Chaque mois, dans le cadre de la transparence, la centrale nucléaire de Gravelines publie les évènements significatifs déclarés à l'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection. Ci-dessous, les évènements déclarés en avril 2025.
Évènements de sûreté de niveau 1
La centrale de Gravelines a déclaré un événement significatif pour la sûreté de niveau 1, le 3 avril 2025. Il a été mis en ligne à disposition du public sur le site internet edf/Gravelines.
Évènements de sûreté de niveau 0
Le 15 mars 2025, l’unité de production n°4 est en fonctionnement. Lors de la réalisation d’un essai périodique sur le diesel, les équipes constatent que des ventilateurs et une pompe sont alimentés alors que l’essai ne le prévoit pas. Cette situation provoque un doute quant au respect des Règles Générales d’Exploitation liées à ce matériel, qui doit pouvoir être manœuvré afin d’être alimenté ou non. Après investigation, les équipes découvrent que le problème est lié à un câble, débranché sur le diesel et qui empêchait les équipes de manœuvrer l’alimentation du matériel. Après rebranchement du câble, l’Essai Périodique est réalisé et est déclaré satisfaisant. L’ensemble des matériels incriminées sont restés disponible pour l’exploitation. Cet évènement n’a pas eu d'impact sur la santé et la sécurité du personnel, la sûreté de l'installation ou l'environnement. Il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 26 mars 2025, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.
En mars 2024, une équipe constate qu’une armoire électrique, située sur les installations de l’unité de production n°2, n’est pas conforme au plan de conception. En septembre 2024, suite à des contrôles complémentaires, des hypothèses de non-tenue au séisme de cet équipement sont émises. Ces hypothèses donnent lieu, en janvier 2025, à la réalisation d’examens sur chaque équipement de ce type installé sur toutes les unités de production du site.
Le 14 mars 2025, les résultats des analyses réalisées ne permettent pas de confirmer la tenue au séisme des armoires installées sur les unités de production n°2 et n°4. L’instruction de remise en conformité est engagée. Les armoires des unités de production n° 1/3/5/6 sont quant à elles conformes. La potentielle non-tenue au séisme de certains équipements classés EIPS (Elément Important pour la Sûreté) constitue un écart à notre référentiel sûreté. Cet évènement a été déclaré le 1er avril 2025 auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), au niveau 1 de l’échelle INES.
Le 25 mars 2025, l'unité de production n°1 est en fonctionnement, tandis que l'unité n°2 est en arrêt pour visite partielle. Pendant une maintenance sur le système LGR (qui assure la seconde source externe d’alimentation électrique d'une unité), une dérogation a été mise en place pour permettre l'intervention sur cet équipement normalement requis. Cette dérogation devait durer 83 heures et ce délai a été respecté. Cependant, il n'y a pas eu d'activité sur le système LGR pendant environ 9 heures, ce qui aurait pu réduire la durée de la dérogation.
Cet écart à nos règles d’exploitation n’a pas eu de conséquence sur la sûreté de l’installation, ni sur l’environnement. Il a été déclaré le 3 avril 2025 à l’ASNR au niveau 0, en-dessous de l’échelle INES.
Lundi 7 avril, l’unité N° 5 est en production. Le service Automatismes doit réaliser un essai périodique sur des capteurs permettant de suivre l'état neutronique du réacteur lors des phases de production. A 16h30, l’équipe du service Automatismes souhaite engager l’opération mais cette dernière nécessite une déclaration au Centre Opérationnel Production Marchés (COPM) par le service Conduite. En attendant cette déclaration, les intervenants décident d’avancer dans la préparation de leur essai périodique, notamment par le contrôle préalable d’absence d’alarme. Lorsqu’ils reçoivent l’accord de la Conduite, et juste avant de commencer l’essai, il débute par la pose d’un Dispositif De Chantier (DDC) qui génère de nouvelles alarmes. Considérant que le contrôle des alarmes a été réalisé préalablement, l'équipe Automatismes reprend l'essai périodique sans nouvelle vérification. Et vers 17h30, l'unité de production N° 5 s’arrête automatiquement (AAR), conformément aux dispositifs de sûreté et de protection du réacteur, en raison de ces nouvelles alarmes. Cet évènement n’a pas eu d'impact sur la santé et la sécurité du personnel, la sûreté de l'installation ou l'environnement. Il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 8 avril 2025, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.
Le 7 avril 2025, un écart de conformité local est conclu à la suite d'analyses techniques réalisées par la centrale. Celui-ci remet en cause la tenue au séisme de pompes de lavage redondantes appartenant au système de filtration d'eau brute (fonction support - source froide) sur les unités de production 1 à 6. Les réparations sont en cours. Cet écart n'a pas eu de conséquence sur la sûreté de l'installation. Il a été déclaré à l'Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 10 avril 2025, au niveau 0, en dessous de l'échelle INES.
