Chaque mois, dans un objectif de transparence, la centrale nucléaire de Saint-Laurent publie les événements significatifs (sûreté, radioprotection ou environnement) déclarés à l'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR).
Sûreté
Une entreprise partenaire réalise des essais sur des détecteurs incendie du bâtiment électrique dans le cadre de la visite décennale de l'unité de production n°1. En raison d'une différence entre la plan d'implantation des détecteurs et la situation réelle dans le local, l'équipe est intervenue sur un détecteur qui aurait dû être maintenu en exploitation. Détectée rapidement, cette erreur a eu pour conséquence d'isoler le système de ventilation de la salle de commande pendant 30 minutes. Cet événement n'a pas eu de conséquence sur la sûreté et les équipes en salle de commande dispose en cas de besoin de moyens de ventilation compensatoires.
Le système de protection du réacteur, regroupe le matériel électrique qui a pour fonction la détection de situations anormales, l'arrêt automatique du réacteur et le déclenchement d'équipements de sauvegarde en cas de situation incidentelle ou accidentelle. Il possède deux voies redondantes, c'est-à-dire identiques et indépendantes. Une seule de ces deux voies suffit à remplir l'ensemble des fonctions de sûreté consacrées au système de protection. Pour s'assurer de son bon fonctionnement, un essai de ce système de protection du réacteur est réalisé dans le cadre de la fin de la visite décennale de l'unité de production n°1. Lors d'un test d'ouverture d'une vanne, l'agent de terrain constate que le niveau de bore* du circuit d'injection de sécurité est inférieur au minimum requis par les règles d'exploitation. Dès l'origine identifiée, un appoint a été réalisé pour retrouver un niveau conforme et reprendre les étapes de l'essai. Cette événement n'a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations mais l'atteinte d'un niveau bas en bore est redevable d'une déclaration à l'ASNR.
* Le bore (ou acide borique), est un élément chimique, mesuré en « ppm », ayant la propriété d’absorber les neutrons produits par la réaction nucléaire dans la cuve du réacteur.
Dans le cadre de la montée en charge de l'unité de production n°1 après sa visite décennale, un arrêt automatique du réacteur est survenu entre 12 et 16% de puissance en raison d'un niveau d'eau insuffisant dans un des trois générateurs de vapeur. L'origine a rapidement été identifiée au niveau du poste d'eau de la salle des machine, en lien avec une configuration de circuit où deux vannes étaient en position fermée. Cet arrêt automatique n'a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations mais il est redevable d'une déclaration auprès de l'ASNR. La réouverture des vannes et l'ensemble des investigations complémentaires ont permis de valider les opérations de reconnexion et de remontée en puissance du réacteur.
Déclaré le 31 août 2025 (niveau 0 sur l'échelle INES)
L'unité de production n°1 est connectée sur le réseau électrique. Depuis la salle de commande, un opérateur constate un défaut sur un capteur de niveau du réservoir du circuit de refroidissement de la piscine de stockage du combustible. L'intervention des automaticiens a permis de confirmer sur le terrain que ce capteur était indisponible en raison d'une configuration de circuit inadaptée. Deux vannes du circuit ont été remises en position ouverte et le capteur en défaut a été remplacé. Les 3 autres capteurs de niveau du réservoir sont restés pleinement disponibles.
