Redonner à la Sélune son visage initial

La déconstruction du barrage de La-Roche-Qui-Boit poursuit un objectif : permettre à la Sélune de retrouver son cours naturel. Décidé par l’État, ce projet vise à transformer ce qui fut pendant cent ans une source d’énergie hydroélectrique en refuge pour la biodiversité.

Une étape essentielle vers la renaturation de la Sélune

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La déconstruction du barrage de la Roche-Qui-Boit s'intègre dans un projet global visant à protéger l'environnement naturel de la vallée de la Sélune. Elle a été décidée par l'État après plusieurs années d'études, alors que l'autorisation d'exploitation arrivait son terme.

Ce choix correspond à l'application de deux textes majeurs, pour le principe de continuité écologique : la directive européenne sur l'eau de 2000, et la loi sur l'eau et les milieux aquatiques (dite « loi Lema ») de 2006. Toutes deux rappellent l'importance de ne pas faire obstacle à la remontée des poissons migrateurs.

Naturellement présents en nombre dans la Sélune, les saumons, truites, anguilles et autres ombles chevaliers doivent en effet remonter le cours de la rivière pour s'y reproduire, pondre et grandir.

EDF, exploitant du site, réalise ce chantier de 15 M€, avec le concours financier de l'Agence de l'Eau Seine-Normandie et contribue au programme de recherche de ce projet.

Plus d'infos : https://programme-selune.com

Une réalisation progressive et durable

Un chantier sous contrôle

Retrait des sédiments, vidange de la retenue, démantèlement du barrage et de l’usine. Trois étapes pour un objectif : renaturer complètement la rivière Sélune.
Les explications de Stéphane Choley, directeur EDF Hydro région Normandie.

Une reconstruction durable

Les opérations de reconstruction de la vallée de la Sélune redonneront à la vallée son visage initial tout en préservant des traces du patrimoine industriel du site.
Anne Josse, ingénieure paysagiste, nous apporte son éclairage sur la dimension écoresponsable de ce chantier.

Grand angle sur le barrage

Le témoin d'une époque

Achevé en 1919, ce barrage à voûtes multiples et contreforts mesure 125 mètres de long et 15 mètres de haut. C'est l'œuvre de l'un des plus grands ingénieurs français du XXe siècle : Albert Caquot. Il aura fallu 4 ans à la Société des forces motrices de la Sélune pour le construire, afin de répondre à la demande croissante en électricité.

Devenu la propriété d'EDF en 1946, il produit en 2020 l'équivalent de la consommation annuelle de 1 250 habitants. Longtemps indissociable du paysage de Ducey-Les Chéris, le barrage est devenu le témoin d'une époque, grâce à celles et ceux qui l'ont fait vivre. Leurs histoires resteront dans les mémoires.

Comment ça marche ?

Une centrale hydraulique produit de l'électricité grâce à une chute d'eau entre deux niveaux de hauteurs différentes, qui met en mouvement une turbine reliée à un alternateur.

Le mémo du projet

Témoignages de spécialistes, chiffres clés, schémas… L’essentiel à savoir sur le projet de renaturation du barrage de La Roche-Qui-Boit, à consulter en PDF.

Téléchargez la brochure

Les travaux : objectif renaturation

Chacune des 3 phases des travaux vise deux objectifs : garantir la qualité des écosystèmes existants et futurs et la sécurité.

Le déroulé des travaux

Nos engagements

Placé sous le signe du respect des Hommes et de l’environnement, ce chantier témoigne du savoir-faire et du professionnalisme des équipes d’EDF.

Un projet exemplaire

Vos questions

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Cette opération de restauration complète d'un fleuve côtier est unique en Europe. Ainsi, 90 km de cours d'eau sont entièrement ouverts à la reconquête de la biodiversité, avec le retour naturel d'espèces aquatiques emblématiques comme le saumon de l'Atlantique et l'anguille européenne.

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Non. Chaque barrage est spécifique, au même titre que chaque cours d'eau. La rivière Sélune est classée, ce qui est loin d'être le cas de toutes les rivières sur lesquelles EDF a des ouvrages hydroélectriques. Par ailleurs, des alternatives sont parfois possibles. Elles permettent de concilier continuité écologique et production d'électricité renouvelable, grâce à la mise en place de passes à poissons et de dispositifs de dévalaison, par exemple. EDF s'attache autant que possible à développer une hydroélectricité responsable et respectueuse des milieux aquatiques. Dans le cas de la Roche-Qui-Boit, il n'y avait toutefois pas d'alternative possible.

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Le dispositif existant est un simple canal, dont les tests ont montré qu'il n'était pas adapté. Pour que les poissons passent le barrage, il aurait fallu une intervention de l'Homme pour les piéger et les transporter en amont du barrage par camion, ce qui génère des émissions de CO2. Face aux difficultés techniques et à l'impossibilité de concilier production d'électricité et continuité piscicole, l'État a fait le choix de déconstruire le barrage pour renaturer le site.

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Chaque aménagement hydroélectrique est un cas unique. Ce qui est possible pour l'un ne l'est pas forcément pour l'autre. Les contextes géographiques de la Roche-Qui-Boit et de Poutès sont très différents. À la Roche-Qui-Boit, la chute est créée par le barrage lui-même. On parle de « barrage-usine ». Sans barrage, pas de chute et sans chute pas de production d'hydroélectricité. La situation de Poutès est différente puisque l'usine se situe 60 m plus bas : le barrage sert à guider l'eau vers une galerie souterraine qui débouche dans l'usine. C'est pourquoi les transformations effectuées sur le barrage de Poutès ne sont pas réalisables ici.

