Chaque mois, dans le cadre de la transparence, la centrale nucléaire de Gravelines publie les évènements significatifs déclarés à l'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection. Ci-dessous, les évènements déclarés en juin 2025.
Évènements de sûreté de niveau 1
La centrale de Gravelines a déclaré un événement significatif pour la sûreté de niveau 1, le 23 juin 2025. Il a été mis en ligne à disposition du public sur le site internet edf/Gravelines.
La centrale de Gravelines a déclaré un événement significatif pour la sûreté de niveau 1, le 24 juin 2025. Il a été mis en ligne à disposition du public sur le site internet edf/Gravelines.
Évènements de sûreté de niveau 0
Le 2 juin 2025, l'unité de production n°4 est à l'arrêt pour simple rechargement. Une activité de maintenance est en cours sur le système d’instrumentation du circuit primaire. Dans ce cadre, la protection logique n°1 du réacteur est activée. Le 3 juin 2025, une seconde activité de maintenance, sur la redondance du même système doit être réalisée. La protection logique n°2 du réacteur est activée également. L'activation des deux protections de manière concomitante entraîne l'ordre d'arrêt automatique du réacteur. L'unité se trouvant déjà à l'arrêt, cet événement n'a pas eu d’impact sur la sûreté de l'installation, ni sur l'environnement. Il a été déclaré à l'ASNR le 6 juin 2025, au niveau 0, en dessous de l'échelle INES.
Le 16 avril 2025, l'unité de production n°2 est à l’arrêt dans le cadre de sa visite partielle. Un intervenant d'une entreprise partenaire réalise une maintenance sur un robinet dans le but de sécuriser l'épreuve hydraulique d’un équipement. Le 5 juin 2025 à 19h13, l’unité de production est en cours de redémarrage. Une alarme signalant un défaut d’isolement électrique apparait. L’analyse réactive faite sur le terrain permet de détecter une fuite sur la bride du robinet en question. L’eau s’écoule sur le capteur indiquant la position de la vanne (ouverte ou fermée) d’un autre robinet générant ainsi un défaut d’isolement d’un tableau électrique. Le 6 juin 2025 à 4h32, le capteur du robinet est isolé et la situation revient à la normale. Cet écart n’a pas eu d'impact sur la sûreté de l'installation, la sécurité du personnel ou l'environnement. L’évènement a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 11 juin 2025, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.
Déclaration d’un événement significatif pour la sûreté à caractère générique, relatif au non-respect des spécifications techniques d’exploitation lors de la réalisation d’essais périodiques suite à une mauvaise évolution documentaire :
Sur les centrales nucléaires, des essais périodiques sont régulièrement organisés afin de vérifier le bon fonctionnement des différents systèmes et matériels. Les règles d’essais précisent les matériels pouvant être sollicités lors de leur réalisation, conformément aux spécifications techniques d’exploitation (STE).
En 2017, afin d’éviter un déclenchement intempestif de système de protection dans le cadre de la réalisation d’essais périodiques, une évolution documentaire des STE est réalisée . Cette évolution, amène à un changement du chapitre 9 des Règles Générales d’Exploitation (RGE) et indique alors aux exploitants de générer un événement dit de groupe 2* et non plus de groupe 1** lors de la réalisation de ces essais périodiques.
En 2025, le site de Chinon relève la même difficulté que celle rencontrée par Bugey citée au-préalable.
Après analyse, il est identifié qu’une partie des sites ont généré des événements dits de groupe 1 non autorisés au titre des RGE lors de la réalisation d’essais périodiques.
Les équipes EDF ont modifié la documentation en conséquence, et l’ont transmises pour mise en application aux sites concernés. Cet événement, sans conséquence réelle sur la sûreté des installations, a conduit EDF à informer le 6 juin 2025 l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection de la survenue d’un événement significatif pour la sûreté à caractère générique, au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7, pour les réacteurs mentionnés précédemment.
*Evènement dit de groupe 2 : un délai de réparation d’un mois doit être appliqué sous peine de devoir replier l’unité de production
**Evènement dit de groupe 1 : un délai de réparation en moins de 24h doit être appliqué sous peine de devoir replier l’unité de production.
Le 27 mai 2025, l'unité de production n°6 est en cours de redémarrage à la suite de sa visite partielle. Le système de traitement de l'eau (CTE) qui limite le développement de bio salissures n'est pas encore fonctionnel. En effet, les pièces de rechange de plusieurs matériels appartenant à CTE sont en attente de réception. Le 2 juin 2025, l'échangeur du circuit de réfrigération intermédiaire s'encrasse et doit être nettoyé. Les analyses de la cause de cet encrassement sont actuellement en cours par les équipes de Gravelines, l'impact de la non disponibilité de CTE est une des causes possibles. Depuis le 4 juin 2025, le système CTE est de nouveau fonctionnel. Cet événement a été déclaré à l'ASNR le 16 juin 2025, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.
Le 12 juin 2025 à 9h30, lors d’une opération de maintenance sur le réacteur n°4 alors à l’Arrêt pour Simple Rechargement (ASR) de son combustible, l'une des deux voies de refroidissement de la piscine de désactivation a été rendue indisponible sans que cela ne soit immédiatement détecté.
A 14h50, le Chef d’Exploitation détecte cette indisponibilité lors d’une évaluation de sûreté et prend les mesures nécessaires pour encadrer la situation. Les équipements ont été remis en service à 14h55.
Cet évènement n’a eu aucun impact sur la sûreté de l’installation et a été déclaré auprès de l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 17 juin 2025, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.
Le 26 mai 2025, l'unité de production n°4 est à l’arrêt dans le cadre de son arrêt pour simple rechargement. Dans le cadre d’une activité de déconsignation, un intervenant constate qu’une vanne d’isolement est bloquée en position ouverte et émet une demande de réparation. Le 16 juin, lors du redémarrage de l’unité de production, la vanne semble cette fois bloquée en position fermée, empêchant le bon déroulement des opérations en cours. Le 19 juin, des agents de maintenance procèdent à la réparation et à la réouverture de la vanne. Ce dysfonctionnement temporaire constitue un écart aux spécifications techniques d'exploitation. S’il n’y a pas eu de conséquence sur la sûreté de l'installation, la sécurité du personnel ou l'environnement, cet écart a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 24 juin 2025, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.