Chaque unité de production d’une centrale nucléaire prélève de l’eau dans une source froide afin de garantir le refroidissement de l’installation. Cette eau est filtrée par des tambours filtrants, complétés de 2 pompes de lavage qui viennent nettoyer ces tambours.
Le 7 novembre 2022, un essai périodique visant à requalifier un diesel est réalisé. La réalisation de cet essai entraine l’arrêt d’une des deux pompes de lavage des tambours filtrants, ce qui représente une situation attendue.
Le 8 novembre 2022, lors d’une visite terrain de nuit, il est constaté que les deux pompes de lavage ne sont hors service, ce qui rend indisponible les deux tambours filtrants. Dans cette situation, la conduite à tenir définie par les spécifiques techniques d’exploitation est de mettre le réacteur dans la position « arrêt normal avec refroidissement par les générateurs de vapeur, aux conditions de connexion du circuit de refroidissement du réacteur », dans un délai d’une heure.
Dès la détection de l’indisponibilité, les deux pompes de lavage sont remises en fonctionnement et les tambours filtrants rendus disponibles en moins de 7 minutes.
Cet évènement n’a eu aucune conséquence notable réelle sur la sûreté des installations, car en cas d’encrassement des tambours filtrants, un système de secours aurait permis de faire démarrer les pompes.
Toutefois, en raison de la détection tardive de l’indisponibilité du matériel et du non-respect a posteriori des spécifications techniques d’exploitation, la direction de la centrale de Bugey a déclaré, le 14 novembre 2022, à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un évènement significatif sûreté au niveau 1 sur l’échelle INES qui en compte 7.