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Les évènements significatifs suivants ont été déclarés au niveau 0 de l’échelle INES à l'Autorité de sûreté nucléaire. ils n'ont eu aucune conséquence sur la sûreté des installations ou sur l'environnement

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13 février, Unité de production n°1 en fonctionnement

L’essai périodique sur un des systèmes de protection du réacteur n’est pas concluant, une vanne n’étant pas en bonne position. Comme le prévoit les procédures, l’essai est à nouveau réalisé avec des résultats concluants.

15 mars, Unité de production n°2 en fonctionnement

La détection d’une évolution des paramètres chimiques de l’eau contenue dans le circuit secondaire de l’installation conduit les équipes à arrêter l’unité de production n°2, conformément à la conduite dans ce cas afin de protéger le circuit. La purification du circuit concerné permet un retour à la normale de ces paramètres.

21 mars, Unité de production n°4 en fonctionnement

Durant le remplacement d’un filtre d’une des chaînes de surveillance du circuit primaire, le technicien intervient sur une autre chaîne et l’a rend indisponible. Elle est immédiatement remise en service. Les deux autres chaînes de surveillance sont restées opérationnelles.

23 mars, Unité de production n°1 en fonctionnement

Durant une opération de maintenance sur les détecteurs de présence d’iode en zone nucléaire, la ventilation des locaux n’est plus assurée générant la perte de la filtration d’iode pendant 35 secondes.

 

Evènements significatifs du domaine sûreté, commun à plusieurs sites nucléaires, déclarés au niveau 0 de l’échelle INES

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Détection d’un écart concernant la tenue de joints d’étanchéité dans des conditions spécifiques

Le 1er février 2022, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement significatif pour la sûreté relatif à la détection d’un écart concernant la tenue de joints d’étanchéité.

Chaque unité de production nucléaire est équipée d’un dispositif appelé “U5”. Composé d’un filtre contenant du sable, ce dispositif permet d’assurer l’intégrité de l’enceinte de confinement du bâtiment réacteur en cas de montée en pression et d’atteinte d’une valeur supérieure à sa valeur de dimensionnement. En cas d’accident grave, ce dispositif permet de filtrer les rejets dans le but de préserver l’environnement.

Un écart de conformité a été mis en évidence au niveau de la tenue, en condition “d’accident grave”, des joints d’étanchéité présents sur des assemblages boulonnés de diaphragmes situés en amont du filtre à sable. Après analyse de cet écart, il apparait que le serrage appliqué, selon la boulonnerie et les types de joints présents sur les assemblages concernés était conforme. Cependant, la justification de la tenue des joints d’étanchéité des assemblages boulonnés en cas d’accident grave n’a pu être apportée dans l’étude associée.

Dès détection de l’écart, les actions de traitement ont été aussitôt engagées. Le remplacement par des nouveaux joints fabriqués dans un matériau dont la tenue est démontrée en cas d’accident grave sur l’ensemble des matériels concernés sur le parc nucléaire est engagé depuis le mois de novembre 2021 pour les premiers réacteurs du parc nucléaire et sera soldé pour l’ensemble des réacteurs en fonctionnement pour le 30 juin 2022 ou avant le redémarrage des réacteurs qui disposent d’un arrêt programmé lors du premier semestre 2022.

EDF a déclaré, le 1er février 2022 à l’Autorité de sûreté nucléaire, un événement significatif pour la sûreté à caractère générique, au niveau 0 en dessous de l’échelle INES qui en compte 7, pour l'ensemble des réacteurs en exploitation de son parc nucléaire ainsi que pour les deux réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim.

 

Non prise en compte d’un élément d’étude conduisant à la non-réalisation d’un essai périodique  

Le  1er février 2022, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement significatif pour la sûreté à caractère générique relatif à la non-prise en compte d'un élément d’étude conduisant à la non-réalisation d’un essai périodique.

Dans l’étude relative à l’événement “rupture de tuyauterie vapeur”, il apparait que la survenue de ce dernier entraine des évolutions rapides au niveau du cœur du réacteur. Ces fluctuations seraient alors détectées par le système de protection du réacteur, composé de divers capteurs de pression, température et débit, qui ordonneraient l’arrêt automatique des pompes du circuit primaire. Ces pompes ont pour objectif de faire circuler l’eau au sein du circuit primaire. Lorsque ces pompes sont arrêtées, il n’y a plus de circulation d’eau dans le circuit primaire, on parle de décroissance lente du débit primaire.