Le 9 avril 2025, l'unité de production n°1 est en fonctionnement.
Une équipe d’intervenants réalise une activité de raccordement de câbles à proximité d’une unité de polarité en zone contrôlée. A 13h41, à la suite de l’ouverture de trappes de faux planchers, plusieurs alarmes se déclenchent indiquant un dysfonctionnement de l’unité de polarité.
Après vérification en local, l’agent constate que l’unité de polarité est déclenchée. Ce déclenchement est probablement dû à un choc ou une vibration causée par l’activité de raccordement réalisée à proximité. A 13h59, l’unité de polarité est réenclenchée et l’incident est résolu. Le déclenchement temporaire de l’unité de polarité n’a pas eu d'impact sur la sûreté de l'installation, la sécurité du personnel ou l'environnement. Il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 11 avril 2025, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.
Le 30 mars 2025, l’unité de production n°3 est en fonctionnement. Une demande de travaux est émise pour un bruit anormal sur une pompe de prégraissage du circuit d’huile d’un groupe électrogène de secours. Le 8 avril, les pièces de rechanges sont déclarées conformes et 10 avril, le groupe électrogène devient indisponible afin de réaliser l’opération de maintenance. Alors qu’ils réalisent l’opération vers 15h00, les intervenants détectent une non-conformité sur l’une des pièces, qui empêche de mener à bien leur chantier. A 23h00, ils réceptionnent la nouvelle pièce, celle-ci est validée conforme. Le 11 avril, à 5h05, la pompe est à nouveau opérationnelle et l’indisponibilité du groupe électrogène de secours est levé. La prolongation de la durée d’indisponibilité, dû à la non-conformité de la pièce, constitue un écart qui n’a pas eu de conséquence sur la santé des intervenants ni sur la sureté des installations. Toutefois, il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 16 avril 2025, au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.
Le 14 avril 2025, l’unité de production n°6 est à l’arrêt pour réaliser la visite partielle de ses installations. Une opération de maintenance est programmée dans un local électrique. A 1h22, un intervenant réalise une intervention programmée sur un disjoncteur d’un tableau 6,6 KV conformément aux prescriptions. Cette manipulation, combinée à une modification matérielle en cours de déploiement entraîne la perte du tableau. Une alarme indiquant un manque de tension apparait en salle de commande et entraine la réalimentation automatique du tableau perdu par son diesel de secours. L’intervention initiale est alors stoppée. A 1h40, des travaux de remise sous tension sont effectués, redisposant le tableau secouru sur son alimentation normale. Le diesel de secours est arrêté selon la procédure prescrite. Cet évènement n'a eu aucun impact sur la sûreté des installations. Il a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) le 17 avril 2025, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.
Évènements de radioprotection de niveau 0
Le 17 mars 2025, l'unité de production n°6 est à l’arrêt pour visite partielle. Dans le cadre de cette maintenance, un contrôle sur un générateur de vapeur situé dans le bâtiment réacteur en zone contrôlée est réalisé. Pour réaliser cette intervention, un sas est installé autour du matériel permettant le confinement du chantier. Une heure plus tard, une balise de surveillance globale de la contamination volumique du bâtiment réacteur se déclenche. Les intervenants sont évacués et par précaution se rendent au service médical pour contrôler leur dosimétrie. Après investigation, une brèche est détectée au niveau du sas ainsi qu'un problème sur la mise en dépression empêchant le confinement. Après contrôle par le service médical, aucune prise de dose ne dépasse le Seuil d’évaluation de Dose (SeD) qui correspond au 1/40 de la limite règlementaire annuelle. Cet évènement n’a pas eu d'impact sur la santé et la sécurité du personnel, la sûreté de l'installation ou l'environnement. Il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 20 mars 2025, au niveau 0, en dessous de l’échelle INES.
Le 31 mars 2025, l’unité de production n°2 est à l’arrêt pour sa visite partielle. Des intervenants réalisent une activité dans un local du bâtiment réacteur, à proximité d’une zone orange. A 14h40, un contrôle est réalisé par un technicien, le balisage de la zone orange est contrôlé conforme. A 15h20, le technicien est contacté afin de réaliser une cartographie du local. A son arrivée il découvre que le balisage de la zone orange est déposé à proximité du chantier, il le remet alors immédiatement en conformité. L’absence du balisage zone orange constitue un écart qui a été déclaré à l’ASNR le 8 avril 2025 au niveau 0, en dessous de l’échelle INES. Il n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, ni sur la santé des intervenants.