Les unités de production de la centrale nucléaire de Belleville sont équipées d’aéroréfrigérants qui permettent de réfrigérer l’eau des circuits de refroidissement et de limiter ainsi l'impact des rejets thermiques sur les rivières.
L’eau de la Loire utilisée dans le circuit de refroidissement des réacteurs contient naturellement des micro-organismes. Ils se développent dans les installations où la température de l’eau est comprise entre 25 °C et 50 °C. Certaines espèces de légionnelles (Legionella pneumophila) font partie de ces micro-organismes.
Les concentrations en légionnelles dans les circuits de refroidissement des centrales nucléaires sont encadrées par des seuils réglementaires et font l'objet d'une surveillance régulière par EDF. Pour la légionnelle potentiellement pathogène Legionella pneumophila, la réglementation fixe une limite de 100 000 UFC/litre*.
Le 18 août 2025, un prélèvement hebdomadaire est effectué dans l’aéroréfrigérant de l’unité de production n°1 de la centrale de Belleville.
Le résultat d’analyse, reçu le 25 août 2025, met en évidence un taux en légionnelles de 150 000 UFC/litre.
Conformément à nos procédures, des actions sont alors immédiatement lancées, telles que la décision de mise en service du circuit de traitement par monochloramine (chlore et ammoniaque) et la réalisation de prélèvements quotidiens dans l’aéroréfrigérant de l’unité de production n°1.
Le résultat d’analyse du prélèvement du 28 août (prélèvement fait 48h après le début du traitement par monochloramine) conclut à un taux en légionnelles de 4 700 UFC/litre, inférieur au seuil réglementaire.
Cet événement n’a eu aucun impact réel sanitaire ou environnemental. En raison du dépassement du seuil réglementaire de concentration en légionnelles, la direction de la centrale nucléaire de Belleville sur Loire a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire, un Evénement significatif pour l’environnement le 29 août 2025.
*Unité formant colonie par litre d’eau.