Chaque année, de nombreux usagers de la rivière s’exposent à des dangers, souvent par méconnaissance des risques liés à la présence d’aménagements hydroélectriques. Pour mieux faire prendre conscience de ces dangers, rien de plus efficace que de réunir les acteurs locaux autour d’une visite de site, afin de leur expliquer le fonctionnement de ces installations. C’est dans cet esprit qu’une vingtaine de partenaires (professionnels des sports d’eau, équipes de secours, élus, etc.) ont été accueillis à Quinson, le 23 mai. Ils ont ainsi pu découvrir les coulisses de la production d’électricité : le fonctionnement de la centrale, les effets d’un démarrage du groupe sur le lit de la rivière, et bien sûr le barrage.
L’hydroélectricité est la première des énergies renouvelables. Souple et réactive, la production hydraulique permet de répondre quasi-instantanément aux besoins énergétiques. Cette réactivité peut se traduire par de rapides variations du niveau des cours d’eau à l’aval des barrages et centrales hydroélectriques et des phénomènes d’entrainement sur les lacs de retenue en amont.
Les promeneurs, baigneurs, pêcheurs, plongeurs ou pratiquant des sports en eaux vives peuvent être confrontés à plusieurs types de risques à proximité des ouvrages hydrauliques :
- Se retrouver isolés sur un ilot au milieu du cours d’eau.
- Être emportés par l’augmentation du courant en aval d’une centrale ou d’un barrage.
- Être entrainés par le courant ou aspirés sur les lacs de retenue.
- Glisser sur les berges d’un canal.
- Être entrainés par une vague qui remonte un canal à contre-courant après l’arrêt soudain d’une centrale - hydroélectrique.
Sans oublier, l’hydrocution, en cas d’entrée brutale dans une eau froide, notamment après une exposition au soleil.
« Nous constatons régulièrement des écarts par rapport à la réglementation, comme des pêcheurs présents dans les zones interdites, des paddles dans les gorges de Baudinard ou encore des baignades dans le lac de Quinson, en aval de la centrale, sur la rive droite (département des Alpes-de-Haute-Provence) », précise Odile Ramel, responsable de la prévention des risques sûreté chez EDF Hydro Méditerranée.
Une application gratuite pour pratiquer vos activités en sécurité
Le Verdon, tout comme la Durance, leurs lacs et leurs canaux, sont soumis à certains arrêtés préfectoraux qui restreignent ou encadrent les usages selon les conditions. Avant de se rendre au bord de l’eau, EDF recommande de se renseigner sur les conditions d’accès aux lacs, rivières, points d’eau auprès des offices de tourisme, des mairies ou via l’application « Ma Rivière et moi » disponible sur Apple Store, Play Store.