L’Association Migrateur Garonne Dordogne et EDF ont accueilli deux représentants de la compagnie hydroélectrique laotienne XAYABURI power Company limited sur l’aménagement hydroélectrique de Golfech. Implantée sur le Mekong, dans le nord du Laos, cette société construit actuellement le premier ouvrage hydroélectrique du pays. L’association et les équipes EDF ont ainsi partagé toutes leurs compétences et savoir-faire hydrauliques, notamment en environnement et biodiversité.
Au Laos, ce nouveau barrage-usine d’une largeur de 820m délivrera une puissance de 1 285 MW. La production électrique annuelle estimée à 7 400 GWh sera essentiellement destinée à être revendue aux pays voisins, notamment à la Thaïlande. La visite aura marquée un temps fort sur la gestion de l’ascenseur de franchissement des poissons (fréquence de remontée de la cuve, maintenance…) et le suivi biologique des espèces (piégeage, contrôle des espèces, analyses des observations, vidéo contrôle…).
Au-delà de la production d’électricité, ce nouvel ouvrage a un impact sur la libre circulation des nombreuses espèces piscicoles (100 à 200 répertoriées) et, par conséquent, les populations locales à l’amont qui vivent de ces ressources piscicoles.
Le gouvernement du Laos a ainsi exigé de mettre en place un système de franchissement adapté aux espèces présentes, pour le rendre le plus transparent possible. Une passe à poissons est en cours de construction. Composée de plusieurs bassins dans sa partie inférieure, elle sera couplée à une écluse à poissons permettant de franchir une hauteur de 32 m environ.
Cette délégation est donc venue s’inspirer du mode de fonctionnement de l’ascenseur à poissons de Golfech dont la gestion et le suivi biologique est assuré par MIGADO. Depuis une vingtaine d’années, un partenariat lie EDF à cette association pour permettre d’assurer la continuité piscicole sur les grands axes migrateurs et veiller au bon état écologique des cours d’eau.
Le contenu de ce partenariat a été présenté, ainsi que le retour d’expérience sur l’efficacité de l’équipement, la nature et la charge de travail des tâches d’exploitation et maintenance nécessaires pour le faire fonctionner.
Ces échanges, riches en enseignements réciproques, ont permis à ces experts d’approfondir leurs connaissances sur les moyens mis en œuvre pour une production hydroélectrique, tout en préservant la richesse patrimoniale piscicole de notre territoire. L’échange de données scientifiques se poursuivra entre EDF, MIGADO et Xayabury.