Aujourd’hui, au-delà de la production d’électricité renouvelable, les 6 aménagements hydroélectriques EDF situés en Bourgogne, jouent un rôle important dans le soutien des débits de la Seine et dans la pratique des activités sportives dans le Morvan : un juste équilibre à trouver pour répondre aux multiples usages de l’eau.

Pour la petite histoire…

La construction des aménagements hydroélectriques en Bourgogne a pour origine la crue exceptionnelle de la Seine à Paris en janvier 1910. La capitale est sous l’eau, tous les secteurs économiques sont touchés (transport fluvial, électricité, gaz, chemins de fer...), la ville est paralysée et les dégâts sont importants. Cet événement va déclencher la construction de 5 grands ouvrages dont, à l’origine, les centrales de Chaumeçon, Crescent et Settons. Ces derniers sont réalisés afin d’améliorer le débit d’étiage de la Seine et réduire les crues.

Le soutien de l’alimentation en eau du Bassin Parisien

Les aménagements hydroélectriques en Bourgogne jouent un rôle important pour l’alimentation en eau du Bassin Parisien : en effet, les barrages sont chargés de soutenir les débits de la Seine à partir du 1er juillet jusqu’au 30 septembre, voire jusqu’au 1er décembre en cas d’étiage sévère (niveau d’eau bas).

En hiver, l’aménagement de Chaumeçon contribue à l’écrêtement des crues. A titre d’exemple, sur une crue centennale, l’action de Chaumeçon peut influencer le niveau aval à Auxerre et à Paris de plusieurs dizaines de centimètres.

De l’électricité au sport

Quatre des centrales du Morvan sont construites sur le Chalaux et la Cure, créant ainsi une chaîne de lacs et de rivières qui permettent la pratique du rafting ou encore du canoë. Par ailleurs, le territoire du Morvan, bénéficie aujourd’hui d’une offre touristique et de loisirs développée autour des différentes retenues.