Suite à la présence de mousse à la surface des eaux du Verdon, les résultats d’analyses démontrent qu’il s’agit d’un phénomène naturel sans aucune pollution aux hydrocarbures. En l’absence de risque, l’arrêté inter-préfectoral a été levé par les services de l’Etat.

Des résidus mousseux repérés dans le Verdon

Vendredi 10 octobre, EDF a constaté la présence de mousse brunâtre dans le Verdon à proximité de la centrale de Quinson. Les équipes EDF et les pompiers ont alors rapidement mis en place des mesures de protection pour limiter ce qui pouvait ressembler, à première vue, à de l’huile. Un pompage a ensuite été réalisé dans le canal de fuite de l'usine par un prestataire spécialisé. A ce moment, l’hypothèse d’une fuite d’huile du transformateur est envisagée, une maintenance étant en cours dans la centrale. 

En définitive, les investigations menées par EDF ont conclu le samedi à l’absence de toute fuite au sein de la centrale. La vanne de fond du barrage a été réouverte pour rétablir les écoulements d’eau dans le Verdon et garantir ainsi le niveau du lac d’Esparron pour sécuriser l'alimentation en eau de la SCP. 

Des prélèvements d’eau ont de nouveau été effectués en amont du barrage de Quinson et à plusieurs endroits en aval de la centrale hydroélectrique dans le Verdon.

La préfecture publie un arrêté

Par mesure de prudence, et dans l’attente du résultat des analyses des différents prélèvements effectués dans la rivière, les préfectures des Alpes-de-Haute-Provence et du Var ont publié dès le vendredi, un arrêté inter-préfectoral, interdisant la baignade, pêche, navigation et accès à la rivière, de Quinson jusqu’au seuil de Gréoux. 

Un phénomène naturel

Dimanche, les résultats des analyses conduites par des laboratoires indépendants ont définitivement écarté l’hypothèse d’une pollution aux hydrocarbures émanant de la centrale EDF de Quinson. 

L’analyse chimique a permis d’expliquer que le phénomène est d’origine naturelle et résulte a priori de matières organiques (feuilles, branches, boues…) accumulées au fond de l’eau. Lorsque ces composés organiques sont brassés, ils forment, en remontant à la surface, une mousse brunâtre qui s’est accumulée en aval du barrage. 

Priorité aux actions d’urgence

Agissant en industriel responsable, les équipes EDF ont donné la priorité aux actions d’urgence visant à contenir le phénomène. EDF a travaillé en lien étroit avec l'ensemble des services de l'Etat (Préfectures, Dreal1, DDT2, OFB3, CODIS4, ARS5, Mairies...), la SCP6, les fédérations de pêche et les AAPPMA7 pour comprendre les causes de ce phénomène.

Les investigations menées ont mis totalement hors de cause les ouvrages d’EDF. En l’absence de risque pour la population et l’environnement, l’arrêté inter préfectoral a été levé par les services de l’Etat.

 

1 Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement

2 Direction départementale du territoire

3 Office français de la biodiversité

4 Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours 

5 Agence régionale de santé 

6 Société du canal de Provence

7 Association agréée de pêche et de protection des milieux aquatiques