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Alors que les activités de maintenance se terminent progressivement sur l'unité n°1 dans le cadre de sa visite partielle, l'unité n°2, quant à elle, fonctionne à pleine puissance, à la disposition du réseau électrique. Le passage en période estivale, comme en période hivernale, se prépare plusieurs mois en amont. L'objectif étant de préserver les matériels pour faire face à des conditions climatiques plus contraignantes afin de garantir les performances de production et de sûreté.

C'est donc depuis l'hiver dernier que les équipes du site sont mobilisées pour le passage de l'été 2023 !

La prise en compte du retour d'expérience (et notamment celui de l'accident de Fukushima) et l'évolution de la règlementation relative à la maîtrise des conditions climatiques extrêmes (inondation, canicule, grand froid, incendie, séisme) amènent les exploitants nucléaires à établir un état des lieux exhaustif des matériels et à prioriser les interventions de maintenance sur ceux-ci en prévision des fortes chaleurs ou des périodes de froid important.

La réglementation définit ainsi les actions de prévention et de surveillance à mettre en œuvre pour protéger les matériels sensibles en cas de fortes chaleurs. Il s'agit notamment de maintenir une température conforme aux exigences dans les locaux contenant du matériel important pour la sûreté afin d'en garantir le bon fonctionnement et la disponibilité, quelle que soit la température extérieure.

Dans ce cadre, les systèmes de ventilation et de climatisation sont actuellement sous haute surveillance afin que ces matériels restent pleinement opérationnels durant l’été. La maintenance préventive sur ces matériels a également été anticipée afin que les équipes de la centrale puissent piloter les unités de production sereinement durant la période estivale sans engager de travaux de maintenance importants. Ce travail d’anticipation contribue à maintenir le niveau de sûreté des unités et à la sécurisation de la production en cas de forte vague de chaleur.

Le dispositif comprend plusieurs seuils, graduant les actions de surveillance à mettre en oeuvre en fonction des prévisions météorologiques et l'évolution des températures extérieures.

Indépendamment de la surveillance de la température des locaux et des matériels, un suivi renforcé du débit et de la température du Rhône est réalisé, afin de respecter la règlementation applicable aux rejets thermiques. Durant la période estivale, un écart maximum de 3°C (en moyenne sur 24 h) entre l’amont et l’aval et une température aval après rejet de 28°C maximum (en moyenne sur 24h) doivent être respectés. Si ces conditions ne sont pas réunies (*), la règlementation peut conduire la centrale à baisser sa production, voire mettre à l’arrêt ponctuellement une de ses deux unités de production.

Depuis la canicule de l’été 2003, seulement quelques sites ont été amenés ponctuellement à réduire leur production électrique l’été, voire arrêter un réacteur pendant quelques heures, pour respecter leur autorisation de rejets.

Ces adaptations aux conditions climatiques n’ont rien d’exceptionnelles et ont un impact extrêmement limité sur la production : depuis 2000, les pertes de production pour cause de température élevée et/ou de faible débit de fleuve n’ont représenté en moyenne que 0,3 % de la production annuelle du parc.

(*) si l'équilibre entre la production et la consommation électrique et/ou la sûreté du réseau électrique nécessitent le maintien de la production, la température en aval après rejet peut être amenée à 29°C, sur demande du gestionnaire du réseau électrique (RTE) et dans le respect de notre autorisation de rejet qui intègre cette disposition. Dans tous les cas,  l'écart de température entre l'amont et l'aval ne doit jamais excéder 3°C.