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Vendredi 20 janvier à 21h34, l’unité de production n°2 de la centrale nucléaire EDF de Saint-Laurent a été déconnectée du réseau électrique national. Cet arrêt programmé, la 4ème visite décennale, permettra de renouveler une partie du combustible, de réaliser des opérations de maintenance et de contrôle, de mener trois examens réglementaires et de mettre en place des modifications de l’installation afin de faire tendre le niveau de sûreté vers celui des réacteurs de troisième génération type EPR.

Les 3 examens réglementaires

  • L’inspection de la cuve du réacteur grâce à la Machine d'inspection en service (MIS).
  • L’épreuve hydraulique du circuit primaire sert à contrôler son étanchéité et à évaluer son aptitude à assurer sa fonction de confinement.
  • L’épreuve enceinte consiste à contrôler l’étanchéité de l’enceinte de confinement du bâtiment réacteur.

Les principales opérations de maintenance et de contrôle

Les équipes de la centrale de Saint-Laurent et ses partenaires industriels procéderont, notamment :

  • à la modernisation de la salle de commande et à la rénovation du contrôle commande,
  • au remplacement des trois pôles du transformateur principal,
  • au remplacement de 2 tronçons de tuyauteries du circuit primaire,
  • à des contrôles sur les générateurs de vapeur,
  • à la visite du corps haute pression et du corps basse pression du groupe turbo alternateur,
  • à la visite complète de pompes et de diesels de secours,
  • à des modifications pour accroître le niveau de sûreté : création d’un stabilisateur de corium sous eau et de systèmes mobile et semi-mobile de secours de refroidissement des piscines combustible.

Sous le contrôle de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN)

L’autorité de sûreté nucléaire inspecte les installations plusieurs dizaines de fois par an par réacteur, dans le cadre d’inspections programmées, de contrôles inopinés et de visites de chantier.

La réglementation française prévoit des autorisations de fonctionnement des réacteurs par période de 10 ans. EDF doit procéder à un réexamen de sûreté et propose à l'ASN un programme de modifications permettant d'améliorer la sûreté des réacteurs en intégrant le retour d'expérience ou les améliorations issues des évolutions technologiques. Ces modifications sont réalisées lors des visites décennales, où un programme de contrôle approfondi est mis en œuvre. Ce n'est qu'après l'intégration des modifications, la réussite de ces différents contrôles et la réalisation d’une enquête publique, que le réacteur reçoit une nouvelle autorisation de fonctionnement pour 10 années supplémentaires.

L’unité de production n°1 est en fonctionnement et connectée au réseau électrique national.

CHIFFRES CLES

  • Environ 7 mois de travaux
  • Près de 2 500 intervenants présents sur le site
  • Près de 250 entreprises partenaires mobilisées
  • Un investissement de 75 millions d’euros
  • Près de 15 500 heures de maintenance dans le domaine de la robinetterie
  • 85 modifications apportées à l’unité de production pour accroître la sûreté des installations