Le 22 août 2024, l’unité de production n°5 est à l’arrêt dans le cadre d’un arrêt pour maintenance appelé visite partielle. A l’occasion d’une inspection de l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection, un phénomène de corrosion est constaté sur deux supports de chemin de câbles relatifs à une des 2 voies du circuit de refroidissement de l’unité de production n°5. L’intégrité de ces supports n’est pas remise en cause en fonctionnement normal, néanmoins leur tenue en cas de séisme n’a pas pu être démontrée.
Dès le 24 aout 2024, une analyse est engagée par les équipes de la centrale, puis en lien avec les services centraux à partir du 18 octobre. Cette analyse justifie un chemin sûr* en cas de perte d’une des 2 voies du circuit de refroidissement, et conduit à l’autorisation de divergence** de l’unité de production N°5 par l’ASN le 30 octobre 2024. Des travaux de remise en conformité ont débuté le 25 octobre et ont été soldés le 31 octobre. La divergence du réacteur est alors engagée le 1er novembre.
A postériori, il s’avère que l’analyse produite par EDF se révèle incomplète même si elle ne remet pas en cause l’engagement de la divergence de l’unité de production N°5. Le chemin sûr, analysé et fourni à l'ASN était erroné. Ce défaut d’analyse constitue un écart de culture sûreté selon l’ASNR. S’il n’y a pas eu de conséquence sur la sûreté de l'installation, la sécurité du personnel ou l'environnement, il a été déclaré à l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR) le 2 juillet 2025, au niveau 1 (anomalie) sur l’échelle INES qui en compte 7.
* enchaînement d’actions de conduite associées à une liste de matériels dont l’efficacité et la suffisance pour ramener un réacteur dans un état sûr sont démontrées en situation accidentelle.
**la divergence nucléaire est le démarrage du processus de réaction nucléaire en chaîne dans un réacteur nucléaire