Opérateur conduite en salle de commande depuis une dizaine d’années, Olivier a navigué en toute sûreté même avant d’entrer à EDF. Ancien sous-marinier en charge des missiles sur un sous-marin nucléaire lanceur d’engins, il est pétri de sûreté nucléaire depuis ses premières années sous l’uniforme. Une culture professionnelle au service de la sûreté nucléaire militaire puis civile.
« Quand j’ai été embauché pour être opérateur en salle de commande il y a une quinzaine d’années, j’ai été frappé des similitudes entre le fonctionnement de la centrale et celui d’un sous-marin nucléaire. A commencer par la culture de la sûreté nucléaire qui est la même dans les deux institutions. Les pratiques de fiabilisation aussi. Ce sont des manières de faire qui s’assurent que des professionnels se comprennent parfaitement et qu’il ne puisse pas y avoir de mauvaise compréhension : minute d’arrêt en cas de doute, contrôle croisé, briefing avant d’intervenir. Les similitudes dans l’organisation de la hiérarchie m’ont aussi frappées. De même que le regard attentif de l’autorité de sureté nucléaire, puisque la marine a sa propre Autorité. »
Le rythme de fonctionnement de la centrale que connait aujourd’hui Olivier en salle de commande ressemble au rythme de navigation que vivait Olivier lorsqu’il était enseigne de vaisseau 1ere classe. Pour la marine, il vivait une période en mer suivie de moments au port. Le fonctionnement de la centrale n’est pas sans lui rappeler ce rythme avec ces longs mois de production d’électricité qui précèdent une phase d’arrêt pour maintenance, semblable à un retour à quai.
Les opérations de maintenance, qu’elles concernent une unité de production nucléaire d’électricité ou un sous-marin nucléaire, sont des périodes à forts enjeux de sécurité des intervenants, de respects des consignes de sûreté nucléaire et de co-activité. Dans les deux cas, par exemple, les équipes manipulent des charges très lourdes dans des espaces exigües. La formation et la sensibilisation aux enjeux de la centrale, Olivier les a commencées lors de sa précédente vie professionnelle.
« A la fin de ma carrière militaire, j’embarquais sur des bateaux très modernes dont j’avais suivi la conception et la construction dans différents postes. Et j’ai été étonné de retrouver une salle de commande à la centrale qui ressemblait à mes premières navigations, ajoute Olivier. Mais ce qui est profondément identique, c’est le fonctionnement de l’équipage. Le sous-marin ne peut fonctionner correctement que si l’équipage est soudé et performant. C’est exactement la même chose en salle de commandes à la centrale. »