Baromètre chantier
À compter de 2021, découvrez les premiers indicateurs et chiffres clés du projet.
La déconstruction du barrage de La-Roche-Qui-Boit poursuit un objectif : permettre à la Sélune de retrouver son cours naturel. Décidé par l’État, ce projet vise à transformer ce qui fut pendant cent ans une source d’énergie hydroélectrique en refuge pour la biodiversité.
La déconstruction du barrage de la Roche-Qui-Boit s'intègre dans un projet global visant à protéger l'environnement naturel de la vallée de la Sélune. Elle a été décidée par l'État après plusieurs années d'études, alors que l'autorisation d'exploitation arrivait son terme.
Ce choix correspond à l'application de deux textes majeurs, pour le principe de continuité écologique : la directive européenne sur l'eau de 2000, et la loi sur l'eau et les milieux aquatiques (dite « loi Lema ») de 2006. Toutes deux rappellent l'importance de ne pas faire obstacle à la remontée des poissons migrateurs.
Naturellement présents en nombre dans la Sélune, les saumons, truites, anguilles et autres ombles chevaliers doivent en effet remonter le cours de la rivière pour s'y reproduire, pondre et grandir.
EDF, exploitant du site, réalise ce chantier de 15 M€, avec le concours financier de l'Agence de l'Eau Seine-Normandie et contribue au programme de recherche de ce projet.
Plus d'infos : https://programme-selune.comLes opérations de reconstruction de la vallée de la Sélune redonneront à la vallée son visage initial tout en préservant des traces du patrimoine industriel du site.
Anne Josse, ingénieure paysagiste, nous apporte son éclairage sur la dimension écoresponsable de ce chantier.
Le témoin d'une époque
Achevé en 1919, ce barrage à voûtes multiples et contreforts mesure 125 mètres de long et 15 mètres de haut. C'est l'œuvre de l'un des plus grands ingénieurs français du XXe siècle : Albert Caquot. Il aura fallu 4 ans à la Société des forces motrices de la Sélune pour le construire, afin de répondre à la demande croissante en électricité.
Devenu la propriété d'EDF en 1946, il produit en 2020 l'équivalent de la consommation annuelle de 1 250 habitants. Longtemps indissociable du paysage de Ducey-Les Chéris, le barrage est devenu le témoin d'une époque, grâce à celles et ceux qui l'ont fait vivre. Leurs histoires resteront dans les mémoires.
Comment ça marche ?
Une centrale hydraulique produit de l'électricité grâce à une chute d'eau entre deux niveaux de hauteurs différentes, qui met en mouvement une turbine reliée à un alternateur.
Chacune des 3 phases des travaux vise un objectif : garantir la qualité des écosystèmes existants et futurs.
Le déroulé des travaux
Placé sous le signe du respect des Hommes et de l’environnement, ce chantier témoigne du savoir-faire et du professionnalisme des équipes d’EDF.
Un projet exemplaire
À compter de 2021, découvrez les premiers indicateurs et chiffres clés du projet.
L’habitat des chauves-souris qui ont élu domicile au barrage vient d'être sécurisé pour protéger la biodiversité. Merci au Groupe Mammologique Normand et à l'entreprise MOTTIER de Ducey pour leur appui !
EDF a présenté les travaux en cours aux élus des communes d'Isigny-Le-Buat, de Ducey et de Saint-Laurent-de-Terregatte.
EDF débute l'extraction des sédiments présents dans le lac de la Roche-Qui-Boit afin de reprofiler le lit de la vallée de la Sélune et d’éviter leur transfert en aval pour protéger la baie du Mont-Saint-Michel. Il s’agit là de la première des trois étapes du chantier de renaturation du barrage hydroélectrique.
L'objectif est de faire un état des lieux photographique documenté du site de production avant sa déconstruction et ainsi d'en conserver la mémoire. Une fois l’étude achevée, les ressources seront mises à disposition du grand public par la région Normandie.
Une grue a permis de mettre à l'eau la drague de 70 tonnes à proximité du pont de Dorière.
6 panneaux pédagogiques ont été installés autour du lac de La Roche-Qui-Boit pour informer sur les enjeux et le déroulement de ce chantier.
Pour garantir la sécurité de tous, la navigation et l’accès au lac vide sont interdits par arrêté préfectoral pendant les travaux.
Aménagement de la base, retrait des sédiments... La première semaine de travaux débute. Les matériaux issus de la démolition seront réutilisés, pour un bilan carbone optimal.
Les journalistes de France 3 ont suivi Stéphane Choley, directeur d’EDF Hydro Normandie, pour couvrir le déroulement du chantier.
Une équipe de France 3 a réalisé un sujet pour expliquer pourquoi et comment les sédiments présents dans le lac de la Roche-Qui-Boit sont retirés. Découvrez prochainement le reportage.
Cet important chantier de 15 M€, débute en juillet 2020 par le retrait des sédiments et se poursuivra jusqu’en 2022 avec la vidange de la retenue, puis le démantèlement du site.
La mare créée début février permet de protéger 3 espèces protégées de batraciens présentes sur le site : la Grenouille agile, le Crapaud commun, le Triton palmé et la Salamandre.
Les sédiments extraits du lac de la Roche-Qui-Boit sont acheminés par des tuyaux dans les géotubes. Cette technologie permet de les essorer rapidement.