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Arrivé le 12 septembre dernier, Alexis a été embauché à la section robinetterie en tant qu’ingénieur. Après la sidérurgie et la chimie, il a voulu découvrir le secteur nucléaire, industrie qui l’attirait grandement afin d’apporter sa contribution à cette source de production incontournable dans le mix énergétique français.

Alexis, peux-tu nous expliquer dans les grandes lignes, ton parcours professionnel ?

Originaire de Lyon, j’ai réalisé mes études en génie mécanique dans la région, à l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Saint-Etienne (ENISE).

Motivé par la conduite de projets techniques, j’ai démarré mon expérience dans l’usine sidérurgique ARCELORMITTAL de Rive de Gier : pendant 8 ans j’ai contribué au développement des outils de production en tant que chef de projets travaux neufs et gros entretiens (ponts roulants ; fours de traitements thermiques, laminoir, extension de halle lourde de parachèvement). Ensuite durant près de 4 ans, j’ai encadré la branche opérationnelle du service maintenance de l’usine avec la gestion quotidienne d’opérations curatives et préventives avec les équipes de terrain internes et la sous-traitance ; le périmètre intégrait également le déploiement d’une GMAO et des standards sécurité du groupe, le suivi réglementaire des appareils de levage, la gestion des pièces de rechanges.

Après ces quelques années de management, j’ai choisi de m’impliquer dans un autre secteur d’activité exigeant : la chimie fine pour les applications agroalimentaires, pharmaceutiques (sous surveillance stricte de l’ANSM) et cosmétique. Ainsi j’ai rejoint l’entreprise ISALTIS en tant que responsable travaux neufs, un retour à mes premières aspirations. Je suis resté près de 4 ans et j’ai pris en charge des projets d’amélioration qualité sur les lignes de fabrication des principes actifs.

Préoccupé par la question actuelle de la demande énergétique et toujours curieux de découvrir d’autres secteurs industriels, j’ai eu connaissance de recrutements en cours au sein du groupe EDF. J’ai donc choisi de commencer une nouvelle aventure dans le secteur de l’énergie nucléaire, en postulant en tant qu’ingénieur à la section robinetterie du service Travaux,

Quelles vont être tes missions ?

Etant arrivé récemment, je débute pour plusieurs semaines l’académie des métiers savoirs-communs comme tout nouvel embauché ou muté.

Au sein de la section, je serai dans un premier temps en appui à l’ingénieur méthode. En tant qu’ingénieur robinetterie, je dois être le garant de la réalisation de la bonne maintenance, au bon moment sur les matériels de la spécialité, afin de contribuer aux objectifs du service et performances du site, en termes de sûreté, production et disponibilité. Mes missions seront :

•           Intégration du prescriptif, du REX et aussi la favorisation de la capitalisation,

•           Réalisation de bilans matériels,

•           Diagnostics approfondis de défaillance et analyses de maintenance,

•           Traitement des problématiques long terme,

•           Optimisation des programmes de maintenance préventive.

Pourquoi le choix de ce poste ?

Mes précédentes expériences m’ont parfois conduit à m’éloigner des sujets techniques – de manière enrichissante certes – mais mon souhait actuel est de me reconcentrer sur des thématiques techniques métier. Je garde aussi toujours en objectifs de fond l’amélioration, l’optimisation et l’organisation. Les missions du poste proposé à Saint-Alban correspondent donc bien à mes attentes.

L’année passée j’ai eu l’occasion de réaliser une visite grand public de la centrale de Saint-Alban Saint-Maurice, cela a aussi conforté l’intérêt que je portais à ce secteur.

A ce jour mon intégration au sein du service et de la section se déroule très bien et j’apprécie la disponibilité et la pédagogie de mes collègues pour répondre à mes questions.

Justement, comme tu viens d’univers différents, la sidérurgie et la chimie, qu’est-ce qui diffère ? Tes premières impressions quand tu es arrivé ?

L’image que je me faisais de l’état de propreté et de rangement des installations se confirme dès l’entrée en Salle des Machines et pour ce que j’ai pu voir lors de premières visites hors zone contrôlée. En chimie j’ai connu des salles dites « propres » - ici c’est à l’échelle d’une usine et non plus d’une salle.

En sidérurgie j’ai pu intervenir sur des installations assez similaires par leur taille mais très ouvertes sur l’extérieur, alors que sur les tranches la séparation des nombreuses installations dans la multitude des locaux sans ouverture sur l’extérieur, donnent la sensation d’évoluer dans un immense dédale.

L’autre constat vient de l’organisation mise en place par EDF sur un site nucléaire : cadrage détaillé des activités, listes précises des fonctions de chaque interlocuteur, communication ponctuée de multiples trigrammes et autres abréviations.

Après 5 semaines sur le site, j’ai également ressenti un sentiment d’appartenance au site de la part des salariés. Je trouve le collectif responsable et attaché à la réussite commune des différents challenges industriels du site.

Et que peux-tu amener au site par rapport à ton expérience acquise auprès d’Arcelormittal et Isaltis ?

Habitué à être en interface avec d’autres services, je pense pouvoir me positionner comme un interlocuteur tourné vers l’échange afin de faire avancer les sujets efficacement et collectivement.

Le secteur nucléaire a ses règles et procédures complexes et justifiées, je veillerai à les respecter et les appliquer tout en gardant en tête un objectif d’efficacité industrielle et d’atteinte des objectifs initiaux.

Mon positionnement à différents niveaux lors de mes précédentes expériences me permet, je pense, de prendre du recul et d’avoir une vision élargie des sujets.

Et après ton job, que fais-tu Alexis ?

Je suis bien occupé par ma petite famille, je suis marié et père de deux enfants âgés de 8 et 4 ans.

Pour me vider la tête et m’entretenir, j’apprécie la course à pied et j’ai cru comprendre que je n’aurai aucun problème à trouver à la centrale quelques collègues pour chausser les baskets.

Je pratique aussi depuis peu l’aviron à Condrieu. J’aime découvrir notre région sur l’eau et sur terre, dans la nature, au grand air !

Merci Alexis !