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Chaque mois, dans le cadre de la transparence, la centrale nucléaire de Gravelines publie les évènements significatifs déclarés à l'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection. Ci-dessous, les évènements déclarés en octobre 2025.

Évènements de sûreté de niveau 0

Le 15 mars 2013, l’unité de production n°4 est à l’arrêt. Un intervenant détecte un support supplémentaire de tuyauterie non prévu sur le plan. Celui-ci a été modifié pour respecter les exigences de sûreté. En mai 2017, lors d’une opération de maintenance, un intervenant constate une non-conformité au niveau de la fonction du support de cette tuyauterie. Celle-ci est corrigée entraînant la mise en place d’une nouvelle configuration du support et des contrôles réguliers sont réalisés à chaque redémarrage de l'unité de production. En 2025, une non-conformité est de nouveau détectée sur la fonction du support, corrigée immédiatement et positionnée dans la configuration requise. Une étude est en cours pour vérifier si cette tuyauterie et son support aurait tenu en situation accidentelle dans leur configuration antérieure à cet évènement. Bien qu’il n’ait eu aucune conséquence sur la sûreté de nos installations, cet évènement a été déclaré le 22 septembre 2025 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) au niveau 0, soit en dessous du seuil de l’échelle INES.

Le 19 septembre 2025, l’unité de production n°2 est en fonctionnement. Les essais périodiques permettant de vérifier le bon fonctionnement des systèmes de protection du réacteur sont réalisés conformément à leur programmation.
Lors d’une phase de remise en configuration normale, une erreur de manipulation sur la déconnexion d'un disjoncteur a conduit à solliciter involontairement le système d’arrêt d’urgence du réacteur, provoquant l’arrêt automatique du réacteur.
L’équipe a immédiatement appliqué les consignes prévues pour gérer la situation, conformément aux procédures de sûreté. Après analyse, les essais ont pu reprendre dès l’après-midi.
Cet évènement n’a eu aucun impact sur la sûreté des installations ni sur l’environnement. Il a été déclaré le 22 septembre 2025 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.

Le 20 septembre 2025, l’unité de production n°1 est à l’arrêt dans le cadre d’une visite partielle. La requalification d’un diesel de secours « non requis » est réalisée.
Lors de l’essai, l’équipe se rend compte qu’il manque une information empêchant la validation complète de celui-ci. Après identification et remise en configuration, l'essai du diesel est repris puis validé. Toutefois, le démarrage à deux reprises d’un diesel de secours constitue un écart aux règles d’exploitation. Cet écart a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 24 septembre 2025. Il a été classé au niveau 0 de l’échelle INES, soit en dessous du seuil de classement, sans impact sur la sûreté des installations ni sur l’environnement.

Le 23 septembre 2025, l’unité de production n°5 est en fonctionnement. A 18h30, lors d’un test de vérification d’un coffret électrique, plusieurs détecteurs incendie passent en défaut et une carte électronique commence à fonctionner de manière dégradée. Le dysfonctionnement persiste malgré plusieurs tentatives de réparation. La réparation est finalement effective le 27 septembre à 14h40. L’évènement n’a eu aucune conséquence sur la sûreté de nos installations mais conformément à nos procédures, la réparation excédant un délai de 3 jours : cet évènement a été déclaré le 3 octobre 2025 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) au niveau 0, soit en dessous du seuil de l’échelle INES.

Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2025 l’unité de production n°2 est en fonctionnement. Des essais de vérification de capteurs de pression sont réalisés. Trois tests sont réalisés sur les systèmes de protection du réacteur. Les deux premiers se déroulent correctement. Lors du troisième, une erreur humaine conduit au lancement d’un test différent de celui prévu. L’erreur a été immédiatement détectée et signalée. Le test, très court, a été mené à son terme sans impact sur la sûreté de l'installation. Après vérification, le test initialement prévu a été réalisé et validé. L’ensemble des essais s’est conclu de manière conforme. Cet écart a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 6 octobre 2025, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.

Le 22 juillet 2025, l’unité de production n°1 a été mise à l’arrêt dans le cadre d’une visite partielle. Au cours du mois d’août, en application des programmes de base de maintenance préventive et du retour d’expérience de l’unité de production n°2 sur le déploiement partiel de certaines modifications, des contrôles de supportage sur plusieurs lignes de tuyauteries sont réalisés. Ils permettent d’identifier plusieurs anomalies, qui sont traitées le 24 septembre 2025. Des contrôles complémentaires effectués le 26 septembre ont révélé de nouvelles anomalies. Elles sont également prises en charge dans le cadre de la visite partielle, avant le redémarrage de l’unité.
La détection tardive de ces anomalies constitue un écart aux règles d’exploitation. Cet écart a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 6 octobre 2025. Il a été classé au niveau 0 de l’échelle INES, soit en dessous du seuil de classement, sans impact sur la sûreté des installations ni sur l’environnement.

