Deux réacteurs sur six ont été mis à l’arrêt pendant la période estivale dans le cadre de leur maintenance programmée. Visite partielle et arrêt pour simple rechargement sont en cours sur le site de Gravelines. Dans le même temps, la centrale a vécu un épisode hors norme, l’arrivée soudaine et massive de méduses. Zoom sur cet été, pas comme les autres.
Le réacteur n°1 est à l’arrêt depuis le 12 juillet dans le cadre de sa visite partielle, et le réacteur n°3 depuis le 1er août dernier, dans le cadre de son arrêt pour simple rechargement. Les opérations de maintenance continuent pour préparer progressivement le retour des deux unités de productions sur le réseau électrique national.
Du côté de l’unité de production n°1, les opérations de maintenance sur le circuit de refroidissement du réacteur à l’arrêt ainsi que 7 épreuves hydrauliques sont en cours. Cet arrêt comprend le traitement d’une cinquantaine de dossiers de modifications des installations dans le cadre des activités du grand carénage.
Du côté de l’unité de production n°5, une partie du combustible nucléaire a été renouvelé permettant à la cuve du réacteur d’être refermée. Cette opération marque le début des étapes de redémarrage du réacteur pour une reconnexion dans les meilleurs délais.
Le dimanche 10 août 2025 entre 23h00 et 00h00, les unités de production n°2, 3 et 4 de la centrale nucléaire de Gravelines se sont arrêtées automatiquement, conformément aux dispositifs de sûreté et de protection des réacteurs. Le lundi 11 août 2025 à 6h20, l’unité de production n°6 se met également à l’arrêt.
Ces 4 arrêts ont pour origine l’arrivée massive et soudaine de méduses au niveau des filtres (prégrilles et tambours filtrants) des stations de pompage, situées en partie non nucléaire des installations. Ces stations aspirent l’eau de mer pour refroidir nos circuits de vapeur.
Cette arrivée de méduses collantes et gélatineuses, la Rhizostoma Octopus, dépasse les prévisions et, face à l’augmentation soudaines des colmatages, les 4 réacteurs en production vont successivement se mettre en protection et s’arrêter automatiquement, conformément à nos règles d’exploitation.
Les équipes de la centrale se sont alors mobilisées pour maintenir la sûreté des installations, nettoyer les installations, assurer une surveillance renforcée et travailler au redémarrage progressif des 4 unités de production entre le 13 et le 23 août 2025.
Cette surveillance a permis de faire face à plusieurs nouvelles arrivées de méduses notamment le 23 août 2025. De manière préventive, le site a alors mis à l’arrêt l’unité de production n°4 pendant quelques heures.
L’analyse approfondie locale, nationale et internationale (avec WANO, l’association mondiale des exploitants nucléaires) prendra plusieurs mois et permettra aux sites bord de mer d’ajuster les procédures actuelles et trouver de nouvelles parades efficaces, comme cela avait été le cas avec les groseilles de mer dans les années 90.
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