Chaque unité de production de la centrale du Bugey est raccordée à 3 groupes électrogènes, dont un DUS – Diesel d’Ultime Secours - utilisable en situation d'urgence.
Au mois de mai 2022, un essai périodique est réalisé sur l’unité de production n°2. A l’issue de cet essai, un défaut est détecté sur un relai au niveau d’une cellule électrique.
La pièce nécessaire à la remise en conformité de la cellule électrique est prélevée sur l’unité de production n°4, alors en arrêt pour maintenance.
En juin 2022, à réception de la pièce de rechange, le nouveau relai est mis en place dans la cellule électrique de l’unité n°4.
En novembre 2022, les équipes détectent que la cellule électrique est restée débrochée. Elle est immédiatement réembrochée.
Ce défaut d’embrochage a rendu indisponible la réalimentation d’un tableau électrique par le DUS, ayant pour conséquence de rendre non manœuvrables depuis la salle de commandes plusieurs vannes du système permettant de compléter les moyens de refroidissement de l’enceinte du bâtiment réacteur en cas de situation accidentelle (EASu).
Cet événement n’a pas eu de conséquence réelle sur la sûreté des installations, ces vannes restant manœuvrables en local.
Cette indisponibilité représente toutefois un écart aux spécifications techniques d’exploitation.
En raison de la détection tardive de l’indisponibilité des matériels, la direction de la centrale de Bugey a déclaré le 23 novembre à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) un évènement significatif sûreté au niveau 1 sur l’échelle INES qui en compte 7.