Retour à l'accueil de la centrale

Pour garantir la qualité de leurs gestes techniques sur l’installation, les salariés de la centrale, comme tous les salariés du nucléaire, mettent en œuvre des pratiques de fiabilisation des interventions, qui leur permettent de « faire bien du 1er coup ». L’auto-contrôle, la minute d’arrêt, le contrôle croisé, le pré-job briefing, la communication sécurisée, le débriefing, l’adhérence aux procédures sont des pratiques largement utilisées dans d’autres secteurs d’activité tels que le milieu médical et l’aéronautique. 

Pour que la mise en œuvre de ces outils de performance humaine devienne un réflexe et s’ancre durablement dans les pratiques de travail, les salariés participent chaque année à des recyclages. 

Ceux-ci sont co-animés par les référents de chaque métier, ambassadeurs de la démarche et des formateurs du service formation de la centrale. Outre une partie théorique et un rappel des exigences, ces recyclages comportent des mises en situation concrètes sur des maquettes, le chantier école ou d’autres outils pédagogiques innovants, comme des escape games. 

C’était le cas le 28 novembre dernier, où un nouveau scénario a été joué par une équipe du service logistique et prévention des risques (photo ci-dessous). Ce scénario ludique, réalisé sous la forme d’un escape game, est le fruit d’une coopération étroite entre des salariés d’ENEDIS et de la direction production nucléaire et thermique d’EDF.

Avant le début de l’escape game, les règles du jeu sont précisées aux intervenants. Une consigne, qui plante le décor et définit l’objectif de l’escape, leur est remise. Les participants disposent ensuite de vingt minutes pour s’organiser, fouiller, analyser et in fine atteindre un coffre dont le voyant devra passer au vert.

« Cette pression du temps est voulue. Elle ajoute une contrainte que les participants peuvent ressentir dans certaines situations de travail. De même que la réalisation d’une activité non connue que l’on simule ici. C’est précisément dans ce genre de situations propices aux erreurs que l’application des pratiques de fiabilisation est justifiée » explique Delphine, cadre compétences au service formation. 

A l'issue des vingt minutes, l’équipe se retrouve en salle autour du formateur et du référent pour faire un point de ce qui a bien fonctionné, des pratiques mises en œuvre et de celles qui auraient pu l’être pour éviter des dysfonctionnements.

« Finalement le passage ou non du voyant au vert n’est qu’un prétexte. L’objectif est bien de faire prendre conscience aux intervenants que le cerveau a ses faiblesses dont les pratiques de fiabilisation des interventions sont des parades incontournables. » conclut Ludivine, chargée d’affaire au service Logistique et Prévention des risques qui a participé à la construction de ce scénario.

La centrale compte plus de 100 référents Pratiques de Fiabilisation des Interventions dans tous les services. Ils jouent un rôle-clé pour aider leurs collègues dans la mise en œuvre de ces pratiques lors des interventions sur les installations afin que celles-ci se déroulent en toute sûreté et sécurité.