EDF à la reconquête de la performance de la STEP du Cheylas

Un aménagement hydroélectrique au cœur de la transition énergétique

Le bassin du Flumet, retenue supérieure de la STEP du Cheylas, est alimenté par les eaux de la rivière Arc et fait l’objet, depuis sa construction, d’un envasement progressif.

Face à cette problématique, EDF a construit un conduit, par lequel vont transiter les sédiments pour être restitués dans le cours d’eau Isère. Les travaux de ce conduit définitif, enterré tout au long de son parcours, pour l’essentiel sous les routes, ont débuté à l’automne 2023 et se sont terminés au printemps 2025. A l’issue de ce chantier, des curages destinés à retirer les sédiments du bassin du Flumet seront effectués entre 2025 et 2029. Ils seront réalisés à l’aide d’un robot subaquatique de dragage développé spécifiquement pour ce chantier, permettant ainsi de limiter les nuisances et de préserver au mieux la qualité touristique du lieu.

Bassin du Flumet

Le saviez-vous ?

Ce processus d’envasement diminue la performance de l’aménagement hydroélectrique et conduit à la mise en visibilité de bancs de sédiments lorsque le niveau de la retenue est abaissé. EDF travaille depuis plusieurs années sur la gestion sédimentaire de cette retenue afin de de retrouver au plus vite un fonctionnement optimisé de la STEP et de maintenir dans la durée un état sédimentaire maîtrisé.

La gestion sédimentaire du bassin du Flumet : genèse d’un sujet complexe

Bassin Flumet envasé 1

Depuis le début des années 2000, des études et expérimentations ont été menées dans un objectif de prévention de cet envasement.

Des modifications sur les ouvrages hydrauliques situés en amont du bassin du Flumet (côté Maurienne) ont été réalisées pour favoriser la décantation.

Mais ces démarches se sont avérées insuffisantes.

En 2016, des études ont repris et ont conduit notamment à réaliser un test de transfert des sédiments par les turbines pompes de l’usine du Cheylas en 2018. Cependant, l’abrasion des machines de production liée aux passages des sédiments s’est avérée importante. Cette solution n’a pas été retenue présentant un risque industriel incompatible avec la conception de l’aménagement.

Une solution innovante : un conduit dédié à l’évacuation des sédiments !

Nessie

En 2020, après avoir étudié toutes les solutions et écarté en particulier la solution de curage par assèchement de la retenue et transport des sédiments par camions, EDF a retenu la construction d’un conduit spécifique depuis le bassin du Flumet vers l’Isère. Ce conduit, installé de façon définitive, d’un diamètre de 40 cm, sera enterré tout au long de son parcours, pour l’essentiel sous les routes.

Après sa construction prévue sur 2023 et 2024, un premier curage du bassin du Flumet sera réalisé en 2025, à l’aide d’une technologie de dragage développée récemment par EDF : la technologie de type NESSIE qui interviendra sous la surface du lac du Flumet, permettant ainsi de limiter les nuisances et de préserver au mieux la qualité touristique du lieu.

Ce conduit sera utilisé d’avril à août, durant la période de hautes eaux à la fonte des neiges, permettant une bonne dilution des sédiments dans l’Isère naturellement chargée, sur 4 à 5 années, puis régulièrement lorsque nécessaire. Le rejet de sédiments à l’Isère respectera ainsi le cycle naturel de ce cours d’eau en termes de transport solide.

Tracé du conduit

Un chantier nécessitant la réalisation de trois ouvrages pérennes

  • Un "bassin de mise en charge et désensablage" 1 situé entre la retenue du Flumet et la conduite. Il régule la quantité d’eau dans la conduite et permet d’éviter le transit de gros matériaux dans la canalisation.
  • Une conduite de 7 km de long 2 (40 cm de diamètre) enterrée sous les routes tout au long de son parcours. Cette canalisation a pour fonction de faire transiter l’eau chargée de sédiments du bassin du Flumet pour les restituer dans le cours d’eau Isère.
  • Un "bassin de dissipation" 3 en bordure des digues de l’Isère au Cheylas et connecté à l’extrémité basse de la conduite. Il a pour finalité de dissiper la charge d’énergie avant la restitution de l’eau et des sédiments dans l’Isère.

Un projet réalisé en concertation avec le territoire

Le tracé du conduit a fait l’objet de nombreux échanges avec le territoire (collectivités, particuliers, SYMBHI, industriels tels que la SNCF, le GRT gaz… ) pour en limiter les impacts à la fois environnementaux et sociétaux. 

Une consultation volontaire du territoire a permis de mieux connaître les déplacements des usagers de la route du périmètre géographique concerné par les travaux, que ce soit pour leurs déplacements professionnels, quotidiens ou dans le cadre d’activités de loisirs. 

Leurs réponses ont permis aux entreprises en charge des travaux d’appréhender au mieux le contexte dans lequel ils se dérouleront, afin d’en limiter les impacts.

  • 2021

    Préparation du projet

  • 2022

    Go/Lancement du projet

  • 2023

    Travaux préparatoires

  • 2024

    Pose de la conduite dédiée au transit des sédiments et construction des bâtiments annexes

  • 2025

    Fin des travaux de la conduite et lancement de la 1ère campagne de curage

  • 2026-27-28

    Poursuite des campagnes de curage – 4 campagnes annuelles réalisées entre avril et août

  • À compter de
    2029

    Le chantier est terminé, le conduit de transit sédimentaire est en mode « hivernage ». Il sera remis en service en fonction des besoins liés au ré-envasement.