Samedi 23 août 2025, à 00h20, les équipes de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire ont arrêté l’unité de production n°2 pour un arrêt de maintenance programmé appelé « visite partielle ».
Cet arrêt permet de renouveler un tiers du combustible et de réaliser près de 12 000 opérations de contrôle et de maintenance sur nos matériels. Parmi eux, un chantier de préservation de notre patrimoine mobilise entre 100 et 150 personnes organisées par poste de travail en 3x8, six jours sur sept, au cœur de la tour aéroréfrigérante (tour de refroidissement) de l’unité de production n°2. On vous explique.
Hautes de 165 mètres, les deux tours aéroréfrigérantes de la centrale de Belleville-sur-Loire permettent de refroidir l’eau du circuit de refroidissement, situé dans la partie non nucléaire des installations (en salle des machines).
L’eau provenant de la salle des machines est acheminée à 20 mètres de haut, dans la tour aéroréfrigérante. Elle est ensuite distribuée et répartie sur des échangeurs (plaques de PVC alvéolées) ralentissant son parcours. Un courant d’air naturel, créé par la forme de la tour, s’opère dans celle-ci et permet alors de refroidir l’eau, et les plaques alvéolées maximisent la surface d’échange entre l’eau et l’air. Une fois refroidie, la majorité de l’eau est ensuite collectée et réutilisée dans le circuit de refroidissement, tandis qu’une partie est entrainée par le courant d’air au sommet de la tour, formant un panache de gouttelettes d’eau.
Si une première moitié de ces plaques alvéolées avait été remplacée pour la première fois depuis la construction en 2023, ce sont l’équivalent de 11 000 m3 qui auront été renouvelés cette année afin de préserver le patrimoine de la centrale et de maximiser la surface d’échange entre l’eau et l’air dans la tour aéroréfrigérante.
A lui seul, ce chantier a nécessité près de quatre mois de préparation et est évalué à près de 40 jours de d’activités en 3x8.