Lors du réexamen de sûreté des 4ème visites décennales des réacteurs de 1300 MWe, des calculs ont mis en exergue qu’un essai périodique aurait dû être réalisé pour mesurer le temps entre le signal d’arrêt des pompes du circuit primaire et le début de la décroissance lente du débit de ce circuit ainsi que du caractère majorant de la courbe théorique, afin de s’assurer du respect des critères de sûreté. Cette étude a ensuite été élargie à l’ensemble des réacteurs du parc nucléaire

Après analyse, il a été démontré que la non-réalisation de cet essai ne remet pas en cause la démonstration de sûreté. Ainsi, cet événement n’a pas eu de conséquence réelle sur la sûreté des installations. Toutefois, la détection de cet événement a conduit EDF à déclarer, le 1er février 2022 à l’Autorité de sûreté nucléaire, un événement significatif pour la sûreté à caractère générique, au niveau 0 en dessous de l’échelle INES qui en compte 7, pour les réacteurs des centrales nucléaires du Bugey, de Chinon, de Cruas-Meysse, de Dampierre-en-Burly, de Gravelines, de Saint-Laurent-des-Eaux, du Tricastin, de Chooz et de Civaux.

 

Détection de la non-prise en compte des conditions de réalisation d’un essai périodique  

Le 21 février 2022, EDF a informé l’Autorité de sûreté nucléaire de la survenue d’un événement significatif pour la sûreté relatif à la détection de la non prise en compte des conditions de réalisation d’un essai périodique.

Afin de s’assurer du bon fonctionnement du réacteur nucléaire, de nombreux paramètres sont contrôlés et suivis en permanence notamment via des chaînes neutroniques. Ces dernières permettent de contrôler, grâce à de nombreux capteurs, le flux neutronique à l’intérieur de la cuve du réacteur. Lorsque le réacteur est en fonctionnement, un contrôle, appelé “essai périodique”, est réalisé à la maille hebdomadaire sur ces chaines neutroniques pour s’assurer de leur bon fonctionnement. Lorsque le réacteur est arrêté, ces contrôles périodiques sont toujours réalisés via d’autres capteurs spécifiques.

Les règles générales d’exploitation stipulent que, lorsque le réacteur est arrêté, l'essai périodique de ces matériels est également réalisé de manière hebdomadaire, avec une tolérance de réalisation de cet essai de 42h après l’arrêt de la réaction en chaine. A la suite d’un défaut d’analyse des conditions de réalisation de cet essai, certaines centrales nucléaires n’ont pas réalisé le premier contrôle dans le délai requis.

Cet événement n’a pas eu de conséquence réelle sur la sûreté des installations, l’analyse montrant que ces matériels sont toujours restés disponibles.

Toutefois, la détection de ces écarts a conduit EDF à informer le 21 février 2022 l’Autorité de sûreté nucléaire de la survenue d’un événement significatif pour la sûreté à caractère générique, au niveau 0 en dessous de l’échelle INES qui en compte 7, pour les réacteurs nucléaires des centrales du Bugey, du Tricastin, de Gravelines, de Dampierre-en-Burly, du Blayais, de Saint-Laurent-des-Eaux, de Cruas-Meysse, de Paluel, de Saint-Alban, de Flamanville, de Cattenom, de Belleville-sur-Loire, de Nogent-sur-Seine, de Penly et de Golfech. S’agissant de la centrale nucléaire du Tricastin, cet événement a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire le 22 décembre 2021 et a été publié dans notre newsletter n°69.

 

 

Défaut d’étanchéité de joints de soupapes SEBIM du pressuriseur.  

Le 25 février 2022, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement significatif pour la sûreté relatif à un défaut d’étanchéité de joints de soupapes SEBIM du pressuriseur.

Le pressuriseur est un réservoir cylindrique permettant de contrôler la pression du circuit primaire lors de son fonctionnement. Le circuit primaire est protégé des surpressions par 3 lignes indépendantes, reliées au pressuriseur et composées d’un tandem de deux soupapes dites SEBIM. Les soupapes sont équipées de têtes de détection qui permettent la mesure de pression et l’ouverture des soupapes. Ces têtes peuvent être de type monobloc ou bi-bloc.

Des contrôles réalisés par les équipes d’EDF sur certains réacteurs des paliers 900 et 1300MW ont révélé que la présence de têtes de détection monobloc pouvait potentiellement induire un défaut d’étanchéité de joints situés dans les têtes de détection des soupapes SEBIM. Ces têtes de détection monobloc sont présentes sur 35 réacteurs* du parc en exploitation, tous paliers confondus.

L’analyse effectuée ayant montré l’absence d’impact sûreté en conditions réalistes, il n’y a eu aucune conséquence réelle sur la sûreté des installations.    

La détection de ce potentiel défaut d’étanchéité a toutefois conduit EDF à déclarer le 25 février 2022 à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement significatif pour la sûreté à caractère générique au niveau 0, en dessous de l’échelle INES qui en compte 7.

*Réacteurs de Belleville 1-2, Blayais 2-3, Bugey 2-3-4, Cattenom 1-3, Chinon 1-2-3, Civaux 1, Cruas 1-2-3, Dampierre 1-2-3, Golfech 1-2, Gravelines 1-2-3-4-5, Nogent 1, Paluel 1-3, Penly 2, Saint-Laurent 1-2 et Tricastin 1-2-3