centrale du Blayais. Désormais, un ouvrage de 9 mètres de haut sépare la centrale des eaux de l’estuaire de la Gironde, renforçant significativement la protection du site face aux phénomènes climatiques extrêmes.

Long de près d’un kilomètre, ce nouveau mur de béton vêtu a nécessité près de 18 mois de travaux en bord d’estuaire. Conçu pour réduire le risque d’inondation, il complète et modernise le dispositif de défense du site.
Issu du retour d’expérience de l’accident de Fukushima et du programme de renforcement de la sûreté de nos installations (Grand Carénage), le mur pare-houle a été pensé pour résister aux houles de forte intensité provenant de l’estuaire. L’ancienne digue, déjà réhaussée en 2010 à 8,5 mètres, a laissé place à un nouvel ouvrage au design repensé : sa partie supérieure, en forme de vague, permet de briser l’énergie des flots et d’empêcher l’eau de franchir la barrière, comme ce fut le cas en 1999, lors de la tempête du siècle.  
 

Un bijou de génie civil

S’il a fallu 18 mois pour le sortir de terre, le projet a en réalité débuté il y a près de quatre ans, lorsque l’ouvrage n’en était alors qu’à sa conception. Marine, ingénieur chez Soletanche Bachy – entreprise titulaire du contrat- a travaillé dès l’origine à son élaboration, intégrant à la fois les exigences de sûreté, la spécificité des sols du Blayais, l’impact environnemental et l’intégration paysagère.
En février 2024, Marine rejoint sur site Vincent, chargé d’affaire EDF. Du projet sur plan à la construction, ils supervisent la réalisation concrète du mur pare-houle. « Pendant 18 mois, plus de 40 personnes ont été mobilisées à sa construction, respectant un enchaînement précis d’étapes depuis la préparation des sols jusqu’à l’engazonnement final » expliquent Marine et  Vincent. Les chiffres traduisent l’ampleur du chantier :

  • 509 pieux ancrés dans les sols,
  • 7 600 m³ de béton coulés,
  • 485 tonnes d’acier mises en œuvre,
  • 300 murs préfabriqués installés,
  • plusieurs dizaines de contreforts érigés pour assurer la stabilité.

Un travail colossal, mené dans le respect du planning et des exigences de sécurité. « C’est le fruit d’une très belle collaboration ! », soulignent Marine et Vincent.


Entre exigences environnementale et sécuritaire

Au-delà de la performance technique, une attention particulière a été portée à l’environnement. « Les travaux ont commencé en février afin d’éviter la période de nidification des oiseaux, très nombreux à proximité de la réserve ornithologique. Nous avons également réemployé des blocs de l’ancien mur pour lester certaines parties du radier », précisent-ils.

Dans quelques semaines, Marine rejoindra de nouveaux projets. Vincent, lui, poursuivra la mission de suivi et d’entretien de l’ouvrage, confiée à son équipe. Et le mur pare-houle, désormais silencieux mais essentiel, veille sur la centrale, protecteur du site face à l’estuaire et garant de la sûreté des installations du Blayais.