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En France, c'est la puissance qui régit la propriété des installations hydroélectriques. Le barrage de Vezins, de forte puissance, était la propriété de l'État. EDF l'exploitait donc sous le régime de la concession. Celui de La-Roche-Qui-Boit, dont la puissance est moindre, est la propriété d'EDF depuis 1946 et est exploité sous le régime juridique de l'autorisation.

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Les sédiments présents dans ce lac sont sains. Ils pourront ainsi être utilisés comme épandage afin de fertiliser des parcelles de terres agricoles pour améliorer naturellement leurs propriétés .
Seuls les sédiments situés au niveau du lieu-dit la Pichardière dépassent légèrement le seuil de référence avec la présence plus importante de cadmium et de Zinc. Non dangereux pour la santé, ces sédiments sont également réglementairement compatibles avec l'épandage.
Source : Etude d’impact liée aux procédures d’autorisation du démantèlement des barrages de Vezins et la Roche-Qui-Boit (2014)

Pour aller plus loin

Baromètre chantier

Découvrez les chiffres clés du projet.

1 OCTOBRE

[Communiqué] La vidange du lac reportée

Le Ministrère de la Transition Ecologique annonce le report de la vidange au printemps 2022 suite aux recommandations de l'Office Français de la Biodiversité auprès du Minitère et d'EDF.

19 AVRIL 2021

Le curage terrestre débute

Du 26 avril au 11 juin 2021, des sédiments sont extraits en amont du pont de Dorière au moyen d’une pelle amphibie et transportés par barges puis tracteurs dans les casiers de stockage. Il peut y avoir jusqu’à 70 rotations de camions par jour sur cette période. Dans le cadre de ces travaux la route départementale 565E est fermée à la circulation du 13/04/2021 au 11/06/2021. Une déviation est mise en place.

9 AVRIL 2021

La presse en parle

France 3, France Bleu, Ouest-France et les hebdomadaires locaux parlent du chantier ☛ Découvrez la revue de presse.

25 MARS 2021

[Communiqué de presse] Un chantier lancé il y a un an

Les travaux se poursuivent avec le retrait des sédiments. S’en suivra la vidange de la retenue, programmée à l’automne 2021, puis la déconstruction du site.

23 MARS 2021

Des nichoirs pour les hirondelles

10 nichoirs ont été installés en partenariat avec la Ligue de Protection des Oiseaux pour permettre aux hirondelles de nidifier tranquillement durant le printemps, période des amours 🐣💕

18 DECEMBRE 2020

Les chauves-souris préservées

L’habitat des chauves-souris qui ont élu domicile au barrage vient d'être sécurisé pour protéger la biodiversité. Merci au Groupe Mammologique Normand et à l'entreprise MOTTIER de Ducey pour leur appui !

26 Octobre 2020

Les géotubes se remplissent

Les sédiments extraits du lac de la Roche-Qui-Boit sont acheminés par des tuyaux dans les géotubes. Cette technologie permet de les essorer rapidement.
 

22 OCTOBRE 2020

France 3 en reportage sur le chantier

EDF débute l'extraction des sédiments présents dans le lac de la Roche-Qui-Boit afin de reprofiler le lit de la vallée de la Sélune et d’éviter leur transfert en aval pour protéger la baie du Mont-Saint-Michel. Il s’agit là de la première des trois étapes du chantier de renaturation du barrage hydroélectrique.

23 SEPTEMBRE 2020

[Communiqué de presse] EDF retire les sédiments du lac

Une équipe de France 3 a réalisé un sujet pour expliquer pourquoi et comment les sédiments présents dans le lac de la Roche-Qui-Boit sont retirés. Découvrez prochainement le reportage.

1 SEPTEMBRE 2020

Mise à l'eau de la drague

Une grue a permis de mettre à l'eau la drague de 70 tonnes à proximité du pont de Dorière.

13 AOUT 2020

Des panneaux pour informer

6 panneaux pédagogiques ont été installés autour du lac de La Roche-Qui-Boit pour informer sur les enjeux et le déroulement de ce chantier.

3 AOUT 2020

Un arrêté interdit l'accès au lac

Pour garantir la sécurité de tous, la navigation et l’accès au lac vide sont interdits par arrêté préfectoral pendant les travaux.

27 AVRIL 2020

[Communiqué de presse] Les travaux débutent en juillet et s’achèveront en 2022

Cet important chantier de 15 M€, débute en juillet 2020 par le retrait des sédiments et se poursuivra jusqu’en 2022 avec la vidange de la retenue, puis le démantèlement du site.
 

9 JUILLET 2020

Le chantier s’installe

Aménagement de la base, retrait des sédiments... La première semaine de travaux débute. Les matériaux issus de la démolition seront réutilisés, pour un bilan carbone optimal.

24 JUIN 2020

Le chantier au JT de France 3 Normandie

Les journalistes de France 3 ont suivi Stéphane Choley, directeur d’EDF Hydro Normandie, pour couvrir le déroulement du chantier.

13 FÉVRIER 2020

Une mare déjà créée

La mare créée début février permet de protéger 3 espèces protégées de batraciens présentes sur le site : la Grenouille agile, le Crapaud commun, le Triton palmé et la Salamandre.