En novembre 2024, lors de la visite partielle de l’unité N°3, une anomalie est constatée sur la commande manuelle d’une vanne du circuit EBA (ventilation du bâtiment réacteur, lorsque l’unité est à l’arrêt). Cette vanne doit rester ouverte et pour empêcher sa fermeture intempestive, une solution temporaire est trouvée pour maintenir la commande manuelle en ouverture, le temps du redémarrage de l’unité. La fermeture automatique de la vanne reste opérationnelle. Le 10 octobre 2025, l’unité 3 est à l’arrêt pour simple rechargement. La même vanne doit à nouveau rester ouverte mais elle se ferme une première fois à 14h27. Après réouverture par un agent de terrain, le déchargement du combustible peut débuter à 17h18. A 19h02, la vanne se ferme à nouveau. Le chef d’exploitation stoppe alors la manutention du combustible et fait une demande de travaux urgente pour intervenir sur cette vanne. Bien qu’il n’ait eu aucune conséquence sur la sûreté de nos installations, cet écart a été déclaré le 20 octobre 2025 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) au niveau 0, soit en dessous du seuil de l’échelle INES.

Évènements génériques de sûreté de niveau 0

Déclaration d’un événement significatif pour la sûreté à caractère générique, relatif à une anomalie de montage sur des servomoteurs de robinets  

Sur les centrales nucléaires, un certain nombre d’équipements font l’objet d’une qualification visant à démontrer leur capacité à assurer leurs fonctions en situation accidentelle. Pour l’enceinte du réacteur notamment, certains équipements doivent résister aux conditions d’ambiance qui y règneraient, notamment en termes d’hygrométrie. C’est notamment le cas des servomoteurs, permettant la manœuvrabilité de certains robinets en situation accidentelle.

Lors d’une activité de maintenance effectuée sur ce type de matériel sur le réacteur n°1 de la centrale de Flamanville, une anomalie de montage conduisant à l’obstruction d’un orifice destiné à l’évacuation de condensats au niveau du boitier de connexion électrique d’un moteur de servomoteur a été mise en évidence, susceptible de provoquer un défaut d’isolement, et à terme un dysfonctionnement dans la manœuvrabilité du servomoteur.  
Les contrôles menés sur les matériels identiques sur l’unité n°1 de Flamanville mettant en évidence des anomalies similaires, il a été décidé d’étendre ces contrôles à l’ensemble des réacteurs potentiellement concernés.
A date, ces contrôles ont mis en évidence des écarts de même nature pour les réacteurs n°1 de Belleville, n°3 de Cattenom, n°4 de Chinon, n°2 de Chooz, n°1 de Dampierre, n°4, 5 et 6 de Gravelines, n°2 de Saint-Alban et n°2 de Tricastin.
Pour l'ensemble des robinets concernés, la remise à l'état attendu a été réalisée sur l’arrêt pour maintenance en cours, ou planifiée sur le prochain arrêt pour maintenance des réacteurs.    

Ces anomalies de montage n’ont pas de conséquences réelles sur la sûreté des installations, les analyses matérielles, fonctionnelles et de sûreté ayant démontré la capacité des servomoteurs à assurer leur fonction dans des conditions d’ambiance dégradées, lorsqu’ils seraient requis en conduite accidentelle. Elles conduisent toutefois EDF à déclarer à l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection, le 08 août 2025, un événement significatif pour la sûreté à caractère générique au niveau 0 de l’échelle INES, qui en compte 7, pour les réacteurs concernés des centrales nucléaires de Flamanville, Belleville, Cattenom, Chinon, Chooz, Dampierre, Gravelines, Saint-Alban et Tricastin. 

Évènements de radioprotection de niveau 0

Le 19 septembre 2025 à 11h05, deux intervenants se rendent en Zone Contrôlée afin de réaliser une visite terrain en lien avec leur activité à venir. Dix minutes plus tard, à leur sortie, ils sont interpellés par un membre de la sécurité qui les alertes sur l'absence de leurs dosimètres opérationnels. Les intervenants étaient toutefois porteurs de leurs dosimètres passifs. Cette non-conformité constitue un écart même si l’activité n’a pas eu de conséquence sur la santé des intervenants. Cet écart a été déclaré à l'Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection le 23 septembre 2025 au niveau 0 en dessous de l'échelle INES.

Évènements environnement

Le 21 août 2025, dans le cadre d’une visite de maintenance préventive, une anomalie est détectée sur la rétention ultime d’un réservoir de collecte des effluents du laboratoire chimie. Pour permettre d’investiguer, la rétention doit être vide. Hors une présence d’eau est constatée. Un pompage préalable est demandé. Le 12 septembre, lors de sa ronde d’observation, un agent de terrain du service Conduite constate qu'il y a à nouveau de l’eau dans la rétention du même réservoir. L’agent remarque également qu’une pompe permettant la vidange d'un puisard du local associé au réservoir, démarre tardivement et ne permet pas une vidange de ce puisard avant son débordement dans la rétention ultime.  Le 15 septembre, après réparation d’un clapet anti-retour sur la pompe, la vidange est de nouveau opérationnelle et la rétention peut être expertisée. Les investigations concluent alors à une dégradation du revêtement rendant la rétention inétanche et indisponible. Cet écart a été déclaré le 24 septembre 2025 à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) au niveau 0, soit en dessous du seuil de l’échelle INES.