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Les travaux de grande ampleur se poursuivent dans le cadre du programme industriel de la centrale nucléaire du Tricastin, après les 4e visites décennales réalisées avec succès sur les unités de production n°1, 2 et 3. La centrale a engagé les travaux dit de phase B. Ils se dérouleront jusqu’en 2028. Objectif : renforcer encore la sûreté grâce à la mise en place d’équipements de protections supplémentaires vis-à-vis d’agressions d’une intensité extrême, prenant en compte l’événement de Fukushima. La centrale de Tricastin est tête de série, c’est-à-dire qu’elle est la première centrale nucléaire française à dérouler ce programme
 

Pourquoi des travaux en deux phases ?

Au vu du nombre et de leur importance, les modifications pour atteindre les meilleurs standards de sûreté sont échelonnées dans le temps et scindées en deux phases : phase A et phase B. L’arrêt de maintenance dit « 4e visite décennale » correspond à la phase A. Durant la phase A, les équipes se sont essentiellement concentrées sur l’installation de sources de refroidissement et électrique complémentaires. Les diesels d’ultime secours, la troisième voie électrique, le circuit de refroidissement piscine (PTR) bis, le répartiteur de corium par exemple font partie des équipements emblématiques de la phase A. La phase B comporte encore de nombreuses modifications notamment pour accroître la protection contre les agressions et la gestion des accidents graves, dans la durée. Certaines installations sont renforcées pour résister à des agressions d’ampleur (tornade, explosion, incendie, inondation, séisme noyau dur…).

 

Anticipation et planification

Au-delà de la technicité et la complexité des travaux, vu leur volume, la réussite repose sur la planification et l’anticipation. Beaucoup de travaux, qui peuvent se faire quand le réacteur fonctionne, sont déjà engagés pour l’unité de production n°1. Ceux en interface avec le process, seront réalisés durant l’arrêt de maintenance programmé de l’unité de production n°1. 70 % des modifications sont réalisées avant son arrêt. Les travaux de grutage parfois long, de voierie pour créer des canalisations, les tirages de câbles en anticipation, ou encore de renforcement du génie civil perturbent significativement le plan d’occupation des sols. Pour minimiser l’impact sur le fonctionnement de la centrale et la production d’électricité, les équipes de la centrale EDF du Tricastin, l’ingénierie d’EDF et les partenaires industriels travaillent main dans la main.

 

Prendre en compte le risque de tornade

En février 2022, les équipes ont débuté un chantier pour protéger face à un risque de tornade de très forte intensité, le réservoir du système de refroidissement de la piscine combustible de l’unité de production n°1. Cela consiste à installer une charpente métallique et un filet anti-projectile sur ce réservoir.