Le 13 juin à 23h30, l’unité de production n°1 de la centrale de Cruas-Meysse a été déconnectée du réseau national de production d’électricité pour sa 4ème visite décennale.
Cet arrêt est réalisé tous les 10 ans, durant lequel plus de 15 000 activités sont planifiées. Après la réussite de la 4e visite décennale de l’unité de production n°3, c’est désormais au tour de l’unité n°1 d’entamer cette phase de maintenance exceptionnelle qui s’étendra sur plusieurs mois.
Ce nouvel arrêt mobilisera l’ensemble des expertises techniques et industrielles pour répondre aux exigences de sûreté et de performance.
Chaque visite décennale permet un contrôle approfondi des installations, en conformité avec le référentiel de sûreté le plus récent et les meilleures pratiques nationales et internationales.
Elle constitue également une étape déterminante pour obtenir l’avis de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) quant à la poursuite d’exploitation de l’unité de production, pour 10 années supplémentaires.
Environ 65 dossiers de modification des installations restent à traiter lors de cet arrêt dans le cadre du grand carénage comme :
• Mise en place d’une troisième voie de refroidissement des piscines (nommée PTR-bis)
• Mise en œuvre d’un dispositif de répartiteur du Corium dans l’enceinte du bâtiment réacteur en cas d’accident avec fusion du cœur.
• Renforcement au Séisme Noyau Dur du pont polaire dans le bâtiment réacteur
• Mise en place d’une troisième voie électrique et de contrôle commande robuste aux agressions extrêmes.
Trois grands examens réglementaires sont programmés :
• L’épreuve hydraulique du circuit primaire, qui vise à contrôler l’étanchéité et la robustesse du circuit en le montant à une pression supérieure à celle qu’il connaît en exploitation normale.
• L’inspection de la cuve du réacteur, visant à contrôler la qualité de son revêtement et l’intégrité de l’ensemble des soudures à l’aide d’un robot appelé « Machine d’Inspection en Service ».
• Le test d’étanchéité et de résistance de l’enceinte du bâtiment réacteur, afin de s’assurer que la paroi remplit parfaitement son rôle de confinement. Pour cela, la pression à l’intérieur du bâtiment réacteur sera élevée à 5 fois la pression atmosphérique pendant plusieurs heures.
Des chantiers de maintenance majeurs sont planifiés :
• Le remplacement d’un des deux rotors basse pression de la turbine et la visite complète du second.
• Le remplacement du rotor de l’alternateur.
• La rénovation du système de nettoyage des tubes du condenseur. (Le condenseur permettant de transformer la vapeur en eau dans le circuit secondaire).
Pour réussir cet arrêt de grande ampleur, plus de 3 500 salariés, EDF et partenaires, vont se mobiliser aux pics de l’activité.
L’objectif : faire évoluer le niveau de sûreté du réacteur vers celui des réacteurs de dernière génération, type EPR, et garantir une production d’électricité fiable et bas carbone pour la prochaine décennie.