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Au sein d’EDF, la maîtrise du risque incendie fait appel à un ensemble de dispositions prises à la conception des centrales nucléaires ainsi qu’en exploitation. Ces dispositions sont complémentaires et constituent un ensemble cohérent de défense : la prévention à la conception, la prévention en exploitation et l’intervention. La prévention à la conception est notamment assurée par la sectorisation des locaux, qui vise à contenir la propagation du feu et à limiter les rejets de matières radioactives ou dangereuses.

En 2020, des anomalies ont été observées à la centrale nucléaire de Belleville au niveau du calfeutrement de traversées concourant à la sectorisation incendie. A la suite de la détection de ces anomalies, il a été décidé de réaliser des expertises sur ces mêmes matériels sur l’ensemble du parc nucléaire d’EDF (hors Flamanville 3), afin de vérifier leur capacité de résistance au feu.

A ce stade, entre 130 et 230 traversées par unité de production ont été expertisées sur les sites de Belleville, du Blayais, de Cruas-Meysse, de Golfech, de Dampierre et de Saint-Laurent (B1). S’il a été estimé que beaucoup d’entre elles présentent une ou plusieurs anomalies, la majorité des anomalies n’a pas d’impact sur la résistance au feu. Les anomalies à impact potentiel (en faible nombre) ont fait l’objet de maintenance. 

Cet événement n’a pas eu d’impact sur la sûreté des installations, aucun incendie ayant affecté la sectorisation n'étant survenu ces dix dernières années. Il a cependant donné lieu à la déclaration à l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection d’un événement significatif de sûreté, au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7, pour les réacteurs concernés des centrales nucléaires de Belleville, Dampierre et Cruas-Meysse (le 5 septembre 2024). A la suite des expertises réalisées sur les sites de Blayais, Golfech et Saint-Laurent B1, cette déclaration d’événement a été réindicée le 9 décembre 2025.