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En application d’une circulaire interministérielle, les Pouvoirs Publics doivent tester tous les 5 ans l’organisation de crise qui serait mise en œuvre en cas d’accident nucléaire et radiologique. Pour la centrale de Saint-Alban Saint-Maurice, cet exercice, préparé sous la coordination générale de la Préfecture de l’Isère (Grenoble), a eu lieu le vendredi 25 novembre. Outre les équipiers d’astreinte locaux et les équipes EDF au niveau national, cet exercice a associé de nombreux acteurs locaux et nationaux, tels que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et son appui technique l’IRSN (Institut pour la Radioprotection et la Sûreté Nucléaire), sans oublier la Commission Locale d’Information, le SDIS, le SMUR ou encore le Centre Hospitalier de Vienne.

Incendie dans un local industriel, prise en charge de deux blessés dans la zone nucléaire, perte du refroidissement du réacteur … les différents ingrédients du scénario fictif proposé aux participants le 25 novembre se sont succédé, permettant de tester l’ensemble de la chaîne de commandement et de décision des acteurs internes et externes mobilisés.

Cet exercice d’envergure visait également à tester la coopération et la coordination entre les Pouvoirs Publics (représentés par la Préfecture de l’Isère et la sous-préfecture de Vienne ainsi que quelques personnes des Préfectures voisines de la Loire et de l’Ardèche), l’ASN, l’IRSN et la centrale EDF.

« Pour la centrale, dans ce type de situation, le but recherché est avant tout de mettre les deux réacteurs dans un état sûr et de limiter autant que possible l’impact sur les populations et sur l’environnement, explique Lucie, ingénieure en charge du Plan d’Urgence Interne de la centrale et observatrice de l’exercice. Pour l’exercice de cette année, les équipes locales ont dû gérer, en plus de la situation accidentelle, la prise en charge de deux blessés contaminés en lien avec le SDIS et le Centre Hospitalier de Vienne. »

Dans le cadre des ateliers mis en place par la Préfecture pour répondre aux différents objectifs de l’exercice, l’alerte et la mise à l’abri des populations dans le périmètre 5 km a été simulée sur table.

Un autre atelier en réel a porté sur le déclenchement du plan particulier de mise en sûreté (PPMS) dans un établissement scolaire, avec l’évacuation des enfants d’une école primaire de Saint-Maurice, avec la coopération de la directrice de l’école.

« Un retour d’expérience sera réalisé dans les prochaines semaines avec l’ensemble des acteurs et favorisera, sans aucun doute, la mise en place de bonnes pratiques et d’axes d’amélioration » conclut Lucie.

Le scénario technique a été piloté depuis le simulateur de formation, réplique identique de la salle de commande (photo ci-dessous)
 

L’organisation de crise à la centrale en chiffres :

80 équipiers EDF d’astreinte, mobilisables 24H/24 et 7 jours/7

15 exercices internes chaque année pour permettre aux équipiers d’astreinte de s’entraîner à la gestion d’un événement (*) et de maintenir leurs compétences.